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Nos Vies comptent.


Nos vies comptent. Elles comptent, mais que pour nous-mêmes. Voilà pourquoi on se sent obligés de manifester et d’opposer nos corps devant la main armée du gouvernement à chaque bavure majeure des forces « de l’ordre » ou d’un groupuscule quelconque. Nos vies comptent, nos corps sont dignes de respect, nos âmes ne sont pas damnées. Enfin pas officiellement. Mais officieusement la Suprématie Blanche nous oppose une fin de non recevoir. Lorsqu’on se présente aux commémorations le bras armé du gouvernement nous arrache à notre Histoire. C’est une preuve manifeste de la non-valeur de nos êtres, comme il en fut le cas pour certains de nos ancêtres déportés, colonisés, soumis et réduits au statut de biens meubles.
 
Si nos vie comptent, alors pourquoi est-ce qu’a chaque fois qu’on tue l’un des nôtres il ne se passe guère plus qu’une pétition ou manifestation ? Au pire des cas on va voir un gourou qui nous expliquera que la salut n’est pas de ce bas monde.

 
L’année 2015 a été pleine de rebondissement concernant la Cause : une « crise migratoire » consécutive des actions va-t-en guerre et de la voracité des gouvernements occidentaux, des dizaines et des dizaines de morts parmi les hommes et les femmes Noires par les balles de la police, des manifestations du KKK, des hommes politiques qui font des campagnes ouvertement xénophobe, l’Humour douteux des Charlie, une garde des sceaux Française chahutée, qui finira par démissionner en 2016 etc. Tout le monde a pu voir et apprécier les différentes situations dans lesquelles les populations afrodescendantes se sont vues indexées, priées de prendre position, présumées coupables et, enfin, tuées. Tuées par la peur des officiers blancs qui ne voient en nos jeunes que des bandits, mais qui ne tireront jamais une seule balle, même « à blanc » sur les dirigeants des mutlinationales qui coupent les vivres à des centaines de personne sur leur territoire, mettant au chômage leurs femmes et enfants. Ils ne peuvent pas s’attaquer aux vrais « méchants » alors ils se lâchent sur des proies “faciles” parce que désespérées : la jeunesse Afro aux Etats-Unis. En France les chiffres sont moins impressionnants, cependant il y a bien des morts chaque année, le plus emblématique étant Adama Traoré. Pourquoi? Pas parce qu’il avait plus de qualité que les autres, mais parce que sa famille s’organise et met en place une stratégie sur le long terme à travers leur comité. En fait il a eu la chance incroyable d’avoir une telle famille et notamment sa soeur Assa.
 
 
Pour les gouvernements et tous leurs laquais (très nombreux) nos vies ne valent pas mieux que ceux d’animaux. Quand nous nous retrouvons en masse quelque part et désœuvrés ils appellent cela une « jungle ». Nous ne valons pas plus que ce que nous nous prêtons à nous-mêmes comme valeur. Avant la définition d’autrui il faut voir comment nous nous considérons nous-mêmes entre nous. Si les Américains sont tous « Africains Américains » et se sentent tous unis dans leur destin, nous autres en Europe nous considérons encore « Camerounais, Guinéen, Comorien etc ». Ce qui atomise nos combats : car chacun voit midi à sa porte et restreint donc son combat dans une enclave décidée et dessinée par l’oppresseur d’antan. Ce qui aboutit en définitive à ce qui se déroule sur le continent : l’impunité de nos bourreaux ! On laisse mourir un Sankara, et on laisse un traitre protéger son présumé assassin et ancien président (sur les terres de « son » territoire colonisé dans lequel il sert de préfet à la France) lorsque sa population a réussit à faire valoir les vies de ceux qui la composent par un grand coup de balet. Au prix de certaines d’entre elles hélas. 
 
 
 
Nos vies ne comptent pas. Elles ne compteront pas tant que nous ne comprendront pas la nécessité d’une organisation puissante, représentative de nos valeurs et de nos populations, ambitieuse et souverainiste. En effet nos vies ne compteront jamais si nos terres sont bradées, nos monnaies dévaluées voir inexistantes, nos faunes et flores polluées, nos territoires déboisés, nos sous-sols pillés.
 
Nos vies sont les conséquences des vies de nos ancêtres. La plupart d’entre eux qui ont vécu ces cinq derniers siècles ont eu affaire à des situations où ils n’étaient pas les mieux vu, estimés, traités parmi les différents peuples qui composent l’Humanité. S’ensuit un long chemin sur lequel certains finiront par nous dire que nous l’avons peut-être bien cherché. Ce processus d’intériorisation de nos échecs à défendre nos territoires et nos populations a fait énormément de dégâts dans nos psychés, et dans nos corps. En effet l’impuissance des hommes qui composent nos sociétés se matérialise souvent par la prise excessive de produits destinés à soulager les corps et les esprits desdits hommes. Qui ne se sentent plus la force, souvent, de questionner leur condition. Alors les drogues aidant nous nous anesthésions jour après jour et un jour la goutte de trop fait que l’ont va prendre une arme comme Amédy Coulibaly, en choisissant une cause qui nous permette au moins le salut, voir le Paradis si possible.  Ou bien nous remplaçons ces produits par ce qui permet souvent de les consommer : l’argent. 
 
L’avantage qu’on ceux qui pensent au pouvoir ou à l’argent est quand même l’organisation et la formation. Ces choses ne se perdent pas et l’expérience accumulée est toujours bénéfique à d’autres. A moins de transformer cet argent en projets qui vont dans le sens du bien commun, il n’est que de la poudre aux yeux qui provoque envie, tensions, rivalités, conflits au sein de notre communauté. Nous ne consommons principalement qu’en dehors de la communauté, renforçant celle des autres.
 
Diddy qui est en voie d’ouvrir une école dans le quartier mythique d’Harlem
 
 
Tout ceci pour dire que tous nos espoirs pour recouvrir la santé d’un être humain « normal » et son espérance de vie en bonne santé, il nous faut une chose primordiale : l’organisation politique ! Eh oui on n’a toujours rien fait de mieux depuis le Burkina de Sankara, le Congo de Lumumba, l’Azania de Steve Biko, Les Etats-Unis des Black Panthers. La preuve en est qu’on les a, pour la plupart, éliminé sans le moindre procès. Car ils disaient simplement la vérité, que nous relayons aujourd’hui encore sous la forme de nos cinq valeurs fondatrices : Unité, Autodétermination, Coopération Économique, Solidarité et Responsabilité Communautaire, Rapatriement. Ce sont les axes qui nous semblent primordiaux à travailler pour revaloriser nos vies, nos communautés, notre Nation, afin de recréer les conditions de notre prospérité sur le Continent qui a vu naître nos ancêtres, pour notre descendance. Dans les conditions qui sont les nôtres, militer c’est avant tout insuffler chez autrui la pleine conscience de sa propre humanité. C’est ce que nous avons de plus précieux, protégeons nos vies et notre Dignité d’hommes et de femmes.

7 endroits à travers le monde qui eurent des mouvements du “Black Power”

États Unis


Le Mouvement du Black Power aux États-Unis inspira de nombreux mouvements à travers le monde entier. Il fut inspiré par les efforts du Student Non-Violent Coordinating Committee (SNCC), qui deviendra plus tard pour le Black Panther Party, et The Black Arts Movement. Le Mouvement du Black Power fut aussi impliqué dans le mouvement des droits civiques. le Black Power aux Etats-Unis appelait à la fierté noire, à l’égalité politique, à l’indépendance économique et à la stabilité des Noirs, à la liberté et à l’égalité de l’éducation, à des conditions de vie adéquates, et à la protection égale de la loi. L’idée du Black Power engendra d’énormes progrès politiques, y compris le Civil Rights Act de 1964.




Afrique du Sud


Le Mouvement du Black Power en Afrique du Sud, mieux connu comme le Mouvement de la Conscience noire, fut utilisé comme un outil pour s’opposer à l’idéologie politique de l’apartheid. À bien des égards, l’Organisation des étudiants sud-africains (SASO) initia le du mouvement. Selon un article publié par la Michigan State University, la Conscience Noire chercha à “libérer psychologiquement les noirs par la « conscientisation », ou la réalisation de l’estime de soi des Noirs et la nécessité d’un activisme noir.” Le mouvement “re-dynamisa la résistance à l’apartheid et engendra un certain nombre d’organisations politiques et communautaires“. Stephen Bantu Biko, leader étudiant et militant fut l’un des co-fondateurs de la SASO et la principale force du Black Consciousness Movement. Après plusieurs arrestations, Biko fut retrouvé nu et mort sur un sol froid de sa prison en 1977.




Canada

Dans son livre, Fear of a Black Nation: Race, Sex and Security in Sixties Montreal, David Austin décrit le mouvement du Black Power à Montréal. Le mouvement fut marquée par deux événements principaux: le Congrès des écrivains noirs et de l’affaire Sir George Williams . Le Congrès des écrivains noirs, qui eut lieu en 1968, portait sur le thème du Black Power à l’échelle mondiale noir et du nationalisme noir. Des «figures radicales et nationalistes», tels que Kwame Nkrumah, CLR James, et Stokely Carmichael, qui devint plus tard Kwame Ture, furent impliqués dans le congrès. Le deuxième événement marquant fut celui de 1969, l’affaire Sir George Williams. La protestation commença quand des étudiants noirs s’opposèrent au système de notation raciste du professeur Perry Anderson. Lorsque les griefs des étudiants ne furent pas prises au sérieux par les administrateurs de l’école, ils commencèrent à tenir des réunions, à organiser des manifestations et des “sit-ins“. En Février 1969, l’occupation pacifique par les étudiants du centre informatique de l’Université Sir George Williams prit la forme d’une émeute lorsque les administrateurs de l’école appelèrent la police. Leur occupation conduisit à l’émeute qui reçut une audience nationale. Partout dans le monde, de plus en plus de gens furent au courant du mouvement du Black Power Canadien.




