L’affaire remonte au 16 juillet 1996, quand quatre employés d’un magasin de meubles sont assassinés à winona dans le Mississipi. Ca commence déjà mal car un Noir dans le mississipi à peu de chances d’avoir un jugement équitable n’est-ce pas? Voyez plutôt: Curtis Flowers, 49 ans, a passé près de 23 ans derrière les barreaux dans cette affaire de quadruple meurtre. Il a toujours clamé son innocence.
Là où la justice s’acharne c’est que pour le même motif, on le fait passer au tribunal pas moins de six fois! On apprend dans Ouest France que:
“La Cour suprême des Etats-Unis avait annulé en juin le dernier verdict prononcé contre lui, au motif que les citoyens noirs avaient volontairement été écartés par l’accusation lors de la sélection des jurés. La haute cour ne s’était toutefois pas prononcée sur sa culpabilité et sa décision laisse la possibilité d’un septième procès. En attendant que les autorités locales se prononcent à ce sujet, son avocat a introduit une demande de remise en liberté surveillée.
Un juge a accepté lundi sa requête, à condition que Curtis Flowers porte un bracelet électronique et verse une caution de 250 000 dollars, selon une copie de la décision consultée par l’AFP.”
En fait, le même procureur est à la manoeuvre depuis toutes ces années et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il ne compte pas lâcher le morceau: “ses trois premiers procès se sont conclus sur des reconnaissances de culpabilité, avant d’être annulés en appel pour des vices de procédure. Les deux suivants n’ont pas débouché sur un verdict, faute d’unanimité parmi les jurés. En 2010, il avait été condamné à la peine capitale. C’est ce jugement que la Cour suprême a invalidé. Le même procureur, Doug Evans, a gardé la main sur l’ensemble de l’accusation. Elu par les habitants de son comté, il est inamovible, à moins de perdre un scrutin. Or, depuis 1991, il a été réélu sans discontinuer.”
Curtis Flowers va donc devoirs porter ce bracelet moyennant le paiement de la somme astronomique de 250 000$, et repartir pour un possible septième procès. La question est: est-ce qu’il compte pardonner au système carcéral américain comme d’autres avant lui dont Wilbert Jones ou bien se battre pour pouvoir faire en sorte que d’autres comme lui ne perdent pas leur meilleurs années à cause d’un procureur zélé comme Géronimo Pratt? L’histoire nous le dira. En attendant force à lui et ses proches.