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Au Rwanda la Blockchain au service de la tracabilité des minerais : vers la fin des conflits miniers en Afrique?

Cointelegraph

Nous apprenons que le Rwanda a fait appel à une societe anglaise, Circulor, afin de développer la toute première blockchain capable d’obtenir une tracabilité des minerais, et en particulier du Tantale qui rentre dans la fabrication de composantes electroniques (smartphones, ordinateurs etc.). Cette technique revolutionne donc le monde de l’extraction minière, monde très violent car ces minerais sont une vraie manne et se paient au prix fort: de très nombreuses vies humaines.

Le ministre Rwandais Francis Gatare, PDG de la societe nationale the Rwandan Mining, Petroleum and Gas Board, a annoncé avoir fait ce partenariat avec la firme anglaise, qui permettra une totale tracabilité et une transparence inédite concernant la provenance des minerais vendu à l’exportation. “Notre plate-forme blockchain permettra aux consommateurs de comprendre d’où proviennent les matériaux des produits qu’ils achètent et compliquera la tâche des matériaux qui ne sont pas issus de sources éthiques et qui traversent la chaîne d’approvisionnement. Cela réduira également considérablement les coûts pour les mineurs qui supportent actuellement une part disproportionnée des coûts de mise en conformité.” a déclaré le PDG de la societé Circulor Douglas Johnson-Poensgen. 

Avant ce partenariat avec le gouvernement Rwandais, la société avait fait un deal avec le constructeur BMW afin d’avoir une traçabilité sur le Cobalt utilisé dans ses véhicules, pour les mêmes raisons d’éthique. 

La blockchain est un système qui permet d’avoir une tracabilité parfaite, elle est de plus en plus utilisée pour autre chose que la monnaie virtuelle. Au Ghana par exemple est utilisée pour le droit foncier, et permet d’émettre des titres de propriété infalsifiables et donc perennise l’activité immobilière. Elle reduit donc drastiquement les conflits sur le foncier. Cet été la societe
De Beers, géant de la production de diamants, a annoncé avoir utilisé la blockchain pour tracer la route des diamants et ainsi couper court aux diamants du sang, de la mine à la vente aux particuliers. 

Ces industries sont très mortifères pour les Africains et Afrodescendants (l’or par exemple en. Guyane fait face aux mêmes probématiques, ou le nickel chez les Kanak) directement en terme de conflits armés, ou bien indirectement car les Etats se font corrompre et hypothèques l’avenir de leur population à cause de ces richesses. Nous nous réjouissons  de ces avancées. 

La prochaine étape serait peut-être d’avoir nos propres systèmes de blockchain, et pourquoi pas nos propres réseaux d’exploitation et d’exportation de nos minerais. Car si cette technique va réduire des coûts de mise en conformité et sûrement de corruption, elle ne nous appartient pas…tout comme une grande partie de notre sous-sol…

source: cointelegraph.com

Traduit par la Team OJAL