Jamaïque


Reggae, Rastafari, and the Rhetoric of Social Control, un livre écrit par Stephen A. King, Barry T. Bays III, et P. Renee, affirme que “le mouvement du Black Power en Jamaïque a coïncidé avec la publication de plusieurs journaux de Black Power, des grèves national, des manifestations violentes, et des conflits syndicaux“. Le mouvement du Black Power de la Jamaïque fut soutenu, à l’époque, par le mouvement rasta et la musique reggae. Walter Rodney, un jeune chercheur du Guyana en histoire africaine et professeur à l’Université des Indes occidentales, fut sans doute le plus fervent défenseur du Black Power en Jamaïque. Il donna des conférences qui encouragèrent la conscience noire et l’autodétermination. Ces conférences conduisirent finalement un grand nombre de gens, y compris le Parti travailliste jamaïcain conservateur, à croire qu’il était une menace pour la stabilité du pays. En conséquence, il fut expulsé à son arrivée du Congrès des écrivains noirs de Montréal. Après avoir entendu parler de l’expulsion de Rodney du Canada, les étudiants d’une faculté organisèrent une manifestation pacifique pour dénoncer la décision gouvernementale. La protestation “tourna à l’émeute à grande échelle“. Ces émeutes firent trois morts, une centaine de personnes environ furent arrêtées, cinquante autobus endommagés, et des dommages aux biens totalisant plus d’un million de dollars jamaïcains.




Australie


Selon le livre de Rhonda Y. Williams, Concrete Demands: The Search for Black Power in the 20th Century, le mouvement Black Power en Australie fut initialement alimentée par la Victorian Aborigines Advancement League (AAL). Le président de l’AAL, Bob Maza, croit que le nationalisme noir, ainsi que les enseignements de Malcolm X, “pourraient améliorer l’auto-guérison des populations autochtones.” En 1971, Denis Walker, un révolutionnaire autochtone, érudit, activitiste politique, et militant du Black Power annonça la formation du Black Panther Party australien dans le Queensland. Il déclara :

“Le Black Panther Party sera l’avant-garde pour tous les personnes opprimées, et en Australie, les Autochtones sont les plus opprimés de tous.”

Alors que le Black Panther Party australien utilisa l’auto-défense afin de se battre pour ses libertés politiques, le Parti mit aussi en œuvre des programmes utiles pour sa communauté, y compris “un journal, un centre de garde d’enfants, un programme de petits déjeuners pour les enfants, un service juridique, et une clinique“. Tout comme le Black Panther Party aux Etats-Unis, l’objectif ultime du Black Panther Party australien était d’élever la communauté.




Angleterre


Londres, avait son propre mouvement du Black Power. En fait, le Black Panther Party britannique s’est battus pour les mêmes droits que les Black Panthers américains : une bonne éducation, des logements acceptables, l’indépendance culturelle et l’égale protection devant la loi. Avec ses nombreuses branches, le Parti établit son siège à Brixton. Un article publié par The Independent décrit le mouvement comme “faisant partie de la lutte contre le racisme et pour l’amélioration des droits pour toutes les minorités ethniques au Royaume-Uni“. Le Mouvement du Black Power en Angleterre atteignit son paroxysme avec le Mangrove Nine en 1971. La Mangrove était un restaurant Afro de Notting Hill qui était constamment harcelé et attaqué par la police qui le prenait pour refuge de militants noirs radicaux. Ils arrêtèrent neuf noirs, y compris Althea Jones-Lecointe et Barbara Beese, des Panthers éminents de l’époque, et les traduisirent devant les tribunaux pour une manifestation politique précédente qui avait abouti à des violences. Cet acte était, bien sûr, un stratagème pour mettre un terme au mouvement du Black Power en Angleterre. Pourtant, les neuf individus furent libérés et acquittés. Au lieu de cela, la police fut considérée, à l’échelle nationale, comme coupable et le procès mit en lumière la brutalité de la police raciste de l’époque. Pour cette raison, et bien d’autres, le Mouvement du Black Power en Angleterre fut un énorme succès.




Bermudes


La représentation la plus prédominante du mouvement Black Power aux Bermudes était celle du Black Beret Cadre. En fait, le Dr Quito Swan, un professeur d’histoire des Bermudes à l’Université Howard, décrit les bérets noirs comme “l’avant-garde pour le Black Power aux Bermudes“. John Bassett Hinton Jr. était “le principal organisateur du Cadre“. Lui et Eliyahtsoor Ben Aaharon, et plusieurs autres fondèrent le Cadre. Le membre le plus notoire du Cadre fut Erskine Durrant “Buck” Burrows. Selon Swan, il “volait aux riches pour donner aux pauvres“. Dans le livre de Swan, Black Power in Bermuda: The Struggle for Decolonization, le Black Beret Cadre lutta pour apporter “l’indépendance économique, politique et culturelle vis-à-vis de la Grande-Bretagne“. Tout comme les autres défenseurs du Black Power dans le monde, ils formèrent des programmes sociaux, pour promouvoir l’autodétermination chez les Noirs. Et, tandis que les autorités de l’île décrivaient souvent le Black Beret Cadre comme une bande de criminels dangereux, ils battirent pour apporter un changement à la communauté noire aux Bermudes.


Sources : 

  • Fear of a Black Nation: Race, Sex and Security in Sixties Montreal, David Austin
  • Rhonda Y. Williams’ book, Concrete Demands: The Search for Black Power in the 20th Century
  • Black Power in Bermuda: The Struggle for Decolonization by Quito Swan
  • Reggae, Rastafari, and the Rhetoric of Social Control, a book written by Stephen A. King, Barry T. Bays III, P. Renee

Traduction #TeamOjal



5 révoltes d’africains à bord de navires négriers autres que celle de la Amistad

Les Noirs étant éparpillés dans le monde entier, la majorité d’entre nous avons reçu une éducation issue d’institutions eurocentrées. Ainsi beaucoup parmi nous peuvent penser que nos ancêtres africains étaient complètement soumis à bord des bateaux négriers les déportant vers les Amériques, à l’époque de la traite transatlantique. C’est loin de la vérité!!!
La vérité, c’est qu’environ 15 à 20 % des navires qui quittèrent l’Afrique n’arrivèrent jamais au “nouveau monde“. Des milliers de navires furent sous le contrôle des africains fait captifs à bord. Au cours de certaines de ces prise de contrôle, ces Africains, qui étaient parfois guerriers, se révoltèrent et tuèrent tous les blancs de ces navires. Certains de ces navires furent ramené en Afrique par les hommes, des milliers d’autres navires disparurent en mer. 
Voici 5 grands exemples de ces révoltes:

La révolte du Créole:


Le 27 Octobre 184, le navire, le Créole navigua en provenance de Richmond, avec 135 africains à fond de cale, à destination de la Nouvelle-Orléans. À bord se trouvait Madison Washington, qui avait échappé à l’esclavage au Canada en 1840 à l’âge de 25 ans, mais qui fut ensuite capturé et vendu lorsqu’il retourna en Virginie à la recherche de sa femme Susan.

Sans que Washington ne le sache, Susan faisait parti des captifs à bord du Créole. Susan avait été considéré comme la fidèle servante de sa maîtresse, et voyagea dans des endroits comme White Sulphur Springs et Norfolk en vacance. Elle fut vendue parce que sa maîtresse croyait qu’elle savait où Washington s’était échappé et qu’elle refusait de le révéler.

Durant le voyage, pas moins de 14 africains se libérèrent de leurs entraves, dans la cale à l’avant du navire. Ils attendirent le bon moment pour prendre agir,avançant vert le pont de quart, ramassant des armes. Les officiers et l’équipage furent rapidement submergés par l’attaque surprise. Washington aurait “plongé dans [la lutte] sans se soucier de sa propre vie ou de sa sécurité“. Washington et les hommes matraquèrent certains des membres de l’équipage à mort et libérèrent le reste des captifs. Les armes chargées, les Africains prirent le commandement du Créole avec Washington comme capitaine. Il exigea que le navire soit dirigé en territoire britannique, qui à l’époque avait déjà abandonné l’esclavage.
Sur le bateau, les femmes captives étaient gardées dans un autre quartier que les hommes, de sorte que ce ne fut qu’après que Susan fut libérée de ses entraves et qu’elle vit son mari à bord du Créole. Les deux auraient couru l’un vers l’autre, s’étreignant en pleurant comme ils pleuraient à chaude larmes tandis que leurs compatriotes survivants les applaudirent.

Le Créole arriva plus tard à Nassau, New Providence, où ils furent tous remis en liberté par les autorités britanniques.




