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Sarah Maldoror, une panafricaniste engagée devenue icône du Cinema Panafricain

Un petit hommage à une très grande cinéaste Africaine.

Africaine des Antilles (Guadeloupe), la cinéaste et militante anticolonialiste Panafricaine Sarah « Maldoror » née Sarah Ducados le 19 juillet 1929 à Condom en France d’une mère Française et d’un père Guadeloupéen a rejoint les ancêtres le 13 avril 2020 à Saint-Denis en France des suites du covid 19. Elle a choisi son pseudonyme après avoir lu “Les Chants de Maldoror” de l’écrivain français Isidore Ducasse. Elle est venue au cinéma par le théâtre. Formée au cinéma à Moscou avec Sembène, elle a réalisé en 1976 le premier documentaire sur Aimé Césaire « Un homme, une terre, portrait du poète et homme politique Aimé Césaire » ainsi qu’un documentaire sur Léon-Gontran Damas. Elle a réalisé des films pour la télévision française dont « Un déssert pour Constance » en 1979-1980 avec l’immense acteur, réalisateur Ivoirien, légende vivante et icône du cinéma Africain Sidiki Bakaba ainsi que le très grand acteur et réalisateur Cheik Doukouré avec qui il avait déjà joué dans « Bako » en 1978.

Ce film comique dépeint le quotidien de balayeurs Africains de Paris avec leurs problèmes, leur mal du pays et met aussi le doigt sur le racisme « bon enfant » de cette époque. Sarah Maldoror était l’épouse du militant anticolonialiste, camarade et ami intime de Cabral, l’intellectuel révolutionnaire et un des leaders du MPLA Mario de Andrade. Elle était l’une des toutes premières femmes cinéastes du continent.

Je vais parler ici de « Sambizanga », son premier long-métrage co-écrit avec son mari Mario de Andrade qui est aussi son film le plus connu et qui est sorti en 1972. Il a été distingué du Tanit d’Or au Festival de Carthage de la même année. « Sambizanga » parle de la lutte quotidienne des Angolais pour libérer leur pays du joug du colonialisme Portugais. Sarah Maldoror disait elle même qu’elle avait voulu montrer l’Afrique en lutte dans ce film. Le titre du film est le nom d’un quartier populaire de l’agglomération de Luanda dans lequel est sensé se dérouler l’essentiel du film même si en réalité le film a été tourné au Congo Mfoa dit « Brazzaville ». Le MPLA, le gouvernement Congolais et l’Agence de coopération culturelle et technique (organisation française) ont produit le film. Sambizanga est un lieu hautement emblématique de la lutte de libération en Angola car des militants du MPLA sont partis de là pour prendre d’assaut les prisons de Luanda afin de libérer les détenus politiques le 4 février 1961 déclenchant ainsi le combat contre les colonialistes Portugais.

Ce film révolutionaire est adapté de la nouvelle « La vraie vie de Domingos Xavier » (inspirée d’une histoire réelle) écrite par le Portugais (dont la famille s’est installée en Angola lorsqu’il avait 1 an) et militant du MPLA, Luandino Vieira (né José Vieira Mateus da Graça) suite aux événements de février. Il terminera la rédaction de cette nouvelle en novembre 1961 quelques jours avant son arrestation (voir quatrième de couverture). Cette nouvelle a été traduite en français par Mario de Andrade (encore lui!) et Chantal Tiberghien et publiée avec une autre nouvelle de Luandino (« Le complet de Mateus ») aux éditions Présence Africaine en 1971 (voir photos).

« Le complet de Mateus », l’autre nouvelle de ce livre a été aussi adaptée par Sarah Maldoror dans sa première oeuvre cinématographique, le court – métrage « Monangambée » réalisé en 1969/1970 qui parle aussi de la lutte anticolonialiste en Angola. Ce livre publié pendant la guerre de libération avait pour but de mobiliser l’opinion publique sur la situation en Angola. L’exemplaire en ma possession est dédicacé par Mario de Andrade (himself!) à Roger Bastide, sociologue et anthropologue français ayant mené plusieurs recherches et études sur les peuples et cultures du Brésil.

Ce film qui reste assez fidèle à la nouvelle décrit la résistance anticolonialiste à Luanda, l’univers carcéral colonial et les débuts de la lutte de libération armée dans les 60s à travers l’histoire de Domingos Xavier, un conducteur de tracteur sur un chantier dans le village de Dondo et qui est aussi un militant de la lutte de libération de son pays. Domingos (de) Oliveira qui joue le rôle de Domingos Xavier est un exilé Angolais recruté comme tractoriste au Congo que Maldoror a rencontré presque par hasard et qu’elle a retenu pour son film.

Un matin, il est arrêté par des hommes du PIDE (police secrète politique portugaise) pour ses activités politiques qu’il menait clandestinement avec certains de ses collègues; arraché à sa femme qui ignorait les activités politiques de son époux et à son enfant. Il est brutalisé et emporté dans un 4×4 vers une destination inconnue.

Dès lors, sa femme Maria va partir à la recherche de son mari dont elle n’a plus de nouvelles, allant de prison en prison, d’un bureau administratif à l’autre d’abord à Dondo puis à Luanda après un long chemin en bus. Ni ses cris, ni ses larmes ainsi que celles de son enfant ne suffiront pour retrouver Domingos encore moins le libérer. Des camarades militants du MPLA mènent aussi leur enquête pour déterminer l’endroit où Domingos a été enfermé. Elle finit par apprendre la mort de son homme à la prison de Luanda sous la torture d’agents colonialistes portugais du PIDE qui voulaient qu’il trahisse ses camarades de lutte en donnant des noms ou en reconnaissant des noms à propos desquels ces agents l’interrogeaient.

 

Sarah Maldoror et Mario de Andrade forment un couple iconique de la résistance Africaine

À travers une longue marche et grâce à ses contacts avec les militants du MPLA qui recherchent aussi activement Domingos, Maria découvre un aspect nouveau de la vie qui lui redonne espoir : la lutte pour la liberté. Les camarades militants de Domingos lui rendent hommage à la fin du film après avoir appris sa mort. Pour eux, le combat continue et Domingos vivra éternellement dans la mémoire du peuple Angolais.

Un fait marquant et surprenant dans ce film est le mélange de plusieurs langues Africaines dans certains dialogues : le kikongo, le lingala et le kimbundu.
Un des aspects les plus intéressants de ce film et que Sarah Maldoror aimait souligner est la conscientisation politique progressive au cours du film de Maria, et sa participation active à la lutte de libération du pays à travers sa marche courageuse qu’elle effectue avec son enfant sur le dos depuis Dondo jusqu’à Luanda pour retrouver son mari sans jamais se décourager.

Une image qui rompt avec l’idée très en vogue à cette époque de la femme Africaine qui passe le temps à attendre son mari et à lui faire des enfants. Beaucoup de collectifs féministes se sont intéressés à ce film pour cela et ont même collé l’étiquette « féministe » à Sarah Maldoror. Le film par rapport à la nouvelle a donné une place beaucoup plus importante à Maria interprétée par l’économiste Cap Verdienne Elisa Andrade: économiste et militante du PAIGC (qui avait déjà joué dans « Monangambée “). Il ne s’agit plus de l’histoire de la résistance de Domingos tout seul comme dans le livre mais de celle du couple formé par Domingos et Maria.

Un autre aspect que j’ai trouvé époustouflant dans le film et le livre est la très bonne organisation des militants en des réseaux stratifiés qui communiquent très prudemment et intelligemment les uns avec les autres créant ainsi une véritable chaîne de solidarité et de générosité. C’est Zito un très jeune garçon a priori banal (mais à qui les militants du parti ont assigné le rôle de guetteur), qui tout en jouant avec les enfants de son âge, surveille l’entrée de la prison de Luanda va repérer Domingos.

Dès qu’il voit Domingos y arriver, il court informer son grand-père Petelo qui est en lien avec d’autres structures clandestines et ainsi de suite jusqu’à ce que Domingos soit identifié et que les militants mettent en place une stratégie pour le soutenir ainsi que ses proches.

