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Un tiers des Afrodescendants d’Europe se disent victimes de harcelements racistes

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 Un récent rapport de l’Union Européenne sur la condition Noire dans l’Union fait état de nombreux cas d’aggressions racistes et de personens qui ne se sentent pas en sécurité. Ni avec leur concitoyens, ni avec les forces de l’ordre. Nous vous avons selectionnés des resultats de l’enquête qui en disent long sur la violence raciste, que ce soit du harcelement ou de la violence physique. Ce qui inquiète c’est également l’autocensure des populations Afrodescendante lorsqu’elles sont confrontées à une injustice. Douze pays sont concernés par l’étude:

Allemagne
Autriche
Danemark
Finlande
France
Irelande
Italie
Luxembourg
Malte
Portugal
Suède
Royaume Unis

Voici les données en question (les images ont été rajoutées par nos soins):

“Étant donné que la plupart des États membres ne fournissent aucune information officielle sur l’origine raciale ou ethnique dans les données administratives, les caractéristiques démographiques telles que le «pays de naissance» et le «pays de naissance des parents» ont été utilisées comme informations indirectes pour l’échantillonnage. Par conséquent, nous ne pouvons pas prétendre saisir toute l’étendue et la complexité des expériences des Noirs en Europe.

Les répondants ont en moyenne 39 ans. Les femmes constituent 51% de l’échantillon, avec des différences entre les pays. En moyenne, 63% des répondants sont des citoyens et 74% sont nés en dehors du pays. Lorsqu’on leur a demandé quelle était leur religion, 60% des personnes d’ascendance africaine interrogées par l’enquête se sont identifiées comme étant chrétiennes et 29%, comme musulmanes, et 6% des répondants ont déclaré ne pas avoir de religion. Les profils sociodémographiques varient considérablement selon les pays de résidence et les pays d’origine.

Des proportions importantes de personnes Afrodescendantes sont victimes de harcèlement et de violences racistes dans les 12 pays étudiés, y compris aux mains de la police. Très peu de personnes signalent de tels incidents à une autorité ou à un organisme quelconque.

Un tiers des répondants (30%) ont déclaré avoir été victimes de harcèlement raciste au cours des cinq années précédant l’enquête; un cinquième (21%) a déclaré l’avoir fait au cours des 12 mois précédant l’enquête. Pourtant, seulement 14% des victimes de harcèlement raciste ont signalé l’incident le plus récent à une autorité. Les expériences de harcèlement raciste impliquent le plus souvent des indices offensants non verbaux (22%) ou des commentaires offensants ou menaçants (21%), suivis des menaces de violence (8%).

En ce qui concerne la violence raciste, 5% des personnes interrogées ont déclaré avoir été victimes d’une agression raciste au cours des cinq années précédant l’enquête. 3% disent l’avoir fait au cours des 12 mois précédents le sondage.

Cependant, les deux tiers (64%) des victimes de violences racistes, ainsi qu’une majorité (63%) des victimes d’agressions physiques racistes par la police, n’ont pas signalé l’incident le plus récent à aucune organisation – soit parce qu’ils estimaient qu’avoir signalé cela ne changerait rien (34%) ou parce que les victimes ne font pas confiance ou ont peur de la police (28%).

Alors que la plupart des victimes (61%) ne connaissent pas les auteurs des actes criminels, elles les identifient généralement comme étant blancs non minoritaires (65%). Quelque 38% des victimes ont identifié les auteurs comme appartenant à une minorité ethnique autre que la leur. Un sur 10 (11%) de ceux qui ont été victimes de violence raciste ont déclaré que les forces de l’ordre étaient responsables.

La décision-cadre relative au racisme et à la xénophobie exige que la motivation fondée sur le préjugé soit considérée comme une circonstance aggravante ou prise en compte par les tribunaux pour déterminer les peines infligées aux contrevenants (article 4). La directive sur les droits des victimes exige que les victimes d’infractions motivées par la haine fassent l’objet d’une évaluation individuelle afin de déterminer leurs besoins spécifiques en matière de protection (article 22). L’application intégrale du droit de l’Union implique d’inciter les victimes à dénoncer les infractions racistes à la police et de veiller à ce que la police enregistre correctement les motifs racistes au moment de la dénonciation. Cela facilitera non seulement les enquêtes et les poursuites relatives à la criminalité raciste, mais permettra également de fournir un soutien plus efficace aux victimes. “

Le rapport complet, en anglais, est trouvable ici

Traduit par la Team OJAL

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