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12 points de la philosophie économique de l’Honorable Elijah Muhammad

Elijah Muhammad ne croyait pas que les Etats-Unis pourraient fournir suffisamment aux Afro-Américains:

“Nous ne croyons que l’Amérique ne sera jamais en mesure de fournir suffisamment d’emplois pour ses propres millions de chômeurs en plus des emplois pour les 20.000.000 personnes noires (Muhammad 1965,p. 164).”

En conséquence, il a développé un programme qui consistait en douze points et un plan économique de trois ans. Ce qui suit est le programme en douze points d’Elijah Muhammad dans lequel il présente sa stratégie concrète pour la séparation et la prospérité économique.


1. Séparez-vous du “Maître-esclavagiste“. 

2. Mettez vos ressources, l’éducation et vos qualifications en commun pour l’indépendance. 

3. Ne vous forcez pas à aller dans des lieux où vous n’êtes pas souhaités. 

4. Faites de votre environnement un endroit décent pour vivre. 

5. Débarrassez-vous de l’envie du vin, de boire et apprenez à vous aimer vous même et les votres avant d’aimer les autres. 

6. Unissez-vous et créer un avenir pour vous-même. 

7. Créez vos propres maisons, écoles, hôpitaux et usines. 

8. Ne cherchez pas à mélanger votre sang par l’intégration raciale. 

9. Cessez d’acheter des voitures de luxe, de beaux habits et des chaussures avant d’être capable de vivre dans une belle maison. 

10. Dépensez de l’argent entre vous. 

11. Construisez un système économique entre vous. 

12. Protégez vos femmes. 


Traduction #TeamOjal

12 figures historiques dont beaucoup de gens ignorent qu’elles sont afrodescendantes

1° Général Thomas-Alexandre Dumas (1762-1806) 


Le Général français Thomas-Alexandre Dumas repoussant l’armée autrichienne, au pont de Clausen dans le Tyrol, le 17 janvier 1797.
Thomas-Alexandre Davy de la Pailleterie, également connu sous le nom d’Alexandre Dumas, était un général de l’armée française et est devenu l’un des hommes afrodescendants de plus haut rang de tous les temps dans une armée européenne continentale. Né à Saint-Domingue (Haïti), Alexandre Dumas était métisse, fils d’un noble français blanc et d’une mère esclave d’origine africaine.




2° Alexandre Dumas (1802-1870)


Alexandre Dumas, était le fils d’Alexandre Davy de La Pailleterie, et l’auteur du Comte de Monte-Cristo et Les Trois Mousquetaires. Il est considéré comme l’un des auteurs français les plus lus de tous les temps. Personne ne vous dit à l’école qu’il était afrodescendant, pourquoi selon vous?




3° Alexandre Pouchkine (1799-1837) 



Alexandre Sergueïevitch Pouchkine est considéré par beaucoup comme le plus grand poète russe et le fondateur de la littérature russe moderne. Pouchkine est né dans la noblesse russe à Moscou après que son arrière-grand-père du côté de sa mère, Abram Petrovitch Ganibal, ne fut réduit en esclavage et ramenés d’Afrique en Russie où il s’éleva à la dignité d’aristocrate. Un Afrodescendant aristocrate à cette époque en Russie, c’est totalement éblouissant.




4° Joseph Boulogne (1745-1799) 


Joseph Boulogne, aussi connu comme Le Chevalier de Saint-George ou le “Mozart Noir”, était un afrodescendant qui s’est hissée au sommet de la société française en raison de sa maîtrise de la musique européenne et du combat à l’épée. Il était le fils d’une esclave afrodescendante, Nanon, largement considéré comme la plus belle femme de la Guadeloupe, et d’un père membre d’une famille riche de la colonie des Antilles françaises de la Guadeloupe.






5° La Reine Charlotte d’Angleterre (1744-1818)


La Reine Charlotte, épouse du roi d’Angleterre George III (1738-1820), descendait directement de Margarita de Castro y Sousa, une branche afrodescendante de la Maison Royale portugaise. Ses contemporains l’ont décrite comme ayant “un vrai visage de mulâtre.” La ville de Charlotte, en Caroline du Nord, est nommé d’après elle.