Je ferai peut-être plus tard une analyse plus détaillée du film et du livre.
Les gens qui sont proches des gérants de Présence Africaine devraient leur demander de rééditer ce livre parce qu’il est ESSENTIEL…

Le film “Sambizanga” est sur youtube pour ceux que ça intéresse.”

Elimu

 
 
 
Kwabena Ndie

Comment les bébés noirs ont été utilisés comme appâts d’alligators par des chasseurs blancs [Histoire amère]

Cette histoire est celle d’un appât du gain qui fit rencontrer Alligators et bébés Noirs, et elle est très dérangeante

 

En 418 av. J.-C. Hérodote, le philosophe grec, surnommé le père de l’histoire, a déclaré qu ‘«un homme qui ignore tout des événements survenus avant sa naissance restera pour toujours un enfant».

Nous devons aller plus loin en déclarant que «tout être humain qui refuse de tirer les leçons de son histoire est condamné à en répéter les erreurs et, en tant que tel, partagera le même sort avec les conséquences de telles erreurs».

L’Afrique est un continent riche en histoire. Alors que nous aimons raconter des histoires sur notre passé doré, il est important que nous donnions également un compte rendu complet et non dilué de notre parcours à travers l’esclavage et de l’inhumanité de l’homme envers l’homme.

Parmi toutes les atrocités commises à l’encontre des Africains réduits en esclavage dans les Amériques et en Europe, l’utilisation des bébés comme appât pour alligator en est une qui laisse toute conscience amorphe. Imaginer que l’enfant en question était le vôtre vous enverrait des frissons.

un bebe noir pris par des Alligators

Ces choses ne sont pas faciles à dire, mais nous devons les dire, pour la postérité. Pour le présent et l’avenir.

L’appât d’alligators, également appelé alligator bait, était la pratique diabolique consistant à utiliser de jeunes enfants africains comme appâts pour attirer les alligators de l’eau à la terre. Cette pratique était populaire en Louisiane et en Floride, ainsi que dans d’autres régions du sud des États-Unis.

À cette époque, il y avait une forte demande pour la peau d’alligator, qui était utilisée dans la production de chaussures, de vestons, de ceintures et d’autres articles en cuir. La peau d’alligator était très rentable dans les années 1800-1900. Mais les chasseurs ont souvent des accidents et perdent leurs armes ou leur vies alors qu’ils s’immiscaient dans les eaux marécageuses en tentant d’attirer les alligators à la surface la nuit.

Donc, leur autre option viable était de voler des bébés esclaves et de les utiliser comme appâts. Ils n’ont trouvé ni rongeurs, ni poulets, ni lapins, ni petites chèvres. Celles-ci étaient trop précieuses. Ce devait être un bébé qu’une femme porterait pendant 9 mois sous une douleur intense, une brutalité et un dur labeur.

 

Ce récit a été démenti par beaucoup dans leur tentative de dissimulation de cette atrocité. Mais il existe des comptes rendus oraux, des documentaires et des publications pour justifier notre droit à la cicatrisation, à l’empathie et à la guérison.

Ils prenaient photos et cartes postales de leurs horreurs

 

En 1923, une publication dans «Time Magazine» signalait que «De Chipley, en Floride, il a été signalé que des bébés de couleur étaient utilisés comme appâts alligator. Les nourrissons ont été laissés à jouer dans des eaux peu profondes tandis que des chasseurs expérimentés surveillaient dissimulés à proximité. Lorsqu’un saurien s’approche de sa proie, il était abattu par les chasseurs. La chambre de commerce de Chipley a déclaré que l’histoire était “un mensonge stupide, faux et absurde”. Peut-être, mais cela a été largement rapporté dans la presse américaine, donc c’était au moins crédible parmi les Américains blancs de l’époque. “

Pour donner une preuve supplémentaire de cette pratique abominable, des photos et des cartes postales trouvées dans le musée Jim Crow éclaircissent cette question. Un homme de Floride avait encadré et collé au mur une photo montrant neuf petits garçons africains nus avec les mots «Alligator Bait» écrits ci-dessous.

Encore cette obsession de tout clôturer, mettre dans des zoo le vivant: alligators et bébés Noirs

 

Pour étayer encore plus ce récit, le 3 décembre 1908, le «Washington Times» rapporta qu’un garde-fou de zoo situé dans les jardins zoologiques de New York appâterait des «Alligators avec des pickaninnies» hors de leur quartier d’hiver. Il a envoyé deux enfants d’esclaves africains dans une enceinte abritant des alligators et plus de 25 crocodiles.Les reptiles ont dû être conduits hors de leurs réservoirs d’hiver dans des réservoirs d’été afin de pouvoir être vus par les gens. Ils n’ont trouvé aucun autre moyen de le faire, mis à part de placer ces enfants dans la citerne pour attirer les alligators et les crocodiles. Comme c’est artistique !!!

L’article se lisait ainsi: Deux jeunes enfants de couleur ont traversé la maison de reptiles parmi la foule de visiteurs »et ont été« mis au travail. […]Les alligators ont été «persuadés» d’entrer dans leurs quartiers d’été par des «petits africains dodus.”

Certaines sources ont affirmé que les mères recevaient 2 dollars (2 dollars) pour que leur bébé soit utilisé comme appât. Ils ont également affirmé que les bébés n’étaient pas blessés. Mais c’étaient juste de fausses déclarations, pour cacher les crimes odieux. Quelle mère sensée permettrait à son enfant d’être attaché avec une corde autour du cou et gardé comme appât au bord de la rivière ou du lac? Aucune mère ne ferait ça. Et à l’époque, les esclaves africains ne savaient ni lire ni écrire, alors comment ont-ils lu les annonces et postulé comme le prétendent certaines sources?

Au contraire, des comptes rendus oraux de cette pratique indiquent que, dans la plupart des cas, les bébés sont mangés par l’alligator, avant que les chasseurs ne lui tirent dessus. Les chasseurs avaient parfois pour objectif de tuer l’alligator seulement après que le bébé fût dans la gueule. La preuve en est trouvée dans les cartes postales, les images et les bibelots fabriqués à l’époque pour commémorer la pratique.

Memoires d’un esclave

La barbarie sans limite, vous n’avez pas encore tout lu…

 

D’autres articles prétendent que les enfants d’esclaves africains ont été non seulement utilisés régulièrement comme appâts alligator, mais également écorchés violemment pour se préparer. Nous pensons que l’odeur du sang et de la chair blessée était destinée à attirer les alligators.

Le petit-fils d’un homme qui avait l’habitude de se livrer à cette affaire racontait ce qu’il avait à dire: quand leurs mères ne regardaient pas… Certains étaient des bébés; certains auraient un an. Il a dit qu’ils prendraient ces enfants et les emmèneraient dans le marais et les laisseraient dans des enclos, comme des petits poulaillers.

Ils allaient là-bas la nuit, prenaient ces bébés et… les attachaient, leur passaient une corde autour du cou et autour du torse, et les attachaient fermement. Ils crieraient… Ce qui fait qu’ils se noyaient. Il a dit que lorsqu’ils allaient jeter les bébés attachés à cette corde, en quelques minutes, a-t-il dit, les alligators étaient sur eux. Il a dit que l’alligator les tiendrait dans sa mâchoire. En fait, une fois qu’il les a serrés, ils sont littérallement avalés. Il a dit que vous ne pouviez rien voir sauf la corde! Certains seraient des nourrissons, certains auraient un an “

Certaines de ces pratiques perverses et inimaginables des propriétaires d’esclaves en Amérique pouvaient également se retrouver au Musée des souvenirs racistes Jim Crow, dans le Michigan, aux États-Unis.

«Dans le musée, aux côtés de nombreuses représentations stéréotypées de« pickaninnies »(insultes raciales appliquées à des jeunes afro-américains) parlant un anglais fracturé, mangeant des pastèques, prenant des opossums, etc., sont autant de représentations animées d’enfants noirs (et parfois d’adultes noirs). ) comme «appât alligator» sans valeur.

La pratique consistant à utiliser des enfants d’esclaves africains comme «appât alligator» pourrait également être trouvée dans les films et la musique populaire et dans des berceuse «Appât du petit alligator de Mammy», composée par Henry Wise et Sidney Perrin en 1899.