La révolte du Little George:


En Juin 1730 le Capitaine George Scott du navire Little George navigua de la côte Guinéenne pour Rhode Island, avec une “cargaison” de quelque 96 Africains capturés. Plusieurs jours après le début du voyage, plusieurs africains se libérèrent de leurs fers et attaquèrent l’équipage blanc. En utilisant les armes saisies sur le navire, les Africains tuèrent trois des gardes qui se trouvaient sur le pont. Le Capitaine Scott et son équipage essayèrent de se battre, mais furent humiliés et forcés d’aller la cabine où ils furent emprisonnés par les Africains.

Pendant plusieurs jours, les Africains contrôlèrent le navire et réussirent à naviguer de nouveau pour la rivièreSierra Leone, un estuaire de l’océan Atlantique. Après avoir accosté, les Africains abandonnèrent le capitaine, l’équipage et le navire.

Scott relate l’incident:

«Moi, George Scott, maître de la corvette le Little George, appartenant à Rhode Island; a navigué depuis les îles Bonnana sur la côte de Guinée, le premier de Juin 1730 ayant à son bord quatre-vingt seize esclaves africains. Le 6 du même mois à quatre heure et demi passée du matin, étant à environ 100 lieues de la terre, les hommes sont sortis de leurs fers, et se frayant un chemin à travers la cloison du pont, ont tué les sentinelles : le Docteur John Harris, Jonathan Ebens Cooper, et le marin Thomas Ham; qui étaient, probablement tous endormis. Etant alors dans ma cabine, j’ai entendu le bruit sur le pont (ils ont jeté les sentinelles par-dessus bord), j’ai pris directement mon pistolet, et ai tiré le le auvent qui était à l’arrière, ce qui a fait que tous les esclaves africains qui étaient à l’avant couraient en liberté, sauf un ou deux hommes (qui semblaient rire de la lâcheté des autres, et nous défiaient, étant seulement 4 hommes et un garçon) qui jetèrent les auvents, et nous tinrent confinés dans la cabine, en passant par l’échelle pour nous voir …».


La révolte des captifs de l’île de Gorée


En 1764, le Capitaine George Faggot, commandant d’un navire de New London dans le Connecticut, et son équipage connurent un sort funeste en essayant de quitter le Sénégal avec des captifs africains . 

Selon un rapport, après que le capitaine n’ai acheté les captifs africains sur l’île de Gorée à Dakar, un soulèvement suivie quelques heures plus tard. Comme le navire était encore amarré dans la nuit, les Africains réussirent à se libérer des chaînes et des fers, attaquèrent par la suite le capitaine et son équipage. Le Africains auraient utilisé des gros morceaux de bois et d’autres matériaux trouvés sur le navire et matraqué le capitaine et membres de son équipage à mort. 

Après le massacre des négriers blancs, les Africains quittèrent le navire et a disparurent dans la nuit.


La révolte au large de Cape Coast:


En 1747, un navire commandé par le capitaine Bears subit une révolte en Afrique de l’Ouest. Lors de son départ de la rive du château de Cape Coast au Ghana, des centaines de captifs africains combattirent le capitaine et l’équipage qui tentaient de rejoindre les Caraïbes.

Après avoir désarmé par la force les négriers, les Africains s’engagèrent dans une courte bataille, tuant le capitaine et tous les membres d’équipage, à l’exception de deux hommes, qui plongèrent et regagnèrent la riva à la nage.

L’incident fut relaté dans les journaux: 

“Par une lettre en provenance des côtes de Guinée, via la Barbade, en date du 14 Janvier dernier, nous avons avis, que le capitaine Bears dans un navire appartenant à Rhode Island, étant au large de Cape Coast Castle avec un Nombre d’esclaves africains, et une quantité considérable de poussière d’or à bord; ces Africains ont trouvé une occasion de se révolter contre le capitaine et les hommes, et tuant ledit Maître et tout l’équipage, à l’exception des deux maîtres [lieutenant] , qui en sautant par dessus bord et en nageant vers la rive ont sauvé leur vie.”

Le Africains seraient retournés à terre et on ne revit plus jamais le navire.




Le massacre du Capitaine John Major et de son équipage:



En 1732, le capitaine John Major de Portsmouth, alors sur la côte de Guinée, fut tué avec tous ses membres de l’équipage.

Selon des sources, peu de temps après que Major ne s’éloigne de la rive pour se diriger vers les Amériques avec 100 africains captifs à bord du navire, 50 des Africains prirent d’assaut sa cabine. Les captifs auraient rompu les chaînes à quelques minutes du début du voyage. Ils massacrèrent le capitaine alors qu’ils avaient déjà été tués le reste de l’équipage avec des fusils, des haches, épée et d’autres armes qu’ils avaient prises aux blancs.

Une personne connue sous le nom de Carroll, affirma qu’une insurrection des esclaves éclata à bord d’un navire du New Hampshire commandé par le capitaine John Majors, qui, selon lui “a été traîtreusement assassiné, et son navire et sa cargaison saisis par les Noirs.” Les Africains dépouillèrent le vaisseau de son gréement et des voiles, les autres furent libérés des cales, il saisirent à la fois la goélette et sa cargaison, puis abandonnèrent le navire.


Source

Traduction #TeamOjal



7 grands chefs militaires africains qui repoussèrent l’oppression européenne ou arabe

L’histoire militaire africaine est la plus ancienne au monde. Ces armées africaines furent menées par certains des plus grands chefs militaires de tout les temps. Voici un coup d’œil sur sept des commandants les plus extraordinaires de l’histoire:

1° Hannibal Barca :

Né en 247 avant JC, alors qu’il n’y a pas d’image d’Hannibal existante, la médaille sur la photo ci-dessus est souvent utilisée pour représenter Hannibal et ses légendaires éléphants apprivoisés. Hannibal est considéré comme l’un des plus grands stratèges militaires de tous les temps, ses batailles aidèrent à construire l’histoire africaine. Hannibal commença à servir dans l’armée à l’âge de 17 ans, quand son père fut tué dans la bataille. En 218 avant JC, Hannibal et ses troupes combattirent durant la deuxième guerre punique dans les Alpes. Bien qu’Hannibal perde beaucoup d’hommes dans les Alpes, il continua à diriger des troupes pendant 15 ans, remportant plusieurs batailles, notamment la bataille de Cannae.



2° Toussaint Louverture :



La Révolution haïtienne fut menée par Toussaint Louverture, né en 1743, dans le but de rendre égaux maîtres et esclaves. Toussaint Louverture initia en 1791 à Saint-Domingue un soulèvement d’esclaves africains, qui, par la suite, créa l’Etat indépendant d’Haïti, portant ainsi la vile institution de l’esclavage à l’attention du monde. Louverture travailla également à l’amélioration de l’économie de Saint-Domingue, instaura le travail rémunéré dans les plantations, négocia le commerce et mit en place une armée formidable. Plutôt que la guerre, beaucoup de succès de Louverture furent le résultat de tactiques politiques et de stratégies militaires soigneusement élaborées pour défaire ses ennemis.



3° Shaka Zulu:



Né en 1787, en Afrique du Sud, Shaka Zulu fut incorporé dans les forces armées à 23 ans. Il gravit les échelons à un rythme rapide, s’avéra être particulièrement doué dans la stratégie et tactiques de combat. Il est devint le chef des Zulu en 1816 lorsque son père mourut. Shaka Zulu élabora plusieurs méthodes de combat, y compris l’utilisation de lances à manche court pour créer une meilleure couverture et plus de précision dans la bataille ; des formations militaires qui révélèrent optimal pour la victoire. Shaka Zulu instaura également une discipline de fer dans son armée qui fut légendaire dans toute la région. Ces changements et les progrès de l’armée conduisirent à de grands succès de la Zulu Nation, et a eu un effet durable sur l’histoire sud-africaine.



4° Taharqa:



Pharaon de la 25ème dynastie et souverain du Royaume de Kush, dans le nord du Soudan, Taharqa succéda à son père Piye, qui fut considéré comme étant le premier d’une série de rois nubiens qui régnèrent à travers l’Egypte pendant près d’un siècle. Taharqa dirigea l’une des armées les plus puissantes et la principale force internationale de l’époque, et des bustes et des monuments de lui étaient visible dans toute l’Egypte. Le succès de Taharqa au combat déboucha sur une période de paix dans lequel le pays prospéra.



5° Son Impériale Majesté Yohannes IV, Negusse Negest d’Éthiopie:



Ras Mengesha Yohannes est le fondateur de l’une des deux branches cadettes les plus élevés de la dynastie impériale éthiopienne Salomonienne. Défaisant les Égyptiens à la bataille de Gundet et Gura en 1876, Yohannes combattit pour la souveraineté éthiopienne. Ses efforts aboutirent à la restauration du droit de l’Ethiopie à importer des armes et des biens. Même si Yohannes mourut dans la bataille, ses efforts et son leadership militaire en façonnèrent l’histoire éthiopienne et restaurèrent leur pouvoir économique.



6° Tariq ibn Ziyad:



Tariq ibn Ziyad fut un général Maure qui dirigea la conquête de l’Espagne. Cette guerre est considérée comme l’une des guerres les plus influentes de l’histoire musulmane. À partir de 711, jusqu’en 720 avec la majorité de la péninsule ibérique sous domination Maure. Cette initiative permit de mettre fin à l’oppression des habitants et d’établir une forme de justice.