6° Alexandre de Médicis (1510 – 1537) 


Alessandro de Médicis. Duc de Florence. Peinture dans la Galerie des Offices, Florence

Alexandre de Médicis était le duc de Florence au début du 16ème siècle. Il est considéré comme le premier chef d’Etat afrodescendant de l’histoire occidentale moderne. Les historiens pensent qu’il est né d’un fonctionnaire d’origine africaine qui travaillait dans la maison des Médicis.




7°Juan de Pareja (1606-1670) 


Juan de Pareja par Diego Velázquez (Metropolitan Museum of Art de Nueva York, 1649-1650)

Juan de Pareja était un peintre espagnol dont l’oeuvre, La Vocation de saint Matthieu est actuellement exposée au Museo del Prado à Madrid, en Espagne. Il était esclave et fut par la suite affranchi. On le décrivit comme un «Morisco», ce qui signifie “issu de couples mixtes et d’une couleur étrange.“Une couleur portée par beaucoup d’afrodescendants comme lui en tout cas!




8° Juan Latino (1518 – 1596)


Juan Latino, né Juan de Sessa, était un savant africain distingué à la prestigieuse Université de Grenade en Espagne du 16ème siècle.




9° George Polgreen Bridgetower (1780-1860)

George Augustus Polgreen Bridgetower était un violoniste virtuose afro-polonais qui a vécu en Angleterre pendant la majeure partie de sa vie. Il était le fils de Frederich Bridgetower, un prince africain, et une Polonaise d’origine allemande du nom de Mary Ann. La musique était déjà un moteur de réussite sociale pour les afrodescendants à l’époque, bien avant les musiques contemporaines!




10° Anton Wilhelm Amo (1703 – 1759) 


Anton Wilhelm Amo ou Anthony William Amo était un Afrodescendant originaire de ce qui est aujourd’hui le Ghana, qui est devenu un philosophe respecté et professeur à l’université de Halle et Jena en Allemagne après avoir étudié là-bas. Amo a été soi-disant traité comme un membre de la famille royale; il est devenu le premier afrodescendant connu pour avoir étudié dans une université européenne.




11° Anatole Broyard (1920 – 1990) 


Anatole Broyard Paul était un écrivain américain, critique littéraire et éditeur pour The New York Times. C’est un créole louisianais métis, il a été critiqué par certains afrodescendants pour “se faire passer” comme blanc et refuser de reconnaître son ascendance afro-américaine.




12° Carol Channing (née le 31 janvier 1921) 


Carol Channing est une légendaire interprète de Broadway qui a toujours été célébré comme une étoile blanche, glamour jusqu’à ce qu’elle ne choque tout le monde avec son autobiographie 2002, dans laquelle elle révéla que son père était en fait un afrodescendant. 




source : AtlantaBlackStar

traduction #TeamOjal


7 endroits à travers le monde qui eurent des mouvements du “Black Power”

États Unis


Le Mouvement du Black Power aux États-Unis inspira de nombreux mouvements à travers le monde entier. Il fut inspiré par les efforts du Student Non-Violent Coordinating Committee (SNCC), qui deviendra plus tard pour le Black Panther Party, et The Black Arts Movement. Le Mouvement du Black Power fut aussi impliqué dans le mouvement des droits civiques. le Black Power aux Etats-Unis appelait à la fierté noire, à l’égalité politique, à l’indépendance économique et à la stabilité des Noirs, à la liberté et à l’égalité de l’éducation, à des conditions de vie adéquates, et à la protection égale de la loi. L’idée du Black Power engendra d’énormes progrès politiques, y compris le Civil Rights Act de 1964.




Afrique du Sud


Le Mouvement du Black Power en Afrique du Sud, mieux connu comme le Mouvement de la Conscience noire, fut utilisé comme un outil pour s’opposer à l’idéologie politique de l’apartheid. À bien des égards, l’Organisation des étudiants sud-africains (SASO) initia le du mouvement. Selon un article publié par la Michigan State University, la Conscience Noire chercha à “libérer psychologiquement les noirs par la « conscientisation », ou la réalisation de l’estime de soi des Noirs et la nécessité d’un activisme noir.” Le mouvement “re-dynamisa la résistance à l’apartheid et engendra un certain nombre d’organisations politiques et communautaires“. Stephen Bantu Biko, leader étudiant et militant fut l’un des co-fondateurs de la SASO et la principale force du Black Consciousness Movement. Après plusieurs arrestations, Biko fut retrouvé nu et mort sur un sol froid de sa prison en 1977.