Ceux qui ont pratiqué l’esclavage ont délibérément tenté de cacher ces éléments de l’histoire de l’esclavage. Ils ne font pas grand chose pour s’excuser et réparer ces horribles crimes contre l’humanité. Essayer de nier cela ajoute encore plus de chagrin aux descendants des esclaves africains, étant donné que leurs enfants sont encore tués en Amérique aujourd’hui.

Dans la vidéo ci-dessus (malheureusement en anglais) vous pourrez voir des épisodes de dessin animé qui relatent des attaques d’alligator sur des enfants noirs

Le monde demande aux Africains de la diaspora d’oublier ces choses. Ils disent: «Ceux qui ont commis ces crimes et leurs victimes sont morts depuis longtemps, alors laissez l’histoire mourir avec eux». Mais ils oublient vite que les Juifs se souviennent encore et parlent de l’Holocauste chaque année. Le Japon se souvient encore et commémore le bombardement nucléaire d’Hiroshima. Alors, pourquoi la diaspora africaine devrait-elle se taire à propos des crimes commis contre elle?

Des études ont montré que l’héritage des événements liés à l’esclavage affecte toujours la santé mentale des Afro-Américains. En effet, les traumatismes peuvent être transférés de mère en enfant et personne ne sait combien de générations de traumatismes psychologiques peuvent voyager.

Ces récits d’histoires douloureuses ont pour but d’apporter des connaissances et d’aider la communauté de la diaspora africaine à faire face à ces traumatismes.

Nous pouvons pardonner, mais nous ne devons jamais oublier. !!!

Traduit par la Team Elimu

source

Esclavage: lorsqu’ils ébouillantaient les esclaves dans des cuves à sucre

Chaque jour qui passe, nous découvrons les nombreux maux perpétrés contre les Noirs par les Caucasiens de ce monde. A chaque nouvelle leçon d’histoire, nous sommes choqués au-delà de notre imagination.

L’histoire de l’Afrique va au-delà de l’ère des esclaves et remonte à des milliers d’années. Nous n’ignorons pas que le continent noir était beau, glorieux et noble. Mais alors que nous racontons nos histoires glorieuses, nous devons également appeler et informer nos jeunes et nos jeunes enfants de la méchanceté que nous avons subie en tant que race. Cette connaissance éclairera notre décision sur la manière dont nous interagissons avec nos oppresseurs.

Certaines des pires atrocités commises sur notre peuple à l’époque de l’esclavage se sont produites dans les plantations. Cela allait des fermes d’élevage où des parents hommes et femmes étaient jumelés pour avoir des rapports sexuels et se reproduisent, au viol, au meurtre et au meurtre d’hommes, de femmes et d’enfants. Dans les plantations, les Noirs emmenés en esclavage ont été réduits en-dessous des animaux et ont subi le pire sort connu de l’homme dans l’Histoire. Lorsqu’ils n’étaient pas alcoolisés de force comme le racontait Frederick Douglas, il se trouve qu’ils pouvaient aussi être ébouillantés vivants.

Selon les archives du british museum, les esclaves ont été bouillis dans des cuves à sucre, à titre de sanction dans les Caraïbes (Antilles).

Au 18ème, 19ème et 20ème siècle, les Caraïbes avaient de grandes quantités de plantations de sucre et de champs. Les Africains réduits en esclavage constituaient la principale source de main-d’œuvre dans les plantations et travaillaient toute la journée, plantant, récoltant et moulinant dans les raffineries de sucre.

La plantation de canne à sucre dans les Caraïbes (Barbade) a débuté dans les années 1640 et était essentiellement exploitée par une combinaison d’Africains et de prisonniers des îles Britanniques. Les élites trouveraient plus tard un moyen d’atteindre l’Afrique et de voler les Noirs qu’elles amenaient au travail dans les Plantations.

Memoires d’un esclave

Le processus de plantation et de transformation de la canne à sucre était très fastidieux. Beaucoup d’esclaves africains sont morts de maladie, de malnutrition, d’épuisement ou ont été tués par des esclavagistes qui voulaient donner une leçon aux autres.

Dans ce cas particulier, un Africain réduit en esclavage était malade et ne pouvait pas travailler dans la plantation. Le surveillant de la plantation n’aurait rien eu à faire de cela, car il voulait plus de rendement et de profit pour ses maîtres. Il décida donc de jeter le jeune africain dans une casserole de sucre en ébullition et de le coincer avec un bâton pour que le jeune homme malade puisse se noyer un peu dedans.

Les mots du surveillant étaient: «B-t your Black Eyes! Tu ne peux pas travailler? Tu ne te sense pas bien? Mais je vais vous donner un bain chaud, pour te soigner […].

Après l’avoir ébouillanté dans le jus de sucre, le surveillant l’a fait sortir et l’a fouetté au point qu’il a fallu six mois supplémentaires au jeune Africain réduit en esclavage pour récupérer des plaies et se brûler la peau. Dans un débat de Wilberforce sur l’abolition de l’esclavage le 18 avril 1791, il confirma le châtiment pervers des esclavagistes qui consistait à ébouillanter des esclaves en disant que: «un surveillant. . . a jeté un esclave dans le jus de canne en ébullition. L’esclave mourut en quatre jours; il n’a pas été puni autrement qu’en remplaçant l’esclave et en renvoyant du service. “

Ceci et beaucoup plus de mal ont été commis sur les Africains qui travaillaient dans les plantations de canne à sucre. Un médecin, James Ramsay, qui travaillait dans les plantations de canne à sucre à Saint-Kitts, a fait des révélations choquantes sur la façon dont les surveillants traitaient les esclaves.

 

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Dans un livre qu’il écrivit, il donna un récit confus, mais détaillé: «Les peines ordinaires infligées aux esclaves pour les délits de négligence, d’absence du travail, de consommation de la canne à sucre, de vol, sont des coups de fouet, des coups quelquefois à la rupture des os, à la chaîne, à un creux de fer autour du cou… à un anneau autour de la cheville et à l’enfermement dans le cachot. Il y a eu des cas de coupure d’oreille, de fracture de membre de manière à rendre l’amputation nécessaire, d’éborgnement et de castration… En bref, à la place de la décence, de la sympathie, de la moralité et de la religion; l’esclavage produit la cruauté et l’oppression. Il est vrai que l’application insouciante des punitions ordinaires ruine la constitution et raccourcit la vie de nombreux misérables. “

Conclusion:

Ces scénarios diaboliques ont continué à chasser notre peuple jusqu’à cette date. Même si les Noirs qui sont en vie aujourd’hui n’ont pas vécu ces atrocités directement à cette époque, la méchanceté des Caucasiens aujourd’hui est un rappel vivant que rien n’a vraiment changé.

Jusqu’à ce jour, les Africains sont toujours pris en esclavage et traités comme des animaux. Les Noirs sont toujours tués et il n’y a pas ou peu de système judiciaire qui se bat pour les droits de l’homme Noir dans le monde entier.

Par conséquent, les Noirs doivent se rassembler comme les Juifs pour reconquérir leur destin, se protéger et débarquer de toute forme d’agression. C’est un devoir pour nous tous de rester unis, sinon nous serons à jamais méprisés.

source

Une traduction Team Elimu

 

 

40% des propriétaires d’esclaves étaient des femmes blanches!

Une recherche effectuée par une professeure noire révèle la vérité surprenante selon laquelle 40% des propriétaires d’esclaves étaient des femmes blanches

 

Quand on pense à l’esclavage, on s’imagine souvent une société patriarcale dominés par des hommes blancs sanguinaires propriétaires terriens et d’esclaves, or bien que cela soit en partie vrai, l’image que nous avons des femmes de manière générale et des femmes blanche en particulier, nous empêche de les considérer comme pouvant avoir participer à ces atrocités. Nous connaissions par exemple leur jalousie maladive envers les femmes Afrodescendantes, particulièrement leur chevelure, mais pas bien plus.

Un ensemble de données révélées par un professeur de l’Université de Californie à Berkeley révèle que les femmes blanches du Sud ont joué un rôle plus important dans l’esclavage des Africains qu’on ne le pensait auparavant.