7° Hendrik Witboii:



Né dans une famille de chefs de Namibie en 1830, Hendrik Witboii fut le chef de Nama. Il a conduisit son peuple dans le Sud-Ouest africain en 1885, pour lutter contre la colonisation allemande. Apparaissant sur la plupart des billets de banque de la Namibie, il fut nommé le Heroe’s Acre en 2002, le président fondateur déclara à son sujet: « Le Kaptein Hendrik Witbooi fut le premier dirigeant africain a prendre les armes contre les impérialistes allemands et les occupants étrangers pour la défense de notre terre et l’intégrité territoriale. Nous, la nouvelle génération de la terre des braves, sommes inspirés par l’action révolutionnaire du Kaptein Hendrik Witbooi dans le combat contre les impérialistes allemands qui ont colonisé et opprimé nos peuples. Pour son esprit révolutionnaire et sa mémoire visionnaire nous offrons humblement notre honneur et le respect « .


Source : AtlantaBlackStar.com

Traduit par la Team OJAL



Les Coromantee, les esclaves Ashanti des Caraibes

Soldat du Royaume Ashanti

 

Coromantee (dérivé du nom du fort ghanéen pour les esclaves, le Fort Kormantine à Koromanti, Ghana.), également appelés Coromantins, Coromanti ou Kormantine était le nom anglais donné à l’origine aux esclaves Ashanti en Jamaïque, mais il devint synonyme de tous les groupes Akan de la Gold Coast ou du Ghana moderne. Le terme Coromantee est maintenant considéré comme un terme archaïque puisqu’il se réfère simplement au peuple Akan, et qu’il fut utilisé principalement dans les Caraïbes.
Les Coromantee venaient en fait de plusieurs groupes ethniques Akan et furent déportés de manière séparée dans les colonies européennes des Caraïbes, sur la base de leurs alliances ou non avec les Européens lorsqu’ils étaient encore à la Gold Coast (les Ashanti étant opposés aux Fanti et aux Britanniques furent expédiés à la Jamaïque et à la Barbade; Les Fanti, étant opposés aux Asante et aux Néerlandais furent envoyés vers les Guyanes, etc). En raison de leur tradition militariste et de leur langue Akan commune, les Coromantee organisèrent des dizaines de révoltes d’esclaves en Jamaïque et ailleurs dans les Caraïbes. Leur caractère farouche et leur nature rebelle devint si célèbre parmi les propriétaires de plantations blancs aux 18ème siècle qu’une loi fut proposée pour interdire l’importation d’africains de la Gold Coast en dépit de leur réputation de travailleurs solides.
Les Ashanti eurent une énorme influence culturelle (plus que tout autres peuple africains) à la Jamaïque, y compris chez les Neg Marrons jamaïcains dont la culture et la langue fut considérée comme une dérivation de l’Asante et du Twi. Les noms de certains leaders Coromantee célèbres comme Cudjoe, Quamin, Cuffy et Quamina correspondent respectivement aux prénoms Akan selon le jour de naissance Kodjo, Kwame, Koffi et Kwamina. Une grande partie de la population captive avait aussi des noms Akan selon les jours, comme le nom “Quashee” (une déformation de “Kwasi“) ce qui fut pour les planteurs britanniques un moyen d’impliquer la majorité des Ashanti. Le mot Coromantee devînt le terme jamaïcain britanniques pour signifier “Noir ou esclave“, de même, que les blancs étaient appelé “Obroni” (Blanc en langue Twi) par les africains captifs. Ce terme est encore utilisé et est considéré comme une insulte.

 

 
 

Histoire:

 

Origine:

 
Carte de l’Empire Ashanti et de la Gold Coast

 

Aux 17e et 18e siècles, les Africains captifs de la région de la Gold Coast, au Ghana actuel, furent déportés dans les colonies des Caraïbes. La Jamaïque reçut un pourcentage élevé d’Ashanti en vertu de l’alliance de l’Angleterre avec leur rivaux les Fanti. Les captifs Ashanti furent soit kidnappés ou pris en embuscade lors de conflits mineurs et déportés vers des forts en territoire Fanti (aujourd’hui la région centrale du Ghana) protégés par les britanniques, des forts comme Fort Kormantse et Fort William.

 

Fort William en 1890

 

À leur tour, les Fanti capturés lors de bataille avec les Ashanti alliée des Hollandais, furent déportés vers des forts néerlandais qui expédièrent leurs captifs dans les colonies néerlandaises (par exemple, les Guyanes d’Amérique du Sud). Les propriétaires d’esclaves blancs commencèrent à distinguer les Africains par lieu d’origine et associèrent des comportements et des caractéristiques sur la base de leur appartenance ethnique. Le terme “Coromantee” (en Twi: Kormantse), comme le mot déformée “Obeah”, viennent de la Jamaïque, qui fut considérée comme la capitale britannique de l’hémisphère occidental et là où de nombreuses lois pour les colonies britanniques furent écrites. Le mot Coromantee tire son origine de Fort Kormantse (aujourd’hui Fort Amsterdam, il fut vendu aux Pays-Bas les années suivantes), basé sur les terres Fanti protégées par les britanniques.
Les Coromantee partagent un langage commune aujourd’hui connu comme le twi (prononcé : «tchi»), et cette langue forma la base de l’appartenance à une organisation librement structurée de personnes qui socialisèrent et s’entraidèrent. Edward Long, un colon blanc jamaïcain du 18ème siècle qui préconisa fortement l’interdiction de la vente de Coromantee, nota que cette unité entre les groupes Akan joua un rôle important dans l’organisation des complots et des rébellions, malgré la dispersion géographique des Coromantee travers différentes plantations. L’unité organisationnelle de Coromantee, en raison de leur histoire commune, contribua également à une à créer une société de secours mutuel, groupe enterrement, et endroits pour profiter de divertissement social.

 

 

Culture historique:

 

La cérémonie du Yam observée par les groupes Akan

 

 
Avant d’être asservis les Coromantee faisaient généralement partie de groupes Akan très organisés et stratifiés tels que l’Empire Ashanti. Les états Akan n’étaient pas tous les mêmes, il existait quarante groupes différents au milieu du 17e siècle, mais ils partageaient un langage politique commun. Ces groupes partageaient également une mythologie un Dieu puissant, Nyame et des histoires d’Anansi en commun. Ces histoires Anansi seraient répartis dans le Nouveau Monde et sont respectivement devenus Anancy, Anansi Drew, ou frère Lapin en Jamaïque, aux Bahamas et dans le sud des États-Unis. Les Akan partageaient également le concept des noms selon le jour. La preuve de cela est visible dans les noms de plusieurs organisateurs de rébellion tels que Cuffy (Koffi), Cudjoe (Kodjo), ou Nanny (Nana).

 

 

Rébellions menées par des Coromantee:

 

 

La rébellion de 1690:

 

 

Traité reconnaissant les Marrons de Cudjoe comme une nation indépendante

 

Il y eut plusieurs rébellions dans les années 1700 attribuées aux Coromantee. Selon Edward Long, la première rébellion eut lieu en 1690. Entre les trois ou quatre cents esclaves de la paroisse de Clarendon, après avoir tué un propriétaire blanc, se saisirent d’armes à feu et de munitions et tuèrent un contremaître sur la plantation voisine. Une milice fut formé et écrasa finalement la rébellion, et le leader pendu. Plusieurs des rebelles fuirent et rejoignirent les Neg Marrons. Long décrit également l’incident au cours duquel un propriétaire d’esclaves fut maîtrisé par un groupe de Coromantee qui après l’avoir tué, lui coupa la tête, et transformèrent son crâne en bol. En 1739, le chef des Marrons Coromantee nommé Cudjoe (Kodjo) signa un traité avec les Britanniques assurant que les Marrons allaient être laissé tranquille à la condition qu’ils ne pas aider d’autres rébellions d’esclaves.

 

 
 

 

La rébellion d’Antigua de 1736:

 

En 1736, à Antigua, un esclave africain appelé “Prince Klaas” (dont le vrai nom était Court) fomenta un soulèvement dans lequel les Blancs seraient massacrés. Court fut couronné “Roi des Coromantee” dans un pâturage en dehors de la capitale de St. John’s. Ce que les observateurs blancs prirent pour un spectacle haut en couleurs, fut en réalité pour les esclaves une déclaration de guerre rituelle à l’encontre des esclavagistes. En raison de renseignements obtenus grâce à d’autres esclaves, les colons découvrirent le complot et l’endiguèrent. Prince Klaas et quatre de ses complices furent capturés et exécutés. Six esclaves furent pendus à des chaînes et moururent de faim, et cinquante-huit autres furent brûlés sur le bûcher. Le site de ces exécutions est l’actuel l’Antiguan Recreation Ground.

 

Le soulèvement des esclave de Berbice:

 

En 1763, une révolte d’esclaves eut lieu a Berbice dans l’actuel Guyana et fut dirigé par un Coromantee du nom de Cuffy ou Koffi et son adjoint Akra ou Akara. La révolte commença en Février 1763 jusqu’en 1764.Cuffy, comme Tacky naquit en Afrique de l’Ouest avant d’être réduits en esclavage. Il mena une révolte de plus de 2500 esclaves contre le régime de la colonie. Après l’acquisition d’armes à feu, les rebelles attaquèrent les plantations. Ils prirent l’avantage après la prise de maison de Peerboom. Ils dirent aux blancs à l’intérieur qu’ils pourraient quitter la maison, mais dès qu’ils la quittèrent, les rebelles en tuèrent un grand nombre et a firent plusieurs prisonniers, dont la femme d’un propriétaire de plantation que Cuffy garda comme épouse.