Canada

Dans son livre, Fear of a Black Nation: Race, Sex and Security in Sixties Montreal, David Austin décrit le mouvement du Black Power à Montréal. Le mouvement fut marquée par deux événements principaux: le Congrès des écrivains noirs et de l’affaire Sir George Williams . Le Congrès des écrivains noirs, qui eut lieu en 1968, portait sur le thème du Black Power à l’échelle mondiale noir et du nationalisme noir. Des «figures radicales et nationalistes», tels que Kwame Nkrumah, CLR James, et Stokely Carmichael, qui devint plus tard Kwame Ture, furent impliqués dans le congrès. Le deuxième événement marquant fut celui de 1969, l’affaire Sir George Williams. La protestation commença quand des étudiants noirs s’opposèrent au système de notation raciste du professeur Perry Anderson. Lorsque les griefs des étudiants ne furent pas prises au sérieux par les administrateurs de l’école, ils commencèrent à tenir des réunions, à organiser des manifestations et des “sit-ins“. En Février 1969, l’occupation pacifique par les étudiants du centre informatique de l’Université Sir George Williams prit la forme d’une émeute lorsque les administrateurs de l’école appelèrent la police. Leur occupation conduisit à l’émeute qui reçut une audience nationale. Partout dans le monde, de plus en plus de gens furent au courant du mouvement du Black Power Canadien.




Jamaïque


Reggae, Rastafari, and the Rhetoric of Social Control, un livre écrit par Stephen A. King, Barry T. Bays III, et P. Renee, affirme que “le mouvement du Black Power en Jamaïque a coïncidé avec la publication de plusieurs journaux de Black Power, des grèves national, des manifestations violentes, et des conflits syndicaux“. Le mouvement du Black Power de la Jamaïque fut soutenu, à l’époque, par le mouvement rasta et la musique reggae. Walter Rodney, un jeune chercheur du Guyana en histoire africaine et professeur à l’Université des Indes occidentales, fut sans doute le plus fervent défenseur du Black Power en Jamaïque. Il donna des conférences qui encouragèrent la conscience noire et l’autodétermination. Ces conférences conduisirent finalement un grand nombre de gens, y compris le Parti travailliste jamaïcain conservateur, à croire qu’il était une menace pour la stabilité du pays. En conséquence, il fut expulsé à son arrivée du Congrès des écrivains noirs de Montréal. Après avoir entendu parler de l’expulsion de Rodney du Canada, les étudiants d’une faculté organisèrent une manifestation pacifique pour dénoncer la décision gouvernementale. La protestation “tourna à l’émeute à grande échelle“. Ces émeutes firent trois morts, une centaine de personnes environ furent arrêtées, cinquante autobus endommagés, et des dommages aux biens totalisant plus d’un million de dollars jamaïcains.




Australie


Selon le livre de Rhonda Y. Williams, Concrete Demands: The Search for Black Power in the 20th Century, le mouvement Black Power en Australie fut initialement alimentée par la Victorian Aborigines Advancement League (AAL). Le président de l’AAL, Bob Maza, croit que le nationalisme noir, ainsi que les enseignements de Malcolm X, “pourraient améliorer l’auto-guérison des populations autochtones.” En 1971, Denis Walker, un révolutionnaire autochtone, érudit, activitiste politique, et militant du Black Power annonça la formation du Black Panther Party australien dans le Queensland. Il déclara :

“Le Black Panther Party sera l’avant-garde pour tous les personnes opprimées, et en Australie, les Autochtones sont les plus opprimés de tous.”

Alors que le Black Panther Party australien utilisa l’auto-défense afin de se battre pour ses libertés politiques, le Parti mit aussi en œuvre des programmes utiles pour sa communauté, y compris “un journal, un centre de garde d’enfants, un programme de petits déjeuners pour les enfants, un service juridique, et une clinique“. Tout comme le Black Panther Party aux Etats-Unis, l’objectif ultime du Black Panther Party australien était d’élever la communauté.