Stephanie E. Jones-Rogers, professeure agrégée d’histoire à l’université, a passé au peigne fin les données des recensements de 1850 et 1860 et a révélé que les femmes blanches constituaient environ 40% des propriétaires d’esclaves.

Stephanie E. Jones-Rogers

Les résultats ont aidé Jones-Rogers à compiler son livre, “They Were Her Property: White Women as Slave Owners in the American South.” 

Sur sa page universitaire, Jones-Rogers décrit la publication de février 2019 comme “une étude régionale basée sur le témoignage de personnes autrefois asservies qui ont radicalement transformé la compréhension actuelle des relations économiques des femmes blanches avec l’esclavage”.

Les Routes de l’esclavage

Dans le livre, Jones-Rogers explique que la participation des femmes blanches à l’esclavage venait de la famille, leurs parents propriétaires d’esclaves «donnant généralement à leurs filles plus d’esclaves que de terres».

Ce que cela signifie, c’est que leur identité même en tant que femmes blanches du Sud est liée à la propriété réelle ou éventuelle d’autres personnes”, a-t-elle déclaré à History.com.

Son livre note également que le fait de posséder des Africains asservis était la principale source de richesse des femmes blanches.De plus, posséder un grand nombre de personnes asservies aurait apparemment amélioré le rapport matériel au mariage des femmes.

Une fois mariés, les femmes blanches se seraient battues et auraient souvent obtenu le droit de continuer à être propriétaires de leurs Africains réduits en esclavage, sans en céder la propriété à leur mari.

«Pour eux, l’esclavage était leur liberté», déclare Jones-Rogers dans son livre.

Après que Martha Washington ait épousé le président George Washington en Virginie en 1759, George aurait possédé environ 18 personnes. Mais son épouse, l’une des femmes les plus riches de l’État, en possède 84 et augmente considérablement la population d’esclaves locale.

 

Faisant valoir que les femmes blanches sont formées très jeunes au secteur de l’esclavage, Jones-Rogers a déclaré: «Leur exposition au marché de l’esclavage n’est pas quelque chose qui commence à l’âge adulte, mais chez elles quand elles sont petites, parfois des bébés, quand on leur donne des esclaves»

Jones-Rogers le démontre dans son livre en incluant des entretiens avec des personnes anciennement asservis, menés dans les années 1930 par l’intermédiaire de l’agence New Deal, Works Progress Administration. Une femme anciennement asservie a déclaré que les enfants battaient impitoyablement les personnes asservies.

«Peu importait que l’enfant soit grand ou petit. Ils te battent toujours jusqu’à ce que le sang s’écoule », dit-elle.

 

À leur majorité, les femmes blanches auraient également été impliquées dans le marché des esclaves. En plus de battre les esclaves une fois qu’elles les possédaient, les femmes blanches achetaient, vendaient et demandaient leur retour. La notion fait basculer la croyance antérieure des érudits selon laquelle les femmes blanches s’étaient abstenues de se livrer à de telles activités qui aurait était jugées inappropriées.

Lorsque les femmes tombaient enceintes et avaient leur propre famille, elles auraient orchestré des agressions sexuelles entre personnes asservies afin que des femmes noires asservies puissent être disponibles pour soigner les enfants de femmes blanches. Ceci en plus d’arracher les bébés aux femmes esclaves afin qu’elles puissent allaiter les enfants de femmes blanches et éviter de devenir, comme le dit Jones-Rogers, une femme blanche propriétaire, «esclave» de ses enfants. Des publicités pour des «infirmières de soins» ont été placardées dans les journaux, créant ainsi un marché massif pour les femmes noires esclaves qui ont récemment accouché.

«Il y a eu des cas dans lesquels d’anciens esclaves ont effectivement affirmé que leurs maîtresses sanctionnaient des actes de violence sexuelle à leur encontre commis par des hommes blancs; ou qu’ils ont orchestré des actes de violence sexuelle entre deux personnes asservies qu’ils possédaient, dans l’espoir de produire des enfants de ces actes de violence sexuelle », a déclaré Jones-Rogers.

Les femmes blanches auraient également déployé beaucoup d’efforts pour conserver la propriété de leurs esclaves au cours de la guerre civile. History.com rapporte qu’une femme, Martha Gibbs, a forcé des Africains esclaves au Texas et les a menacés d’une arme à feu afin qu’elle continue à travailler pour elle jusqu’en 1866, un an après l’abolition officielle de l’esclavage.

Même après la mise hors-la-loi de l’institution, des femmes blanches du sud auraient passé des contrats de travail dans lesquels les Noirs seraient exploités pour travailler dans des conditions analogues à l’esclavage. Certains l’ont décrite comme une industrie bénigne – comme Margaret Mitchell dans «Gone With the Wind». Cette même idée a été menée à bien dans des manuels traitant de l’esclavage aujourd’hui. Pas plus tard qu’en avril 2018, il a été révélé que des étudiants du Texas utilisaient un manuel dans lequel ils déclaraient que tous les Africains réduits en esclavage n’étaient pas mécontents.

Pourtant, Jones-Rogers affirme dans son livre que les “liens idéologiques et sentimentaux” des femmes blanches avec l’esclavage ne sont pas la seule chose qui les a incitées à défendre ces pratiques. Elle a fait remarquer que les femmes présentes pendant l’esclavage auraient fait de même.

 

Source : AtlantaBlackStar.com

L’estime de soi et le talon d’Achille des Afrodescendants

Parmi tous les peuples qui existent sur Terre, il n’y a pas d’exemples encore vivants de peuples ayant autant subis la domination de la suprématie blanche que ceux issus du continent africain. Il ne s’agit plus de s’en plaindre, c’est un simple constat, un diagnostic du mal qui nous ronge. Pour se libérer et retrouver notre estime en soi, encore faut-il savoir que nous sommes esclaves, comme disait l’autre. Il est important pour nous autres, Afrodescendants de la diaspora, mais aussi ceux résidant sur le continent, de comprendre nos particularités.

Dans un précédent article déjà, nous avions évoqué la nécessité de spécialiser notre éducation, afin de relever le défi de notre siècle, la Renaissance Africaine. Comme le disait le Dr Amos Wilson, il y a des signes qui prouvent que nos peuples souffrent encore d’esclavage mental. Il faut dire aussi que tout est fait pour, au mieux ignorer sinon mépriser notre identité, notamment notre couleur de peau.

L’estime de soi est le nœud du problème, tout est fait pour détruire l’amour que l’on porte pour soi en tant qu’Afrodescendant, ou plutôt détourner cet amour vers les mêmes personnes qui nous ont mis dans cette situation. Pour casser notre estime en soi, il a fallu nous déconnecter avec notre propre personne : Soi. Nous souffrons donc cruellement d’une ignorance criante sur nous-mêmes, sur ce qui fait de nous ce que nous sommes : notre histoire, nos langues, nos cultures, nos sciences, nos religions, nos noms, notre savoir-vivre, notre médecine…etc

Cela se traduit par des comportements inédits dans l’histoire de l’Humanité, des comportements non seulement destructeurs mais qui vont totalement à l’encontre du bon sens, comme l’usage de produits nocifs pour nous éclaircir la peau ou nous lisser les cheveux par exemple ou la facilité que nous avons de nous entretuer, même lorsqu’il s’agit d’individus chargées de nous protéger. C’est notre propre image que nous rejetons et détruisons, et donc nous avons de la peine à faire confiance à notre propre semblable, celui qui est comme soi-même.

Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi votre fille voulait avoir les mêmes cheveux que ses copines blanches et qu’elle ne supporte pas l’idée de sortir avec ses cheveux au naturel ? N’avez-vous jamais pensé que cela pourrait avoir un lien avec les poupées blanches que vous lui achetiez quand elle était petite?

Ne vous posez-vous pas parfois la question : “Pourquoi mes enfants ne veulent pas avoir des liens avec ma terre d’origine?” Ne pensez-vous pas que cela peut être lié avec l’absence d’apprentissage de sa langue maternelle et l’ignorance totale de l’histoire de son pays d’origine?

Ne vous êtes-vous jamais posé la question sur l’origine du fait que nous sommes prêts à dépenser des fortunes chez Gucci, ou en boîtes de nuit mais que nous sommes incapables de consommer dans des commerces tenus par des membres de notre communauté?