 

 

Après plusieurs mois, un litige entre Cuffy et Akra conduisit à une guerre entre les deux. Le 2 Avril 1763 Cuffyécrivît à Van Hoogenheim disant qu’il ne voulait pas d’une guerre contre les Blancs et proposa une partition de Berbice avec les Blancs occupant les zones côtières et les noirs à l’Intérieur des terres. La faction d’Akaragagna et Cuffy se suicida. L’anniversaire de la révolte de Cuffy, le 23 Février est le Republic Day du Guyana, et Cuffy y est un héros national et il est commémoré par un grand monument dans la capitale Georgetown.

 

La conspiration de 1765: 

 

Les Coromantee furent aussi derrière une conspiration en 1765 en vue d’une révolte. Les chefs de la rébellion scellèrent un pacte avec un serment. Les leaders Coromantee Blackwell et Quamin (Kwame) et tuèrent des soldats dans une embuscade dans un fort près de Port Maria ainsi que autres Blancs dans la région. Ils visaient à s’allier avec les Marrons et à se partager la Jamaïque. Les Coromantee auraient donné aux Marrons les forêts Jamaïque, tandis que les Coromantee auraient contrôlé les terres cultivées. Les Marrons refusèrent à cause de leur traité et de leur l’accord existant avec les britanniques.

 

La Rébellion de 1766:

 

Trente-trois Coromantee nouvellement débarqués tuèrent au moins 19 blancs dans la paroisse de Westmoreland. Il furent découvert lorsqu’un un jeune esclave les dénonça. Tous les conspirateurs furent exécutés ou vendus.

 

La rébellion de “Bussa” à la Barbade en 1816:

 

La Barbade fut également une étape point commerciale majeure où les esclaves de la Gold Coast (Ghana actuel) furent déporté avant d’être dispersés vers d’autres colonies britanniques comme la Jamaïque et la Guyane britannique. Le 14 Avril 1816 une révolte d’esclave, également connu sous le nom de “rébellion de Bussa” fut menée par un esclave du nom de Bussa. On connait peu de chose de la vie de Bussa avant la révolte; les historiens sont en conflit quant à ses origines possibles.
Il est très probable que Bussa fut un Coromantee, mais il y a aussi des doutes raisonnables qui font penser qu’il aurait pu être un descendant du peuple Igbo. Il est également possible que Bussa ait eu deux ascendances, puisque les captifs importés avant la rébellion provenaient principalement de la Gold Coast et avaient subi la créolisation ultérieure aux populations esclaves de l’île. L’incident de Bussa, ainsi que d’autres rébellions répété à travers les Caraïbes, avaient poussé le gouvernement colonial britannique à adopter le Slavery Abolition Act en 1833, c’est à dire la fin officielle de l’esclavage en tant qu’institution dans l’ensemble de ses territoires dans les Caraïbes.

 

La conspiration de Denmark Vesey en 1822:

 

Denmark Vesey

 

En 1822, un complot fomenté par des esclaves aux États-Unis venus de la Caraïbe fut organisé par un esclave nommé Denmark Vesey ou Télémaque. L’historien Douglas Egerton suggéra que Vesey pourrait être un Coromantee (une personne parlant Akan) l’origine, d’après les dire d’un charpentier noir libre qui connu Vesey vers la fin de sa vie. Inspiré par l’esprit et les actions des esclaves révolutionnaire durant la Révolution haïtienne de 1791, et furieux à la fermeture de l’Eglise africaine, Vesey commença à planifier une révolte.
Son insurrection, qui devait avoir lieu le jour de la fête nationale, le 14 Juillet 1822, devint notoire pour des milliers de Noirs à travers Charleston et le long de la côte de la Caroline. Selon le complot Vesey et son groupe d’esclaves et de Noirs libres devaient exécuter leurs esclavagistes et libérer temporairement la ville de Charleston. Vesey et ses partisans avaient l’intention de naviguer pour Haïti afin d’échapper aux représailles. Deux esclaves opposés au plan de Vesey révélèrent l’intrigue. Les autorités de Charleston accusèrent 131 hommes de conspiration. Au total, 67 hommes furent condamnés et 35 pendus, y compris Denmark Vesey.

 

La rébellion de Demerara en 1823:

 

Les Coromantee obligent les soldays européens, dirigés par le Lt Brady, à battre en retraite au Guyana

 

Quamina (Kwamina) Gladstone, un esclave Coromantee de Guyane britannique (le Guyana actuel), et son fils Jack Gladstone menèrent la rébellion de Demerara en 1823, l’une des plus grandes révoltes d’esclaves dans les colonies britanniques avant que l’esclavage ne fut aboli. Il était un charpentier de métier, et travaillait sur une propriété détenue par Sir John Gladstone. Il fut impliqué dans la révolte par les autorités coloniales, arrêté et exécuté le 16 Septembre 1823. Il est considéré comme un héros national en au Guyana, et il y a des rues de Georgetown et des village de Beterverwagting sur la côte Est de Demerara, à son nom.
Le lundi 18 Août 1823, Jack Gladstone et son père, Quamina, deux esclaves d’une riche plantation (qui avaient adopté le nom de famille de leur maître par convention) menèrent leurs pairs à la révolte contre les conditions difficiles et les mauvais traitements. Ceux qui furent sur la plantation sur Le Resouvenir, où se située la Smith’s Chapel, se révoltèrent. Quamina Gladstone fut membre de cette église. La population de la ville se décomposait ainsi suit: 2500 Blancs, 2500 Noirs affranchis, et 77.000 esclaves; Quamina fut l’un des cinq diacres de la Congrégation peu de temps après son arrivée à la Smith’ Chapel. À la suite aux mesures adoptées, visant à améliorer le traitement des esclaves dans les colonies, Jack entendit une rumeur selon laquelle leurs maîtres avaient reçu des instructions pour les libérer, mais refusaient de le faire.
Dans les semaines précédant la révolte, il demandé confirmation de ces rumeurs par d’autres esclaves, en particulier ceux qui travaillaient pour ceux qui étaient en mesure de le savoir: il obtînt ainsi des informations de Susanna, femme de ménage et maîtresse de John Hamilton maitre de la plantation Le Resouvenir; de Daniel, le serviteur du gouverneur; de Joe Simpson de la plantation Le Reduit, et d’autres. Plus précisément, Joe Simpson écrivit une lettre qui disait que leur émancipation était imminente, mais qui fallait être patient. Jack écrivit une lettre (signant au nom de son père) aux membres de la chapelle pour les informer de cette “nouvelle loi“.

 

Gravure de William Blake illustrant “un nègre pendu par ses côtes à une potence

 

Étant très proche de Jack, il soutînt les aspirations de son fils à être libre, en soutenant la lutte pour les droits des esclaves. Mais en restant rationnel, et en respectant les conseils du pasteur Smith, il lui demanda de dire aux autres esclaves, en particulier aux chrétiens, de ne pas se rebeller. Il envoya Manuel et Seaton pour cette mission. Quand il sut que la rébellion était imminente, il exhorta à la retenue, et fit promettent aux autres esclaves de se contenter d’une grève pacifique. Jack poussa des dizaines de milliers d’esclaves à se soulever contre leurs maîtres. Après la défaite des esclaves lors d’une grande bataille à Bachelor’s Adventure, Jack fuit dans les bois. Une “forte récompense” de mille florins fut offerte pour la capture de Jack, Quamina et d’une vingtaine d’autres «fugitifs». Jack et son épouse furent capturés par le capitaine. McTurk au Château Margo le 6 Septembre après une confrontation de trois heures. Quamina toujours en fuite fut capturé le 16 Septembre dans les domaines de Château Margo. Il fut exécuté, et son corps fut suspendue dans les chaînes par les côte au bord d’un chemin public.

 

Le projet de loi pour interdire l’importation de Coromantee en Jamaïque:

 

Edward Long, administrateur colonial, historien et auteur britannique

 

En 1765, un projet de loi fut proposé pour empêcher l’importation de Coromantee mais ne fut pas accepté.Edward Long, un écrivain anti-Coromantee déclara:

Un tel projet de loi, s’il est adopté frapperait à la racine même du mal. Plus aucun Coromantee n’infesterait ce pays, mais plutôt que leur race sauvage, l’île serait ravitaillée avec des Noirs d’une disposition plus docile et plus encline à la paix et à l’agriculture. 

Les Colons trouvèrent par la suite des moyens pour séparer les Coromantee les uns des autres, en les logeant séparément, en les plaçant avec d’autres esclaves, et avec une surveillance plus stricte des activités. Puisque les groupes comme les Igbo n’étaient pas connu pour être enclin à devenir des marrons, les femmes Igbo furent accouplées avec les hommes Coromantee afin de soumettre ces derniers à l’idée que les femmes Igbo étaient liés au lieu de naissance de leurs premiers-nés.

 

Assimilation:

 

D’autres révoltes Coromantee suivirent, mais celles-ci furent toutes rapidement matées. Les Coromantee (les esclaves et les marrons en fuite) et les Akan déportés depuis le Ghana, influencèrent, en fin de compte, le gros de la culture noire jamaïcaine: la langue, l’architecture et la nourriture. Après l’abolition de l’esclavage par les britanniques en 1833, leur influence et leur réputation commença à décliner en tant que Coromantee furent pleinement intégrés à la société jamaïcaine largement d’inspiration britannique.
Cependant, les mots Twi constituent une grande partie de l’influence africaine dans le patois jamaïcain. La langue twi influença également la population Marron jamaïcaine (le Maroon Spirit language).