Angleterre


Londres, avait son propre mouvement du Black Power. En fait, le Black Panther Party britannique s’est battus pour les mêmes droits que les Black Panthers américains : une bonne éducation, des logements acceptables, l’indépendance culturelle et l’égale protection devant la loi. Avec ses nombreuses branches, le Parti établit son siège à Brixton. Un article publié par The Independent décrit le mouvement comme “faisant partie de la lutte contre le racisme et pour l’amélioration des droits pour toutes les minorités ethniques au Royaume-Uni“. Le Mouvement du Black Power en Angleterre atteignit son paroxysme avec le Mangrove Nine en 1971. La Mangrove était un restaurant Afro de Notting Hill qui était constamment harcelé et attaqué par la police qui le prenait pour refuge de militants noirs radicaux. Ils arrêtèrent neuf noirs, y compris Althea Jones-Lecointe et Barbara Beese, des Panthers éminents de l’époque, et les traduisirent devant les tribunaux pour une manifestation politique précédente qui avait abouti à des violences. Cet acte était, bien sûr, un stratagème pour mettre un terme au mouvement du Black Power en Angleterre. Pourtant, les neuf individus furent libérés et acquittés. Au lieu de cela, la police fut considérée, à l’échelle nationale, comme coupable et le procès mit en lumière la brutalité de la police raciste de l’époque. Pour cette raison, et bien d’autres, le Mouvement du Black Power en Angleterre fut un énorme succès.




Bermudes


La représentation la plus prédominante du mouvement Black Power aux Bermudes était celle du Black Beret Cadre. En fait, le Dr Quito Swan, un professeur d’histoire des Bermudes à l’Université Howard, décrit les bérets noirs comme “l’avant-garde pour le Black Power aux Bermudes“. John Bassett Hinton Jr. était “le principal organisateur du Cadre“. Lui et Eliyahtsoor Ben Aaharon, et plusieurs autres fondèrent le Cadre. Le membre le plus notoire du Cadre fut Erskine Durrant “Buck” Burrows. Selon Swan, il “volait aux riches pour donner aux pauvres“. Dans le livre de Swan, Black Power in Bermuda: The Struggle for Decolonization, le Black Beret Cadre lutta pour apporter “l’indépendance économique, politique et culturelle vis-à-vis de la Grande-Bretagne“. Tout comme les autres défenseurs du Black Power dans le monde, ils formèrent des programmes sociaux, pour promouvoir l’autodétermination chez les Noirs. Et, tandis que les autorités de l’île décrivaient souvent le Black Beret Cadre comme une bande de criminels dangereux, ils battirent pour apporter un changement à la communauté noire aux Bermudes.


Sources : 

  • Fear of a Black Nation: Race, Sex and Security in Sixties Montreal, David Austin
  • Rhonda Y. Williams’ book, Concrete Demands: The Search for Black Power in the 20th Century
  • Black Power in Bermuda: The Struggle for Decolonization by Quito Swan
  • Reggae, Rastafari, and the Rhetoric of Social Control, a book written by Stephen A. King, Barry T. Bays III, P. Renee

Traduction #TeamOjal



9 faits que vous ignorez peut-être à propos de Haile Selassie I

1° Ras Tafari Makonnen vécut du 23 Juillet 1892 au 27 août 1975. 

 
 
Le mouvement Rastafari est né lorsque le leader politique Marcus Garvey a proclamé: “Tournez-vous vers l’Afrique pour le couronnement d’un roi noir“. Quelques années plus tard, en 1930, Makonnen fut couronné Empereur d’Ethiopie et prit le nom de Haile Selassie I. A l’étranger, il fut vénéré comme une figure divine. En Jamaïque, il est toujours considéré par les rastafariens comme étant le chef spirituel des Noirs dans le monde entier.
 
 
 

2° Son nom, Haile Selassie, se traduit par “puissance de la trinité.” 

 

 

Sa légitimité en tant que souverain passe par une ligne de la royauté éthiopienne enregistré dans le Kebra Nagast (livre des rois) qui inclut le roi Salomon et la reine de Saba.
 
 
 

3° Les paroles de “War Song” de Bob Marley sont la traduction en anglais d’un discours prononcé par Sélassié aux Nations Unies à New York en Octobre 1963.



 
 

4° Selassie s’avéra être un élève modèle. 