Nous sommes les premiers à savoir que nous manquons d’unité dans nos communautés. Que faire alors? S’EDUQUER et S’ORGANISER!!

L’éducation que nous proposons se base sur la Connaissance produite par les acteurs historiques ou actuels de nos différentes communautés qui forment la mosaïque des peuples afro. Elle a pour but l’émancipation et l’épanouissement, communautaire comme individuel(le). Elle se veut recentrée sur nos problématiques propres, nos mémoires et dans un objectif d’union politique, économique, culturelle et sociale des peuples afro. C’est la plus grande peur du système de suprématie blanche dans lequel nous vivons encore aujourd’hui.

 

 

Nous proposons plusieurs moyens pour lutter contre la Miseducation of the Negro, concept développé par Carter G. Woodson :

Tout d’abord, pour bien comprendre ce que nous disons, il s’agit d’abord de soi-même se défaire d’un certains nombres de prénotions mûrement cultivés dans nos imaginaires. En effet, comment prétendre éviter les violences éducatives ordinaires sur l’enfant afrodescendant, tout en étant acteur du même système qui crée ces VEO?

Ensuite, lorsque nous avons saisi comment la suprématie blanche fonctionne, nous vous proposons un moyen pour parler au enfants du racisme sans les brusquer mais pour qu’ils comprennent dans quel monde nous vivons.

Au sein de leur scolarité et leur vie-péri-scolaire, il existe également des techniques que les professionnels de l’éducation peuvent utiliser pour booster le potentiel de nos petites têtes crépues!

Nous n’oublions pas non plus que grandir au sein d’une communauté, avec des personnes qui lui ressemblent permettent au bébé de s’épanouir.

Il existe évidemment beaucoup d’autres points à développer pour favoriser l’éducation des enfants afrodescendants, et c’est notre tâche à Elimu! Vous trouverez sur notre site, beaucoup d’élément pour vous soutenir de votre parentalité ou votre développement personnel, c’est un accélérateur de conscience noire.

 

 

Team ELIMU

Des Aborigènes d’Australie vont être indemnisés de milliards de dollars pour la perte de leur terres et de leur spiritualité



Les Aborigènes d’Australie ont remporté un procès novateur qui ouvre la voie à des demandes d’indemnisation de milliards de dollars pour la perte de terres coloniales, ainsi qu’à la perte de liens spirituels.


La Haute Cour d’Australie a statué en faveur des groupes Ngaliwurru et Nungali du Territoire du Nord dans la plus grande décision rendue en matière de droits de propriété autochtone sur les droits des peuples autochtones à la terre et à l’eau traditionnelles depuis des décennies.



Le gouvernement du Territoire du Nord doit verser 2,53 millions de dollars de dommages et intérêts aux groupes Ngaliwurru et Nungali pour une décision antérieure rendue par une cour fédérale qui avait conclu que le gouvernement avait “éteint” leurs droits de propriété autochtones lorsqu’ils avaient construit des infrastructures sur leurs terres dans les années 80 et 90.

Les Ngaliwurru et les Nungali sont deux groupes ethniques d’Aborigènes d’Australie vivant dans le territoire du Nord de l’Australie.



Environ 1,3 million de dollars des dommages-intérêts ont été alloués pour préjudice moral ou culturel, ce qui, selon le Territoire du Nord et le gouvernement fédéral, était excessif.

La Haute Cour a jugé en mars que les 1,3 million de dollars «n’étaient pas manifestement excessifs et n’étaient pas incompatibles avec les normes communautaires acceptables». C’était la première fois que la Haute Cour examinait la valeur monétaire de la suppression des droits fonciers, y compris les pertes économiques et les pertes de revenus mais aussi la perte de connexion spirituelle.

«Cette décision apporte une lumière différente sur le titre autochtone et la perte culturelle et spirituelle, sans parler de l’incapacité d’exploiter toute opportunité économique», a déclaré à Al Jazeera, Jak Ah Kit, PDG par intérim du Northern Land Council. “Nous devons réexaminer les cas où ils ont été acquis injustement obligatoirement par les gouvernements, et nous devrons alors suivre leurs instructions”, a-t-il déclaré.



Le tribunal a réduit le montant d’indemnisation initial de 3,3 millions de dollars octroyé par la Cour fédérale en 2016, ce qui comprenait un montant de perte économique calculé pour représenter 80% de la valeur de la propriété en pleine propriété du terrain. Le gouvernement a fait appel de 50% de la valeur de la terre et le tribunal a accepté. Cependant, le jugement sur la perte spirituelle est ce qui fait de ce cas une telle victoire pour les autochtones.

“Il s’agit d’une affaire très importante car c’est la première fois que la Haute Cour énonce les principes d’indemnisation”, a déclaré Megan Brayne, avocate aux droits des autochtones.

Source  : RT.com 
Traduit par la Team OJAL



Gucci, un milliard de merci!

Gucci est une marque Italienne bien connue. Elle fait parti du groupe Kering, propriétét de François Pinault. Ce groupe a doublé ses benefices en 2018 grâce à Gucci principalement mais également Balenciaga. C’est donc une marque également Française. Maintenant on peut se poser des questions sur le marketing de Gucci, car c’est ce qui nous interresse ici.

Gucci est tellement prisé du monde du rap qu’un rappeur hyper influent porte son nom. C’est aussi simple que ça. Gucci Mane. L’homme Gucci. Soit. Si vous cherchez dans Genius les lyrics parlant de la marque vous avez absolument tout ce qui se fait depuis le phénomène Trap. Des plus grands comme Jay-Z a Migos, Kanye west, Travis Scott, Young Thug, Drake, Selena Gomez etc. La marque est célébrée par toute la culture Trap. Il est rigoureusement impossible que des gens de la maison de couture, aussi snob puissent-ils être aient pu ignorer cet état de fait. Les Noirs portent du Gucci et le font savoir. Ca va même plus loin que la Trap puisque les Sapeurs également plébiscitent la marque.

Revenons-en à l’affaire qui déchaine les passions récemment: le blackface de Gucci avec son col roulé.

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 On connait la rengaine, les excuses habituelles puis retour au business, nous en parlions ici. Sauf que la culture a donné tant d’argent a cette marque que c’était la goutte de trop. Des voix se sont élevées pour appeller au boycott et refuser toutes forme d’excuses. A commencer, et c’est heureux, par des rappeurs. Ainsi notre cher T.I s’est fendu d’un post assez énergisant: 
“Y’all GOT US fucked UP!!! APOLOGY NOT ACCEPTED,. Our culture RUNS THIS SHIT!” T.I. wrote on Instagram Friday, Feb. 8. “We (People of color) spend $1.25 TRILLION/year (but are the least respected and the least included)and if we stop buying ANYTHING they MUST correct any and ALL of our concerns. That’s THE ONLY WAY we can get some RESPECT PUT ON OUR NAME!!!! I Don’t Give a F–k if I gotta wear Target brand shit…. #F–kGucci.”
“Vous nous faites péter les plombs !!! L’EXCUSE N’EST PAS ACCEPTÉE. Notre culture fait vivre cette merde!”, Écrivait TI sur Instagram, le 8 février. “Nous (les gens de couleur) dépensons 1,25 millards de dollars / an (mais sommes les moins respectés et les moins inclus)  Et si nous cessons d’acheter QUOI QUE CE SOIT, ils DOIVENT corriger tout ce qui concerne nos préoccupations, c’est LA SEULE FAÇON d’obtenir de la RESPECT SUR NOTRE NOM !!!! Je m’en bas les couilles si je dois porter la merde de la marque Target … # F – kGucci. ”Je dois porter des trucs de la marque Target (vêtements à prix réduits ndlr) … # Fuck Gucci. “
C’est explicit. Le boycott était lancé. Le rappeur d’Atlanta leur a reproché d’avoir une stratégie de bad buzz en mobilisant les internautes Noirs qui font résonner leur marque partout sur la toile.

