La légende du Kente
Selon les légendes Akan, le Kente a été inspiré par le design élaborés de la toile d’une araignée mythique, Anansi. Il y a près de 400 ans, deux amis, Krugu Amoaya et Watah Kraban, allèrent à la chasse dans une forêt où ils tombèrent sur une araignée tissant une toile. Ils restèrent là pendant deux jours à regarder, en prenant note des motifs complexes de l’araignée.
Quand ils rentrèrent chez eux, les deux amis commencèrent à reproduire dans des vêtement les dessins qu’ils avaient vu en utilisant des fibres d’un arbre de raphia. Du biomimétisme en somme. Ces premiers modèles furent appelés kente. Les premières toiles ont été faites avec du coton blanc rehaussé de quelques modèles indigo.
Le tissu des Rois
Le riche empire Ashanti (Asante) dura de 1701 à 1957. À son apogée, cet empire fut l’épicentre du commerce ouest-africain de soie avec les Portugais. Ce commerce apportait de la soie exotique qui était utilisé pour améliorer le kente.
Le premier souverain [Asantehene] Ashanti Osei Tutu (1695-1717), fut l’un des premiers à porter ce tissu complexe. Même si l‘étoffe commença comme symbole de la monarchie Ashanti, il se démocratisa finalement.
Kumasi, la capitale des Ashanti et du Kente
Le groupe ethnique Akan est le plus grand groupe du Ghana et de la Côte d’Ivoire. Le kente est connu en tant que nwentom dans la langue Akan. Le kente est fait à Kumasi, capitale des Ashanti et la péninsule Ashantiland.
Le Kente peut être exclusif
Même si tout le monde peut porter ce tissu, la royauté et la noblesse Ashanti croissent les nouveaux designs les premier. Selon About.com, la tradition se poursuit encore aujourd’hui. Quand un nouveau modèle est créé, il doit être proposé et présenté à la maison royale. Si le roi refuse d’accepter le motif, il peut être vendu au public. Cependant, les modèles qui sont portés par la royauté Ashanti ne peuvent pas être portés par le public.
Les femmes ne tissent pas le Kente
Dans ses premières années, le kente fut exclusivement tissé par les hommes. Le tissus était un symbole du pouvoir royal et politique et les femmes ne pouvait le tisser parce que cela violerait les normes sociales. Le peuple Akan croient que le cycle menstruel d’une femme interfère avec la production de la toile. Aujourd’hui, ce sont principalement les hommes qui tissent encore le kente.
Il en existe différents types et ils ont tous une signification
Il existe 12 variétés différentes de kente. ont retrouve régulièrement les noir, or, jaune, bleu et vert. Ces couleurs distinctes détiennent une signification particulière. Par exemple, le noir signifie la maturité et l’intensification de l’énergie spirituelle. Le bleu représente le calme, l’harmonie et l’amour. Le kente vert signifie la végétation, la plantation, la récolte, la croissance et le renouveau spirituel. L’or et jaune représentent la richesse et la royauté.
Le kente et la mode
Le tissus est courant depuis les mouvements afro-américains panafricanistes ainsi que ceux du “Black Power” des années 60 et 70. Dans les années 80 et 90, des rappeurs tels que Salt-N-Pepper ont commencé à porter du kente. la designeuse Lola Maleombho crée ses habits de tous les jours d’après les motifs du kente, et ses créations sont présentées sur certains des podium les plus glamour du monde.
Kente et la fierté noire
Au fil des ans, le tissus s’est répandu à travers la diaspora africaine. Les noirs l’ont utilisé comme cadeau spécial lors de cérémonies telles que l’attribution du nom des enfants, l’obtention du diplôme ou encore lors de mariage. Dans certains cas, il est utilisé comme symbole de respect envers les défunts lors de funérailles et de cérémonies ancestrales.
Au Ghana et en Côte-d’Ivoire, les hommes arborent le kente avec des toges ou des kimonos. Les femmes en deux pièces, une pour le haut et pour le bas du corps. Aux États-Unis, les diplômés afrodescendants le portent comme une écharpe autour du cou, pour signifier l’excellence noir et la fierté de son patrimoine.
Très intéressant, j’en ai appris beaucoup.
Merci.
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