 

Remarques:

 

  • Behn, A., Gallagher, C., & Stern, S. (2000). Oroonoko, or, The royal slave. Bedford Cultural Editions. Boston: Bedford/St. Martin’s.
  • Williams, Brackette (1990), “Dutchman Ghosts and the History Mystery: Ritual, Colonizer, and Colonized Interpretations of the 1763 Berbice Slave Rebellion“, Journal of Historical Sociology: 133–165, doi:10.1111/j.1467-6443.1990.tb00094.x.
  • Egerton, Douglas R. He Shall Go Out Free: The Lives of Denmark Vesey, 2nd ed. Lanham: Rowman and Littlefield, 2004.
  • Bryant, Joshua (1824). Account of an insurrection of the negro slaves in the colony of Demerara, which broke out on the 18th of August, 1823. Georgetown, Demerara: A. Stevenson at the Guiana Chronicle Office.
  • Hutner, Heidi (1993). Rereading Aphra Behn: History, Theory, and Criticism. University of Virginia Press. ISBN 0-8139-1443-4
  • Thornton, John K. (2000). War, the State, and Religious Norms in “Coromantee” Thought: The Ideology of an African American Nation– Possible pasts: becoming colonial in early America. ISBN 0-8014-8392-1.
  • Viotti da Costa, Emília (18 May 1994). Crowns of Glory, Tears of Blood: the Demerara Slave Rebellion of 1823. ISBN 0-19-510656-3.

 

 

 

References:

 

 

  • Crooks, John Joseph (1973), Records Relating to the Gold Coast Settlements from 1750 to 1874 (London: Taylor & Francis), p. 62. ISBN 978-0-7146-1647-6
  • Search the Voyages Database“. slavevoyages.org. Retrieved 14 February 2015.
  • Patois prophets leading us astray“. jamaica-gleaner.com. Retrieved 14 February 2015.
  • Quashee“. Dictionary.com. Retrieved 14 February 2015.
  • Philosophy of Survival: Anancyism in Jamaican Pantomime” (pdf). The Society for Caribbean Studies Annual Conference Papers 2: 1471–2024.
  • Egglestone (2001), pdf.
  • Long, Edward (1774). “The History of Jamaica Or, A General Survey of the Antient and Modern State of that Island: With Reflexions on Its Situation, Settlements, Inhabitants, Climate, Products, Commerce, Laws, and Government
  • Brian Dyde, A History of Antigua, London and Oxford: Macmillan Education, 2000.
  • Smith, Simon David (2006). Slavery, Family, and Gentry Capitalism in the British Atlantic: The world of the Lascelles, 1648–1834. Cambridge University Press. p. 116. ISBN 0-521-86338-4.
  • Ishmael, Odeen (2005). The Guyana Story: From Earliest Times to Independence (1st ed.). Retrieved 6 July 2008.
  • David Granger (1992). “Guyana coins”. El Dorado, 2nd Issue: pp. 20–22. Retrieved 6 July 2008.
  • Denmark Vesey“, Knob Knowledge, Daniel Library, The Citadel, The Military College of South Carolina.
  • About The Citadel“, Office of Public Affairs, The Citadel, The Military College of South Carolina, May 2001.
  • Sheridan, Richard B. (2002). “The Condition of slaves on the sugar plantations of Sir John Gladstone in the colony of Demerara 1812 to 1849” (pdf). New West Indian Guide 76 (3/4): 243–269.
  • Révauger, Cécile (October 2008). The Abolition of Slavery – The British Debate 1787–1840. Presse Universitaire de France. pp. 105–106. ISBN 978-2-13-057110-0.
  • PART II Blood, sweat, tears and the struggle for basic human rights“. Guyana Caribbean Network. Retrieved 21 November 2009.
  • The Demerara Slave Uprising“. Guyana News and Information. Retrieved 20 November 2009.
  • Behn, Gallagher and Stern (2000).
  • Mullin, Michael (1995). Africa in America: slave acculturation and resistance in the American South and the British Caribbean, 1736–1831. University of Illinois Press. p. 26. ISBN 0-252-06446-1.
  • BMC Evolutionary Biology – Full text – Interdisciplinary approach to the demography of Jamaica“. biomedcentral.com. Retrieved 14 February 2015.

 

 

Traduction #Team Elimu

Henry “Box” Brown, l’esclave qui s’est posté vers la liberté

La Résurection d’Henry “Box” Brown à Philadelphie est une lithographie de Samuel Rowse publiée en 1850

Henry Brown est né esclave en 1815 dans le comté de Louisa, en Virginie. En 1830, il est envoyé à Richmond, la capitale de l’État, pour travailler dans une usine de tabac. Il se marie alors avec une autre esclave, Nancy, avec laquelle il a au moins trois enfants. Brown utilise son salaire pour payer le maître de Nancy pour le temps qu’elle passe auprès de ses enfants. Mais en 1848, sa femme et ses enfants sont vendus à un marchand d’esclaves et envoyés en Caroline du Nord, sans qu’Henry Brown ne puisse s’y opposer. 

 

 

Dès lors, Henry Brown est décidé à gagner sa liberté. Avec l’aide d’un ami, l’affranchi James C. A. Smith et un sympathisant blanc qui exerçait le métier de cordonnier, nommé Samuel Smith, Brown met au point un plan pour se faire lui-même envoyer dans une boîte par voie postale, faisant passer le colis pour envoi de denrées habituelles. Brown paie alors Samuel Smith avec l’argent accumulé par un travail acharné, lequel avait pris contact avec l’abolitionniste de Philadelphie James Miller McKim. McKim accepta de recevoir la boîte. Brown est enfermé dans une boîte de bois et envoyé de Richmond à destination de Philadelphie, ce qui représente un voyage de 442 kilomètres. La boîte mesure 1,50 mètre de profondeur, 1,20 mètre de large et moins d’un mètre de long; Brown mesure 1,73 mètre et pèse 91 kg. Pendant le voyage, qui commence le 23 mars 1849, la boîte de Brown transite de plusieurs façons: chariot, puis voie ferrée, puis bateau à vapeur, puis chariot, puis voie ferrée, sur un ferry, puis voie ferrée et enfin par chariot de livraison. À plusieurs reprises les manutentionnaires placent la boîte à l’envers ou la manipulent violemment, mais Brown reste impassible et jamais ne trahit sa présence. Grâce à la chance et à sa force de caractère, Brown endure le voyage de 26 longues heures.
 
À l’arrivée, la boîte contenant Brown est reçue par Miller McKim, William Still et d’autres membres du “Comité de vigilance de Philadelphie“. Quand Brown est libéré, il prononce cette phrase célèbre qu’une des personnes présentes rapporte: « Comment allez-vous, messieurs ? » Il chante alors un psaume tiré de la Bible choisi pour l’occasion.
 
Henry Brown devient un porte-parole célèbre de la Société contre l’esclavage (Anti-Slavery Society). On lui donne le surnom de “Box” (boîte ou caisse) lors de la convention contre l’esclavage de Boston, en mai 1849, à la suite de quoi il utilisa désormais le nom d’Henry Box Brown. Il publie deux versions de son autobiographie, la première à Boston en 1849 et la seconde en Angleterre en 1851, Récit de la vie d’Henry Box Brown (Narrative of the Life of Henry Box Brown). Brown organise l’exhibition d’un panorama émouvant intitulé Miroir de l’esclavage dans le Nord-Est des États-Unis avant d’être obligé d’émigrer en Angleterre, à la suite de l’adoption en 1850 de la loi sur les esclaves fugitifs (la Fugitive Slave Act). Brown fait le tour de l’Angleterre avec son panorama anti-esclavage durant les dix années qui suivent, qui se tient plusieurs centaines de fois par an et visitant presque toutes les villes pendant cette période.
 
Brown se produit dans les spectacles anglais pendant 25 ans, jusqu’en 1875. Dans les années 1860, il commence en jouant le rôle d’un mesmériste, puis peu de temps après comme conjurateur, sous les noms de scène Prof. H. Box Brown et le Prince Africain. Il se marie une seconde fois et fonde une nouvelle famille. En 1875, il retourne aux États-Unis avec une pièce familiale sur la magie.
 
La Résurrection d’Henry Box Brown à Philadelphia, une lithographie de Samuel Rowse, décrivant Henry Brown sortant de la caisse de transport à Philadelphie fut publiée pour aider à lever des fonds pour produire des fonds pour le panorama anti-esclavagiste de Brown. Il ne subsiste qu’une seule des trois lithographies originales connues, conservée dans la collection de la Virginia Historical Society de Richmond.
 
Un monument est dédié à Henry “Box” Brown le long du Canal Walk dans le centre de Richmond, une sculpture en acier reproduisant la caisse avec laquelle il s’était échappé.
 
En 1997, Brown fut le sujet d’une pièce de Tony Kushner intitulée Henry Box Brown or the Mirror of Slavery.
 