A noter que T.I a sorti un diss track contre Floyd Mayweather qui n’a pas suivi le mouvement et ne pense qu’a son bien être perso

T.I.
 Le réalisateur Spike Lee a déclaré qu’il refusait de porter Gucci ou Prada jusqu’à ce que les marques “embauchent des designers noirs”. Il a écrit dans un post sur Instagram qu’il était “évident” qu’ils “n’ont pas la moindre idée” de ce qui est considéré comme raciste:  le blackface, les images haineuses. “
 T.I.
Ce a quoi à repondu l’un des concerné, à savoir Dapper Dan, célèbre créateur de Harlem. Il a répondu à la marque, avec qui il avait déjà collaboré auparavant: “Il n’ya aucune excuse pour effacer ce genre d’insulte.” C’est clair et limpide. Pendant que Spike Lee cherche du boulot pour nos créateurs certains sont plus radicaux et parmis eux des personens identifiées auparavant comme “bounty” pour des propos plein d’ignorance. 
C’est le cas de Waka Flocka (celui-là même qui se considérait comme Amérindien et non Noir) qui a déclaré dans une vidéo “Je vous conseille d’arrêter de vous fâcher contre tous les Blancs et contre les compagnies et les vieux enculés”, a déclaré le rappeur dans sa vidéo. “Vous devrez arrêter de les enfiler. Arrêtez de faire leur donner des excuses, arrêtez de recevoir des excuses … C’est aussi simple que cela. Commencez à investir dans la haute couture noire “. Etonnant!
Le plus marquant pour la fin: 50 cent. On connait son sens du show. Il n’a pas hésité à tout simplement bruler ses vêtements Gucci. 
Donc merci Gucci. Merci d’ouvrir les yeux des Afrodescendants sur la culture dans le monde de la mode, de la haute couture. Merci de les mettre face à leur responsabilité communautaire. Comme T.I l’a déclaré il y a peut-être mieux à faire des 1.25 milliards annuel donné à ces gens. Si vous voulez des sappes pleine des style messieurs allez du côté de Nefer par exemple ou bien Hideoki Bespoke.
Il y a également Studio One Eighty-Nine ou bien encore pour les dames des marques comme Todd Patrick, des exemples il y a en a plein. Sur les différents continents. Donc sur la terre mère aussi, ce qui mène l’utile à l’agréable, pour cela visitez Nanawax par exemple pendant vos séjours en Afrique ou pour ceux déjà sur place. Enfin la plateforme Afrikrea fait la part belle a tous nos créateurs. L’excuse n’est plus de mise. Les créateurs existent, supportez-les ou fermez-là. 
Nous avons dit merci à Gucci mais en réalité nous remercions en fait l’internet Afro (dont nous faisons parti), pour sa capacité à faire bouger la ligne de partage des couleurs dans le monde consumériste d’aujourd’hui. Ca nous rendra pas le Congo mais ça nous permet de mettre en valeur nos créateurs. Esperons que nos rappeurs chanterons demain leur marques et non celles de ceux qui les méprisent. Créez supportez ceux qui le font: Ojalez-vous!
La Team OJAL

De la gloire à la honte, historiographie de la couleur noire

Noir : une couleur politique!

Lorsque dans un débat, les interlocuteurs tombent sur un sujet sur lequel l’un et l’autre savent qu’ils ne peuvent convaincre l’autre, on dit souvent “ah de toute façon, c’est comme les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas!” comme pour dire que l’appréciation des goûts et des couleurs est tellement subjective qu’en débattre ne sert à rien. Un peu, comme si la notion de goût et de couleur ne peut être universelle ou alors totalement neutre.

Or, si pour le sens du goût on peut le comprendre, pour l’histoire des couleurs, il n’est pas vraiment question de neutralité! Nous en voulons pour preuve, la couleur noire : regardez dans le dictionnaire Larousse par exemple :
– Se dit de la couleur la plus foncée, due à l’absence ou à l’absorption totale des rayons lumineux, par opposition au blanc et aux autres couleurs ; qui a cette couleur.
– Relatif aux Noirs.
– Qui est de couleur relativement foncée, en particulier par opposition à quelque chose de même nature, mais de couleur claire.
– Qui est sans luminosité ; obscur, sombre.
– Familier. Qui est bien bronzé.
Qui est sale, taché ou terni.
– Qui marque ou manifeste le pessimisme, la tristesse, le malheur.
– Inspiré par la perversité, la méchanceté.
– Se dit d’une période marquée par quelque chose de très mauvais, de catastrophique.

S’il est vrai que les premiers sens de ce mot sont assez neutres et rapportent strictement à la description d’une couleur, d’autres sens lui sont attribués qui sont eux, loin d’être neutre : comme vous pouvez le voir par vous-même, elle renvoie à chaque fois à quelque chose de négatif, de sale, de mauvais. On se rappelle également de l’extrait du film de Spike Lee ” Malcolm X” dans lequel le personnage apprend un peu plus sur sa condition de Noir en prison. 
Alors pourquoi la couleur noire est associée à des termes tous les plus vilains les uns que les autres? 
Pour répondre à cette question, il faut remonter dans l’histoire. Ce qu’il faut savoir c’est que les couleurs ont toujours eu un sens politique, elles renvoient à des idées, des concepts, c’est pour cela qu’il est très important pour chaque pays d’avoir un beau drapeau avec des couleurs symboliques qui correspondent aux valeurs que le pays dit défendre. 
La couleur noire quant à elle, n’a pas toujours été utilisée pour décrire des malheurs, contrairement à ce qu’on pourrait penser. Que ce soit en Afrique, en Asie, en Amérique et même en Europe, les Anciens associaient la couleur noire à la haute noblesse, à la fertilité, à la pureté ou à l’autorité divine. On est donc très loin de l’image qu’elle porte aujourd’hui!! 
Représentation du dieu hindou Krishna, la divinité la plus aimée en Inde
La couleur noire en Inde est anciennement associée au Bien, aux vainqueurs de démons que sont Krishna, un des avatars de Vishnou, le dieu bienfaiteur, mais aussi Kali, la déesse de la préservation. Elle est également associée aux connaissances mystiques et surnaturelles. 
Représentation de la déesse Kali qui met à terre Shiva, le dieu destructeur

Dans l’Amérique pré-coloniale aussi, la couleur noir est associée à la caste des guerriers, des nobles et des prêtres, donc les castes du pouvoir chez les Mayas et les Aztèques. Elle représente la noblesse, le pouvoir et les connaissances de l’Au-delà. Le dieu Tezcatlipoca, dieu le plus redouté de la mythologie aztèque est souvent représenté en noir.  
Chez les Égyptiens anciens également, la couleur noire renvoie à la haute noblesse et est synonyme de fertilité, comme associé au dieu Osiris, surnommé “le Grand Noir”
L’Europe ne fait pas figure d’exception car jusque une époque pas très lointaine, la couleur noire est associée à la noblesse et à la pureté! La présence des Maures depuis le Moyen-Âge a marqué la mémoire des Européens et ces mêmes Maures qui ont rapporté la civilisation dans une Europe meurtrie depuis l’Empire romain, sont très souvent représentés comme Noirs! Il y a aussi le culte de la Vierge Noire toujours présente dans les populations du sud de l’Europe et parmi les Rroms. 
Les Maures (Noirs) sont représentés comme des seigneurs ou des chevaliers dans l’Europe médiévale
Reproduction de la Vierge Noire d’origine vénérée au Puy en Velay. 
Donc, jusqu’à la fin du Moyen-Âge, la couleur noire et par extension les personnes noires ne sont pas du tout associée aux malheurs ou la saleté. En fait, c’est depuis la conquête coloniale et le début de l’esclavage que les Européens ont commencé à retourner cette image pour justifier leurs crimes. C’est à partir de cette époque, que progressivement la couleur noire va prendre les sens négatifs qu’on lui connaît aujourd’hui. L’histoire de la couleur noire suit la route de la suprématie blanche depuis les cales des caravelles portugaises et espagnoles d’abord puis françaises, anglaises, néerlandaises …etc jusqu’à finir dans les manuels scolaires des enfants. Le mot nègre ou nigre (noir), apparaît en France au 16ème  siècle, car avant pour désigner les personnes noires on utilisait le nom de “Maure” qui, on l’a vu, n’a rien de péjoratif, bien au contraire!! D’ailleurs on utilise aussi le mot nègre pour désigner un écrivain qui écrit pour le compte d’un autre, donc un esclave… 
Comme quoi, la couleur n’est jamais neutre, mais toujours associée à des symboles, tantôt positifs, tantôt négatifs. La couleur noire en est l’exemple le plus criant, nous venons de le démontrer par quelques exemple, que chacun pourra vérifier par soi-même. Au 21ème siècle dans lequel nous sommes, les différentes communautés afrodescendantes de par le monde restent attachées de gré ou de force à cette histoire de la couleur noire, et il semble important pour elles de cesser de se définir selon le regard d’autrui, mais bien par leurs prismes respectifs. Redéfinir son identité, passe forcément par l’étude et la connaissance de son passé et donc de soi. 
A l’OJAL, nous avons fait le choix de nous détacher de la couleur pour définir notre identité car elle renvoie encore à des idées dont nous souhaitons que notre communauté s’éloigne pour embrasser les symboles que la couleur noire renvoyait à nos Ancêtres (bien qu’ils ne se définissaient pas par celle-ci). Nous sommes Afrodescendants, car nous sommes issus d’un continent à l’histoire pluri-millénaire, qui a connu ces heures de gloire, comme d’infortune, mais dont nous sommes liés. Il est de notre responsabilité de travailler pour notre communauté, peu importe où elle se trouve car c’est unie et grâce à ses forces vives que la communauté avancera!! Ojalez-vous!
Sources : 
– une-autre-histoire.org
– F. Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française du ixe siècle au xve siècle, 9 vol, 1891-1902
– M. Pastoureau, Noir : histoire d’une couleur, Seuil, 2011
– LeMonde.fr
– C. Anta Diop, Nations nègres et culure, Présence Africaine, 1955