 
Il était intelligent, travailleur, avait une excellente mémoire et faisait attention au moindre détail. Reconnaissant ses capacités, son père le proclama Dejazmach (commandant) d’une milice locale en 1905 à l’âge de 13 ans. A 14 ans, il fut gouverneur de Gara Maleta, une province de Harar, et à 20 ans , il fut Dejazmach de la province de Sidamo .
 
 
 

5° Il fut élu homme de l’année par le Time magazine en 1936.



 
 

6° Il était très fier de la suppression de l’esclavage. Lorsque l’Italie envahit l’Éthiopie en 1935, il dirigé personnellement les troupes sur le terrain.


 
 

7° En 1923, il mena l’Éthiopie à la Société des Nations. 

 
L’année suivante, il voyagea en Europe, devenant ainsi le premier dirigeant éthiopien à aller à l’étranger.
 
 
 

8° Deux timbres commémoratifs furent émis pour l’empereur. 

 
Il s’agit notamment d’un timbre pour son régime avant l’occupation italienne dans la période de 1930 à 1936, et une autre après l’occupation de 1942 à 1974.
 
 
 

9° Haile Selassie travailla sur diverses réformes économiques et sociales pour le progrès de son peuple. 

 
Cependant, son travail le plus important fut la création d’une constitution en 1931 et aider à parvenir à une réafricanisation de l’Éthiopie.
 

 

Source: atlantablackstar.com

Traduit par #TeamOjal

 
 

10 courageuses guerrières noires à travers l’histoire.

 

1° La Reine-Mère Yaa Asantewaa:

 

 
Yaa Asantewaa fut la reine mère de la tribu Edweso des Ashanti dans ce qui est le Ghana moderne. Elle fut une combattante d’un courage exceptionnel qui, en Mars 1900, souleva et a mena une armée de milliers d’hommes contre les forces coloniales britanniques et leurs efforts pour asservir les Ashanti et s’emparer du tabouret d’or, symbole spirituel, d’unité et de souveraineté de la nation Ashanti .

 

Yaa Asantewaa mobilisa les troupes Ashanti et assiégea durant trois mois le fort britannique de Kumasi. Les colonisateurs britanniques durent mobiliser plusieurs milliers de soldats et de pièces d’artillerie pour briser le siège et exiler la reine Yaa Asantewaa et 15 de ses plus proches conseillers aux Seychelles. Elle vécut en exil jusqu’à sa mort en Octobre 1921. la guerre de Yaa Asantewaa, tel qu’elle est actuellement connu au Ghana, fut l’une des dernières grandes guerres sur le continent africain à être dirigé par une femme.

2° Ahosi ou Mino (Les Amazones du Dahomey):

Les Amazones du Dahomey ou Mino était un régiment militaire entièrement féminin du peuple Fon du royaume du Dahomey en actuelle République du Bénin. Elles existèrent du XVII° siècle à la fin du XIX° siècle. Alors que les récits européens se réfèrent aux femmes soldats comme «Amazones», en raison de leur similitude avec les Amazones semi-mythiques de l’ancienne Anatolie, elles se sont appelés Ahosi (les épouses du roi Les) ou Mino(nos mères) en langue Fon.
Les Ahosi furent très bien formées et avaient une attitude très agressive. Elles étaient de féroces combattantes et avaient la réputation de décapiter les soldats au milieu de la bataille, ainsi que ceux qui avaient le malheur de devenir leurs captifs.
Seh-Dong-Hong-Beh fut l’une des grandes chefs des Mino. En 1851, elle dirigea une armée de 6 000 femmes contre la forteresse Egba d’Abeokuta. Parce que les Mino étaient armés de lances, d’arcs et d’épées alors que les Egbas avaient des canons européens, seulement 1200 survécurent à cette bataille.
L’empiétement européen en Afrique de l’Ouest s’accéléra au cours de la seconde moitié du XIX° siècle. En 1890, le roi Béhanzin utilisa ses combattants Mino aux côtés de soldats masculin pour combattre les forces françaises pendant la Première Guerre franco-dahoméenne. L’armée française perdit plusieurs batailles contre eux en raison de l’habileté des femmes guerrières au combat.