 
 

Bibliographie

 
  • Brown, Henry, Narrative of the Life of Henry Box Brown, Manchester, England, Lee and Glynn,‎ 1851
  • Brown, Henry, Narrative of the Life of Henry Box Brown, Oxford University Press,‎ 2003 (version révisée avec une introduction de Richard Newman, auparavant d’Henry Louis Gates, Jr.
  • Ruggles, Jeffrey, The Unboxing of Henry Brown, Richmond, Virginia, Library of Virginia,‎ 2003
  • Levine, Ellen, Henry’s Freedom Box: A True Story from the Underground Railroad, New York, Scholastic Press,‎ 2007
 
 

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé «Henry Box Brown»

traduction #TeamElimu

6 Faits intéressants au sujet de Gaspar Yanga

Contexte

 
On connait peu de chose au sujet du révolutionnaire Gaspar Yanga. D’après les archives historiques disponibles, Yanga fut réduit en esclavage en Nouvelle-Espagne, mais il réussit à se libérer de la servitude pour créer l’une des premières villes libres noires des Amériques après le début de la traite négrière atlantique.
 
 

Le Mexique avait une grande population d’esclaves africains

 
La Nouvelle-Espagne (le Mexique moderne) était le foyer de certains des pires esclavagiste d’Amérique latine. De nombreux chercheurs pensent que la colonie avait le deuxième plus grand nombre d’esclaves africains, après le Brésil et avait développé la plus grande population noire libre des Amériques après que l’esclavage ne fut aboli.
 
Selon l’érudit afrodescendant Herman L. Bennett :
 

“Un recensement de 1646 dénombra 35089 Africains et 116529 personnes d’ascendance africaine en Nouvelle-Espagne. Avec la cessation de la traite des esclaves, la population esclave de la Nouvelle Espagne baissa régulièrement, “

 
 

 L’établissement d’une société Noire libre à Veracruz

 
En 1570, Yanga se libéra de l’esclavage et aida d’autres esclaves noirs à échapper vers les hautes terres près de Veracruz, pour créer une société libre là-bas. Le terrain et la position géographique offrirent une protection naturelle à la colonie pendant 30 ans, jusqu’à ce que les esclavagistes espagnols ne se lancent dans une campagne visant à ramener le territoire sous son contrôle. Selon le Wall Street Journal, ce territoire existe encore aujourd’hui, et en 1932, il fut rebaptisé Yanga en son honneur.
 
 

L’attaque de 1609 

 
Yanga était alliés avec un ancien esclave originaire d’Angola nommé Francisco de la Matosa qui a commandait, lui aussi un groupe d’esclaves libérés. Ils décidèrent de travailler ensemble pour se défendre contre l’agresseur espagnol. Yanga proposa de faire la paix avec les espagnols, en promettant de cesser les raids et d’aider d’autres africains à fuir l’esclavage en échange de l’autonomie. Les espagnols rejetèrent la proposition de paix et en 1609 envahirent la région avec 500 hommes portant des armes à feu. Alors trop vieux pour se joindre physiquement à la lutte, Yanga confia à Matosa le soin de mener la charge avec 100 combattants de la liberté équipé d’armes à feu, et environ 400 autres portant des machettes, des arcs et des flèches, des pierres et d’autres armes rudimentaires. Bien que les Marrons avaient une puissance de feu moindre, ils connaissaient le terrain et utilisèrent cet avantage pour causer des pertes importantes chez les espagnols.
 
 

Les conséquences de l’attaque de 1609

 
 
La bataille de 1609 se termina sans vainqueur clair. Les espagnols réussirent à brûler la ville, mais ne réussirent pas à soumettre les Marrons qui les repoussèrent dans les zones environnantes et qui continuèrent leurs raids pour aider les esclaves à s’enfuir. Après deux ans, les espagnols furent contraints de s’asseoir avec Yanga pour négocier un traité de paix. Le traité fut signé le 3 octobre 1618 et San Lorenzo de los Negros de Cerralvo fut établi en tant que région autonome pour les Noirs libres. La ville resta, la plupart du temps, en paix, jusqu’à l’époque moderne, quand elle fut rebaptisée Yanga.
 
 

L’héritage de Yanga

 
 
En 1871, le maire de Mexico, l’écrivain et historien Vicente Riva Palacio proclama Yanga “héros national du Mexique” et El Primer Libertador de las Americas ou premier libérateur des Amériques. La ville est maintenant composée de quelque 22000 personnes métissées ou mestizo qui ont un carnaval annuel, tous les 10 août, célébrant la révolution victorieuse de Yanga. Il y a aussi une statue qui fut érigée dans les années 1970 commémorant la victoire de Yanga.
 
 
Source : http://atlantablackstar.com/
Traduction Elimu

7 Exemples honteux des camps de concentration créés pour les Noirs

Les camps de concentration de l‘après-guerre civile aux États-Unis


Après la guerre civile (et même pendant), des millions de Noirs libres furent acheminés dans des camps de concentration près de bases militaires de l’Union où les conditions de détention étaient insalubres et où la nourriture était limitée. Beaucoup succombèrent des privation de nourriture, et autres moyens. Les plus célèbre de ces cas eurent lieu à Natchez dans le Mississippi. Ce camp de la mort fut créé après que des Noirs libre fuirent vers Natchez après avoir été libéré.

«Lorsque les esclaves furent libérés des plantations pendant l’occupation, ils envahirent Natchez», déclara le chercheur Paula Westbrook. «Il y en eut environ entre 10 000 à 120 000 durant une nuit.»

Là, des dizaines de milliers de Noirs libre furent soumis à des conditions horribles qui conduisirent à leur mort. Au bout du compte, environ 20.000 noirs hommes, femmes et enfants furent tués.


Camps de concentration aborigènes


Comme moyen pour “exterminer” la population autochtone, l’Australie adopta l’Aborigines Protection Act (Loi sur la protection des Aborigènes, NDLR) de 1909. En vertu de cette loi, les premiers camps de concentration australiens furent établis. Le Dr. Gary Foley, un activiste, universitaire, écrivain et acteur australien aborigène de l’ethnie Gumbaynggirr, affirma que cette foi fut établie “sur l’hypothèse que ce qui restait de la population autochtone ne voulait pas mourir“.


Les camps de travail pour Noirs durant de la guerre anglo-boer


Alors que les deux principales forces dans la guerre anglo-boer étaient blanches, les Noirs connurent le plus des pertes au cours de cette guerre. Pas moins de 15 000 Noirs furent utilisés comme combattants et non-combattants par les Britanniques. À la suite de la “politique de la terre brûlée” des britanniques, de nombreux Noirs qui vivaient dans des fermes blanches furent déportés dans des camps de concentration. En outre, les civils déportés et capturés furent arrêtés par les forces britanniques et conduis dans des «camps de réfugiés», qui est devinrent rapidement des camps de concentration. Les Britanniques emprisonnèrent les Noirs dans les camps, pour les faire travailler, pour cultiver des denrées alimentaires pour les troupes, pour creuser des tranchées, pour devenir conducteurs de chariots, pour travailler comme mineurs une fois que les mines d’or redevinrent opérationnelles, selon sa history.org.za.



Le génocide Herero et Namaqua et le camp de Shark Island


Après que les peuples Herero et Namaqua se rebellèrent contre l’impérialisme allemand dans le Sud-Ouest africain, ou l’actuelle Namibie, les impérialistes allemands placèrent des milliers de Namibiens dans des camps de concentration. Le pire de ces camps fut celui de Shark Island ou l’île de la mort, au large des côtes de Lüderitz, en Namibie. Ceux qui furent envoyés sur Shark Island le furent uniquement pour mourir. Ceci est considéré par de nombreux historiens comme le premier génocide du 20ème siècle. Entre 1904 et 1908, 100 000 Herero et 10.000 Nama  perdirent la vie.



Le Camp de Tarrafal au Cap-Vert


Le Camp de Tarrafal, aussi connu comme le “Camp de la mort lente” fut initialement développé comme un moyen de punir les communistes, anarchistes, anti-colonialistes, libéraux et autres opposants du régime d’Antonio de Oliveira Salazar. Pourtant, dans les années 1970, il rouvrit ses portes pour emprisonner les dirigeants africains qui combattaient les Portugais pour obtenir leur indépendance. Le camp fut le moyen par lequel le Portugais intensifièrent l’oppression contre les captifs africains. Bon nombre des techniques utilisées pour torturer les captifs africains furent inspirés par les nazis, ainsi que par les pratiques oppressives de l’esclavage.


Les Mau Mau et camps de concentration au Kenya


La rébéllion Mau Mau fut une réponse au colonialisme britannique. Entre 1954 et 1960, la révolte des Mau-Mau permit de renforcer l’indépendance du Kenya. Elle fut une grande tragédie pour ceux qui y furent impliqués. Durant six ans, les colons britanniques organisèrent les camps de punir suspects Mau Mau. À ce jour, la Grande-Bretagne a peu fait pour confesser son crime au Kenya, y compris les décès de l’infame camps de détention de Hola dans lesquelles “les détenus (…) furent matraqués à mort par des gardiens de prison pour avoir refusé de travailler“, selon un article publié par The Telegraph.


Les Noirs durant l’Holocauste allemand


Un article publié par le Holocaust Memorial Museum aux États-Unis confirme que “le sort des Noirs entre 1933 et 1945 en Allemagne nazi et dans les territoires occupés par l’Allemagne allait de l’isolement à la persécution, la stérilisation, l’expérimentation médicale, l’incarcération, la brutalité et l’assassinat.” De ce fait, ils se trouvèrent souvent dans des camps de concentration. En effet, les Afro-américains furent également “capturés par les nazis et furent internés dans des camps de concentration“, selon un article publié par NewsOne.