Aux Etats-Unis on vote pour ou contre l’esclavage en 2018

Le colorado va voter le mois prochain une révision de leur constitution. Tout comme la France l’a fait avec le mot “Race” en l’enlevant de sa constitution. Pour le colorado cela concerne rien de moins que l’esclavage! Incroyable mais vrai, selon CNN, l’esclavage est toujours techniquement légal en tant que forme de punition.

Voilà ce que dit la loi : “L’article 26 de la Constitution du Colorado stipule dans l’article II de la Constitution qu ‘”il ne pourra jamais y avoir d’esclavage ni de servitude forcée dans cet État, sauf en tant que punition d’un crime pour lequel la partie aura été dûment condamnée.”

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L’Etat du COLORADO/source: wikipedia

  
le Diable se cache dans les détails vraiment. Par conséquent, vous tombez sur un juge un peu excité ou tout simplement pro-servitude,  il peut vous condamner à être réduit à rien de moins que l’esclavage…cela totalement légalement! En 2018. Ils avaient bien essayé de régler le problème deux ans auparavant, mais la formulation était tellement ambigüe que les gens ne savaint pas s’ils votaient pour ou contre l’esclavage!! Ca n’a pas eu l’air de stresser l’administration plus que ça…allez deuxième chance les gars cette fois lisez bien l’énoncé ne deconnez pas hein!

Dans ce pays formidable, la constitution ne se formalise pas trop avec ce détail juridique. A croire qu’on laisse quelques échappatoires au cas où l’envie serait trop pressante. Sait-on jamais avec ces negres.

 

“Le 13e amendement, ratifié en 1865, abolissait la plupart des formes d’esclavage mais permettait toujours la possibilité de la servitude à titre de sanction légale. Cela n’a pas encore changé.” C’est la constitution des Etats-Unis d’Amerique en 2018…Le Colorado n’est même pas un cas isolé. Quinze autres Etats légalisent encore l’esclavage comme forme de punition…

source: CNN

Team OJAL

 


Chronologie de l’émancipation des Afrodescendants pendant la guerre civile Américaine


Cette brève chronologie, adaptée de la version publiée dans Free at Last: Une histoire documentaire de l’esclavage, de la liberté et de la guerre civile, dresse la liste des événements importants de l’histoire de l’émancipation pendant la guerre civile. Sauf indication contraire, toutes les entrées concernent l’Union plutôt que la Confédération. 

6 novembre 1860 Abraham Lincoln élu président

20 décembre Caroline du Sud devient le premier Etat du Sud à se séparer de l’Union 

4 février1861 La Convention des États sécession (Caroline du Sud, Mississippi, Floride, Alabama, Géorgie, Louisiane) se réunit à Montgomery, Alabama, adopte la constitution provisoire des États confédérés d’Amérique (8 février) et élit le président provisoire de Jefferson Davis (9 fév. ) le 2 mars, le Congrès provisoire admet le Texas à la Confédération

2 Mars Le Congrès des États-Unis adopte et envoie aux États un amendement constitutionnel (qui, en fin de compte, a échoué à la ratification) interdisant toute modification ultérieure visant à «abolir ou interférer». . . avec les institutions domestiques “des états

4 Mars Le président Lincoln inauguré

12 avril La guerre civile commence avec une attaque confédérée contre une garnison fédérale à Fort Sumter, en Caroline du Sud15 Le président Lincoln publie une proclamation demandant aux troupes de réprimer la rébellion 
20 Mai Après l’Arkansas, le Tennessee et la Virginie dans la Confédération, la Caroline du Nord devient le dernier État à faire sécession 

24 Mai  Les esclaves fugitifs à Fortress Monroe, en Virginie, sont reçus et mis au travail par le général de l’Union Benjamin F. Butler, qui les déclare “contrebande de guerre”

21 juillet Victoire confédérée lors de la bataille de Bull Run (Manassas), l’Union tente de réprimer la rébellion rapidement et sans grande perte de vie

6 août La première loi sur la confiscation annule les revendications des propriétaires d’esclaves fugitifs qui avaient été employés dans l’effort de guerre confédéré

30 août Invoquant la loi martiale, le général John C. Frémont déclare libres les esclaves des propriétaires déloyaux dans le Missouri; Le président Lincoln demande qu’il modifie son ordre afin de ne pas dépasser les lois du Congrès sur l’émancipation

11 septembre Le général Frémont ayant refusé de modifier son ordre d’émancipation, le président Lincoln lui ordonne de le faire.

Décembre Le ministre de la Guerre, Simon Cameron, publie son rapport annuel, dont le président Lincoln a demandé la suppression de passages préconisant l’émancipation et l’emploi d’anciens esclaves comme ouvriers et soldats militaires; Cameron est bientôt remplacé par Edwin M. Stanton

1862

13 Mars Le Congrès adopte un article de guerre supplémentaire interdisant aux membres de l’armée et de la marine de renvoyer des esclaves fugitifs à leurs propriétaires

avril Le général David Hunter, commandant de l’Union dans les îles de la mer de Caroline du Sud, demande la permission d’armer les hommes noirs pour le service militaire; ne recevant aucune réponse, il commence à recruter de sa propre autorité au début de mai, mais le département de la guerre refuse de payer ou d’équiper le régiment et Hunter est donc obligé de le démanteler 

10 Avril A la demande de Lincoln, le Congrès promet une aide financière à tout Etat qui entreprend une émancipation progressive avec compensation pour les propriétaires 

16 Avril Congrès abolit l’esclavage dans le District de Columbia, avec compensation pour les propriétaires loyaux, et s’approprient de l’argent pour l’enlèvement volontaire (“colonisation”) des anciens esclaves en Haïti, au Libéria ou dans d’autres pays

9 Mai Le général David Hunter déclare libérer tous les esclaves en Caroline du Sud, en Géorgie et en Floride 

19 Mai Le président Lincoln publie une proclamation annulant l’édit d’émancipation du général Hunter et exhortant les États frontaliers (Kentucky, Missouri, Maryland et Delaware) à adopter une émancipation graduelle et compensée 
7 juin Le Congrès adopte une législation appliquant la loi sur l’impôt direct de 1861 dans les États sécessionnistes; il prévoit la confiscation au gouvernement des terres dont les propriétaires n’ont pas payé la taxe et pour son bail ou vente subséquente 