3° La Reine Nanny des Marrons:

La Reine Nanny, héroïne nationale jamaïcaine, fut un leader bien connu des marrons jamaïcains au XVIII° siècle. Nanny fut enlevée au Ghana, en Afrique de l’Ouest, étant enfant, et fut réduite en esclavage en Jamaïque. En grandissant, elle fut influencée par les “Neg Mawons” et d’autres leaders africains réduits en esclavage. Les Marrons étaient des Noirs asservis qui fuirent l’oppression des plantations et formèrent leurs propres communautés à l’intérieur de la Jamaïque.
Nanny et ses frères s’enfuirent de la plantation et se cachèrent dans la région Blue Mountains. De là, ils menèrent plusieurs révoltes à travers la Jamaïque. La Reine Nanny fut un chef spirituel intelligent très respectée, qui joua un rôle dans l’organisation des plans pour libérer les africains réduits en esclavage.
Pendant plus de 30 ans, elle libéra plus de 800 esclaves et les aida à s’installer dans les communautés Marrons. Elle vaincu les britanniques dans de nombreuses batailles et malgré les attaques répétées des soldats britanniques, le village de Nanny, appelé Nanny Town, resta sous contrôle Marron pendant plusieurs années.

4° Harriet Tubman:

Harriet Tubman fut une abolitionniste afro-américaine, humanitaire, et un espion de l’Union pendant la Guerre civile américaine. Née esclave, Harriet Tubman s’est échappée à Philadelphie en 1849, puis retourna immédiatement au Maryland pour sauver sa famille.
Elle fit ensuite plus de 19 missions pour sauver plus de 300 esclaves à l’aide du réseau de militants anti-esclavagistes et de refuges connus comme le “Underground Railroad“. Plus tard, elle aida à recruter des hommes pour le raid de John Brown sur Harpers Ferry les 16 et 18 Octobre 1859, pour libérer des esclaves.

En Juin 1863, Harriet Tubman devint la première femme à diriger une expédition armée durant la guerre civile. Elle guida le Raid de Combahee River, qui libéra plus de 700 esclaves en Caroline du Sud: la plus grande libération d’esclaves dans l’histoire américaine.

French Days

5°Assata Olugbala Shakur:

Assata Shakur est une militante afro-américaine qui fut membre du Black Panther Party et de la Black Liberation Army entre 1971 et 1973. Assata travailla à travers le BPP et la BLA à lutter contre l’oppression raciale, sociale, et économique, mais il devint la cible du programme contre-révolutionnaire COINTELPRO du gouvernement américain. Ce programme utilisait un large éventail de tactiques, y compris l’encadrement, le faux emprisonnement et l’assassinat de dirigeants, pour perturber le mouvement radical.
Entre 1973 et 1977, à New York et dans le New Jersey, Assata Shakur fut inculpé dix fois dans sept procès criminels distincts. Les accusations d’Assata Shakur allaient du vol de banque, tentative de meurtre de deux officiers de police et huit autres délits liés à la fusillade sur le New Jersey Turnpike. Parmi ces procès, trois donnèrent lieu à des acquittements; un à un désaccord du jury; un dans à un changement de juridiction; un donna lieu à un procès nul en raison de sa grossesse; et un à une condamnation. Trois actes d’accusation furent rejetés sans procès. Assata Shakur s’échappa de prison et a fui pour Cuba après sa condamnation pour la mort de l’agent de la sûreté du New Jersey, Werner Foerster.
Le 2 mai 2013, le FBI annonça qu’ils avaient augmenté la prime sur la tête d’Assata Shakur à 2 millions de dollars et la plaça sur sa liste des «terroristes les plus recherchés», faisant d’elle la première femme à être ainsi désignées et criminalisant efficacement la lutte de l’époque pour la liberté des noirs.
D’autres témoignages ont prouvé qu’aucun résidu d’arme ne fut retrouvée sur ses mains, ni qu’aucune de ses empreintes digitales ne fut trouvées sur les armes qui se trouvaient sur ​​les lieux. Néanmoins, Assata Shakur fut reconnu coupable par un jury entièrement blanc et condamné à la prison à vie.