Source : http://atlantablackstar.com/
Traduction #TeamOjal

Le All-African People’s Revolutionary Party de Kwame Nkrumah

Dr Kwame Nkrumah

Le All-African People’s Revolutionary Party (l’A-APRP, le Parti révolutionnaire de tous les peuples africains) est un groupe socialiste fondé par le Dr Kwame Nkrumah. Le Parti fut initié en Guinée Conakry en 1968. L’objectif de Nkrumah à la fondation de ce parti était de créer et de gérer les conditions économiques et politiques nécessaires à l’émergence d’une Armée révolutionnaire populaire 100% africaine qui mènerait la lutte militaire contre le colonialisme, le sionisme, le néo-colonialisme, l’impérialisme et toutes les autres formes de capitalisme, d’oppression et d’exploitation.

Le A-APRP a des succursales dans plusieurs pays et dans plusieurs États américains. Kwame Toure (Stokely Carmichael) était l’un des dirigeants du parti à partir des années 1970 jusqu’à sa mort.


Les idéaux



Le All-African People’s Revolutionary Party favorise le panafricanisme sous la forme de la libération totale et de l’unification de l’Afrique sous le socialisme scientifique. Le socialisme scientifique est définie comme une nouvelle synthèse sociale dans laquelle une société techniquement avancée est crée sans les stupéfiants dysfonctionnements sociaux et les schismes profonds de la société industrielle capitaliste.
À l’appui de cette position générale, le A-APRP estime que les Afro-Américains ont été tenus ignorants à dessein parce capitalistes et impérialistes voulaient que l’Afrique paresse sauvage, pour maintenir les Africains divisés, désorganisés, paumés et vivant dans des conditions étouffantes, afin qu’ils ne puissent continuer leur progrès vers la liberté totale. Le All-African People’s Revolutionary Party considère les Etats-Unis et Israël comme responsable de la misère et des souffrances qu’elles provoquent partout dans le monde, et en outre accuse les Etats-Unis de permit à l’esclavage et les traitements brutaux envers les Afro-Américains.
Le A-APRP croit que l’ONU n’est intéressée que par l’exploitation de l’Afrique et de ses habitants, et devrait être bannie du continent. 
Le Parti vénère aussi des leaders anti-impérialistes tels que Fidel Castro, Ho Chi Minh, et Yasser Arafat.

Les objectifs


Le All-African People’s Revolutionary Party vise à former un gouvernement socialiste africain uni. Le parti croit que l’Afrique doit d’abord être unis avant de pouvoir se développer économiquement et technologiquement. Selon le parti, un tel développement serait garantit par une utilisation équilibrée des ressources matérielles et du potentiel humain de l’Afrique sue des lignes d’une économie intégrée, et au sein des divisions de productions correspondantes, l’élimination de toutes les formes de concurrence inutiles, de l’hostilité économique et de la réplication obtenus dans la vraie liberté.



Sources : www.aaprp-intl.org

Traduction #TeamOjal

Le génocide : un système de survie – Entretien avec le Dr Frances Cress Welsing

[Le Dr Frances Cress Welsing est un psychiatre qui a déjà enseigné à l’École de médecine de l’Université Howard. Elle est l’auteur de «The Cress Theory of Color Confrontation». Le correspondant du Final Call à la Maison Blanche Askia Muhammad s’entretient avec le Dr Welsing au sujet de son étude sur la dynamique globale du génocide.]


FinalCall.com (FC): Face à la pandémie du sida, aux guerres, à la famine, aux sécheresses, est-il possible que le continent africain, et les Noirs à travers le monde, ne soient les cibles d’un complot génocidaire des Européens? 
Dr Frances Cress Welsing (FCW): J’ai longtemps examiné le problème des Noirs comme étant liés au racisme, à la suprématie blanche. Ces termes sont synonymes, c’est un système comportemental mondial pour la survie génétique du Blanc sur la planète.

En d’autres termes, la population blanche de la planète est une minorité minuscule, moins d’un dixième de la population de la planète. Ils sont d’origine génétique récessive en termes de coloration de la peau, cela veut dire que le Blanc peut être génétiquement anéanti. Blanc+Noir=coloré. Blanc+Brun=coloré. Blanc+Jaune=coloré. 

Ainsi, la minorité blanche est consciente; Je dirais qu’ils ont eu connaissance qu’ils étaient une minorité car ils ont sillonné le globe. Les blancs ayant des relations sexuelles avec des non blanches ont découvert que les enfants ressemblent tous aux mères, ce qui signifiait que le Blanc était anéanti.
Je dis que c’est la motivation fondamentale de personnes qui se considèrent comme Blanches, que cela soit consciemment et/ou inconsciemment déterminé. En d’autres termes: ce que le Collectif Blanc fait sur la planète des comportements à l’économie, l’éducation, le divertissement, le travail, le droit, la politique, la religion, le sexe et plus-dans l’ordre pour eux de survivre sur la planète, par tous les moyens nécessaire.
En d’autres termes: les Blancs se livrent collectivement, à des comportements (en économie, l’éducation, le divertissement, le travail, le droit, la politique, la religion, le sexe et plus) leur permettant de survivre sur la planète, par tous les moyens nécessaire.
Lorsque les gens sont consciemment et/ou inconsciemment sur la voie de leur survie génétique (ce qui signifie qu’ils se sont trouvés génétiquement vulnérables face à d’autres personnes qui peuvent provoquer leur anéantissement génétique), alors la pratique du génocide est une conséquence logique à cette situation.
En voyant ce qui se passe sur le continent africain et à d’autres endroits où se trouvent des non-blancs (même si nous regardons seulement l’épidémie de SIDA-VIH) il y a quelque chose qui est en train de tuer des dizaines de millions de non-blancs. Je ne pense pas qu’un noir intelligent et conscient (toutes personnes au courant) ne pense que le VIH / sida est quelque chose qui vient spontanément à l’état naturel.
Alors, je dis que nous devons en conclure que c’est une guerre biologique jusqu’à preuve du contraire. Je dirais qu’il est utilisé contre la population non-blanche-comme (Dr) Neely Fuller a utilisé le terme de “façonnage démographique” pour tuer un certain nombre de non-blancs sur la planète.

Un des aspects du génocide est l’incarcération massive d’hommes noirs dans leurs années de reproduction, de sorte que vous puissiez contrôler le nombre de noires produis.
FC: Les Noirs dans ce pays et dans d’autres parties du monde sont-ils suffisamment conscients de cela pour prendre les mesures appropriées afin de défendre notre peuple?
FCW: Je pense que les Noirs et les autres personnes de couleur sur la planète ont été systématiquement trompés sur ce qu’est vraiment la dynamique globale. On dit aux gens que c’est une démocratie, que tous sont égaux, que tout le monde est traité de manière égale. Les croyances religieuses des Noirs les encouragent à aimer tout le monde et ne pas être conscient. Espérer et prier, mais ne pas analyser. La majorité des non-blancs sur la planète n’ont pas une analyse suffisante du racisme, de la suprématie blanche.
Et nous subissons la propagande dans les médias sur la façon de penser les problèmes qui surviennent. La plupart des gens suivent la propagande. Plus précisément encore, les Noirs sont programmés à travers les médias et la télévision pour se concentrer uniquement sur la clownerie et la bouffonnerie, être obsédé par l’activité sexuelle et ne pas penser (le chant, la danse, et être obsédé sexuel). Cela détourne l’attention par rapport à ce qui se passe réellement.
FC: J’entends vos critiques dire: “Elle n’a jamais rencontré de complot. Ses théories sont vraiment difficile à avaler.” Que leur répondez-vous?
FCW: Si nous regardons simplement en arrière dans l’histoire, Adolphe Hitler mis en place un état de suprématie blanche en Allemagne. Les personnes qui ont été victimes (les Tziganes, les Noirs et les juifs) du fait qu’Adolphe Hitler a dit que tous ces gens n’étaient pas blancs. Ils n’étaient pas aryens, ils allaient être tués parce qu’il voulait avoir une population de pure race arienne en Allemagne, ainsi que dans le reste de l’Europe.
En dépit du fait que les juifs avaient des savants tels que (Sigmund) Freud et (Albert) Einstein, ils ne comprenaient pas ce qui se passait. Ils n’arrêtaient pas de dire: «Nous sommes Allemands». Ils voulaient être assimilé et inclus. Même lorsque les juifs prirent conscience de ce qui se passait pour eux, il y eut un grand nombre de juifs qui dirent: «C’est absurde, cela ne peut pas arriver, je ne veux pas l’entendre». 
Je ne suis pas surprise que les gens ne soient pas conscients, étant donné qu’ils ne lisent pas beaucoup, qu’ils sont vraiment impatients d’être acceptés par les personnes au pouvoir, alors je peux comprendre que les gens puissent dire cela.
FC: Voulez-vous dire que l’assimilation des noirs, et beaucoup vous diront que c’est un «succès» dans la culture américaine, est vraiment préjudiciable à nos véritables intérêts?
FCW: Les juifs en l’Allemagne ont estimé qu’ils avaient été assimilés; ils ont été assimilés à partir du milieu du XlX° siècle. Ils ont estimé que les obstacles et les ghettos n’existaient plus et qu’ils étaient autorisés à fréquenter les universités, et à être plus mobile dans la société. Puis, à un moment critique, tout cela a été emporté.
FC: Je vous remercie. 
Traduction #TeamOjal