19 juin Le Congrès interdit l’esclavage dans les territoires

Juillet Le président Lincoln appelle les congressistes des Etats frontaliers à soutenir une émancipation graduelle et compensée, avec la colonisation des esclaves libérés en dehors des Etats-Unis, avertissant que s’ils n’agissent pas bientôt, l’esclavage dans leurs Etats “sera éteint par la simple friction et abrasion – par les simples incidents de la guerre “; Deux jours plus tard, la majorité des membres du Congrès rejettent l’appel de LincolnLa deuxième loi sur la confiscation libère les esclaves des personnes engagées ou aidant dans la rébellion et prévoit la saisie et la vente d’autres biens appartenant à des citoyens déloyaux; il interdit également au personnel de l’armée et de la marine de décider de la validité de la revendication de liberté d’un esclave fugitif ou de remettre tout fugitif à un demandeur et autorise le président à employer des «personnes d’ascendance africaine» à quelque titre que ce soit pour réprimer la rébellion 

17 Juillet La loi sur la milice prévoit l’emploi de «personnes d’ascendance africaine» dans «tout service militaire ou naval pour lequel ils peuvent être reconnus», accordant la liberté aux esclaves ainsi employés (et à leurs familles s’ils appartiennent à des propriétaires déloyaux) 

22 Juillet Le président Lincoln annonce à son gouvernement son intention de publier une proclamation libérant des esclaves dans les États rebelles, mais accepte de le reporter jusqu’à une victoire militaire appropriée

Août À la Nouvelle-Orléans, le général Benjamin F. Butler incorpore dans les forces de l’Union plusieurs unités de «garde indigène» composées de soldats noirs libres; Peu de temps après, il commence à recruter des hommes noirs et ex-esclaves pour des régiments supplémentaires 

25 Aout Après avoir refusé sa permission pendant des mois, le Département de la guerre autorise le recrutement de soldats noirs dans les îles de la mer de Caroline du Sud.

17 Septembre L’invasion confédérée du Maryland repoussée à Antietam 

22 Septembre Proclamation préliminaire d’émancipation émise par le président Lincoln; il annonce que tous les esclaves des Etats ou parties d’Etats encore en rébellion à partir du 1er janvier 1863 seront déclarés libres, promet une aide monétaire aux Etats esclavistes non en rébellion qui adoptent une émancipation immédiate ou progressive, et réitère son soutien à la colonisation des esclaves libérés en dehors des États-Unis

11 Octobre Le Congrès Confédéré exempte de la conscription un homme blanc sur chaque plantation avec vingt esclaves ou plus

23 décembre Le président confédéré Davis publie une proclamation ordonnant que les soldats de l’Union noire et leurs officiers capturés par les troupes confédérées ne soient pas traités comme des prisonniers de guerre; à la place, ils doivent être renvoyés aux autorités de l’État confédéré

1863

1er janvier Proclamation d’émancipation émise par le président Lincoln; il déclare libres tous les esclaves dans les États confédérés (sauf le Tennessee, le sud de la Louisiane et certaines parties de la Virginie) et annonce l’intention de l’Union d’enrôler des soldats et des marins noirs. À la fin du printemps, le recrutement est en cours dans tout le Nord et dans tous les États confédérés occupés par l’Union, à l’exception du Tennessee.


16 Mars La Commission américaine d’enquête sur les affranchis, nommée par le secrétaire à la Guerre Stanton pour enquêter sur l’état des ex-esclaves et recommander des mesures pour leur emploi et leur bien-être

22 Mai Le Bureau des troupes de couleur créé au sein du Département de la guerre 

27 Mai  Les soldats noirs jouent un rôle important dans l’attaque ratée de Port Hudson, en Louisiane 
7 juin Des soldats noirs repoussent l’attaque confédérée à Milliken’s Bend, en Louisiane 
1-3 juillet L’offensive confédérée au Maryland et en Pennsylvanie repoussée à Gettysburg

4 Juillet Reddition confédérée de Vicksburg, Mississippi 

8 Juillet La reddition confédérée de Port Hudson assure le contrôle de l’Union sur le Mississippi 

18 Juillet des soldats noirs sont à l’avant-garde d’un assaut sur Fort Wagner, en Caroline du Sud 

30 Juillet Le président Lincoln promet que les soldats de l’Union, noirs ou blancs, ont droit à une protection égale s’ils sont capturés par l’ennemi et menacent de représailles pour l’esclavage confédéré des prisonniers de guerre noirs

3 octobre Le Département de la Guerre ordonne le recrutement à grande échelle de soldats noirs dans le Maryland, le Missouri et le Tennessee, avec une compensation pour les loyaux propriétaires

8 décembre Proclamation d’amnistie et de reconstruction publiée par le président Lincoln; il offre le pardon et la restitution des biens (à l’exception des esclaves) aux Confédérés qui prêtent serment d’allégeance à l’Union et acceptent l’émancipation; il propose également un plan par lequel les électeurs fidèles d’un état sécessionniste peuvent commencer le processus de réadmission dans l’Union

1864

16 Mars La constitution de l’État de New Arkansas, qui abolit l’esclavage, est ratifiée par les électeurs pro-Union

8 Avril Le Sénat approuve l’amendement constitutionnel abolissant l’esclavage 

12 Avril des soldats confédérés sous le général Nathan B. Forrest massacre des soldats noirs capturés à Fort Pillow, Tennessee

7 Juin L’enrôlement dans le Kentucky ouvert aux hommes esclaves indépendamment du consentement de leurs propriétaires, avec compensation pour les propriétaires loyaux 

15 Juin La Chambre des Représentants n’approuve pas l’amendement constitutionnel abolissant l’esclavage. Le Congrès rend la solde des soldats noirs (qui était de 10 $ par mois pour tous les grades) égale à celle des soldats blancs (13 $ par mois pour les soldats, des montants plus élevés pour les grades supérieurs); le changement est rétroactif au 1er janvier 1864, ou, pour les hommes qui étaient libres avant la guerre, au moment de l’enrôlement 

20 Juin Le Congrès augmente le salaire de tous les soldats, noir et blanc, à 16 $ par mois, avec des augmentations correspondantes pour les grades supérieurs

5 septembre La nouvelle constitution de l’État de Louisiane, qui abolit l’esclavage, est ratifiée par les électeurs pro-Union

1er novembre La constitution de l’État du New Maryland, qui abolit l’esclavage, entre en vigueur, ayant été ratifiée en octobre8 Abraham Lincoln est réélu président, battant George B. McClellan

1865

11 janvier La Convention constitutionnelle de l’État du Missouri abolit l’esclavage 

12 Janvier Le général William T. Sherman et le secrétaire à la Guerre Edwin M. Stanton rencontrent vingt dirigeants noirs à Savannah, en Géorgie, pour discuter de l’avenir des ex-esclaves 

15 Janvier réservant une partie de la côte à la Caroline du Sud, à la Géorgie et à la Floride pour être colonisées exclusivement par les Noirs, les colons recevant un «titre possessoire» de 40 acres 

16 Janvier Le général Sherman publie une ordonnance spéciale de zone 

31 Janvier La Chambre des Représentants approuve l’amendement constitutionnel abolissant l’esclavage, l’envoyant aux états pour ratification

22 février L’amendement à la constitution de l’état du Tennessee abolit l’esclavage

3 Mars Le Congrès approuve une résolution commune libérant les épouses et les enfants des soldats noirs. Le Congrès établit le Bureau des réfugiés, des libérés et des terres abandonnées (Bureau des libérateurs) pour superviser le passage de l’esclavage à la liberté 

13 Mars Le Congrès confédéré autorise le président Jefferson Davis à recruter des hommes esclaves comme soldats, avec la permission de leurs propriétaires; Confederate War Department publie un ordre régissant l’enrôlement le 23 mars.

9 avril Reddition de l’armée du général confédéré Robert E. Lee à l’Appomattox Court House, en Virginie 

14 Avril Le président Lincoln a été assassiné. Le vice-président Andrew Johnson succède à la présidence

18 décembre Ratification du treizième amendement à la Constitution des Etats-Unis annoncé par le Secrétaire d’Etat; l’amendement abolit l’esclavage à travers les États-Unis

source: http://www.freedmen.umd.edu     

Traduit par la Team OJAL