6° Kandakes Amanirenas:

Amanirenas (également orthographié Amanirena) fut l’une des plus grandes kandakes ou reines-mères, qui régnèrent sur le royaume méroïtique de Kush. Elle régna entre 40 et 10 avant JC. Quand l’empereur romain Auguste imposa une taxe aux Koushites en 24, Amanirenas et son fils, Akinidad, conduisirent une armée de 30 000 hommes pour saccager le fort romain de la ville égyptienne d’Aswan. Ils détruisirent également les statues de César à Eléphantine.
Sous les ordres d’Auguste, le général romain Petronius riposta, mais rencontra une forte résistance de la part d’Amanirenas et ses troupes. Après plus de trois années de combats difficiles, les deux parties négocièrent un traité de paix. Les Romains acceptèrent de renvoyer leur armée en Egypte, de retirer leur fort, de rendre la terre aux Koushites et d’annuler la taxe.
La courageuse reine guerrière , Amanirenas est connu pour son combat à la loyal, côte à côte, avec ses propres soldats. Elle fut aveugle d’un œil après avoir été blessé par un Romain. Toutefois, l’ampleur de l’humiliation romaine n’a pas encore été divulguée puisque le compte Kushite de la guerre, écrit dans le script méroïtique, n’a pas été entièrement décodé.

7° Carlota Lukumí:

Carlota fut enlevée de sa tribu Yoruba, amené à Cuba enfant et contrainte à l’esclavage dans la ville de Matanzas, pour travailler à la récolte de la canne à sucre, dans les plus brutales des conditions.
Elle était lumineuse, musicale, déterminée et intelligente. En 1843, elle et une autre femme esclave nommée Fermina menèrent une rébellion organisée à la plantation de sucre Triumvarato. Fermina fut enfermé après que ses plans pour la rébellion furent découverts. Utilisant des tambours parlants pour communiquer secrètement, Carlota et ses compagnons d’armes libérèrent Fermina et des dizaines d’autres, et continuèrent à mener une insurrection armée bien organisée contre au moins cinq brutales plantations d’esclaves dans la région. Le courageux combat de Carlota dura un an avant qu’elle ne fut capturée, torturé et exécuté par les propriétaires terriens espagnols.

8° La reine Nzinga Mbande:

La Reine Nzinga Mbande fut une dirigeante très intelligente et puissante du XVII° siècle des Royaumes de Ndongo et de Matamba (Angola moderne). Vers la fin du XVII° siècle, Nzinga combattu courageusement et intelligemment pour la liberté de ses royaumes, les Portugais qui colonisèrent l’Afrique centrale pour contrôler le commerce des êtres humains en Afrique.
Pour augmenter la puissance militaire de son royaume, Nzinga offrit l’asile aux esclaves fugitifs et aux soldats africains formés par les portugais. Elle souleva la rébellion parmi le peuple encore à Ndongo, alors gouverné par les Portugais. Nzinga forma également une alliance avec les Hollandais contre les Portugais. Cependant, leurs forces combinées ne sont pas suffisantes pour chasser les Portugais. Après un nouveau repli stratégique à Matamba, Nzinga commença à se concentrer sur le développement du royaume comme puissance commerciale et passerelle vers l’intérieur de l’Afrique centrale. A la mort de Nzinga en 1661 à l’âge de 81 ans, Matamba était devenu un royaume puissant qui réussi à résister aux tentatives de colonisation portugaise pour une période prolongée. Son royaume ne fut intégré à l’Angola qu’à la fin du XIX° siècle.

9° Les prêtresses Nyabingi Muhumusa et Kaigirwa:

Muhumusa et Kaigirwa étaient dirigeantes redoutées du groupe de prêtresses Nyabingi d’Afrique de l’Est, influentes au Rwanda et en Ouganda de 1850 à 1950. En 1911 Muhumusa proclama qu’elle “allait chasser les Européens” et que “les balles des Wazungu se transformeraient en eau contre elle. “
Elle organisa la résistance contre les colonialistes allemands et fut finalement emprisonnée par les Britanniques à Kampala, en Ouganda, de 1913 à sa mort en 1945. Elle devint la première d’une lignée de prêtresses rebelles luttant contre la domination coloniale au nom de Nyabingi, et même après avoir été emprisonnée, elle inspira un vaste engouement populaire. Les britanniques adoptèrent une loi sur la sorcellerie en 1912, en réponse directe à l’efficacité politique de ce mouvement de résistance fondé sur la spiritualité.
En Août 1917, la “Nyabinga” Kaigirwa suivit les traces de Muhumusa, et mena la révolte de Nyakishenyi, avec l’appui du peuple unanime. Les responsables britanniques mirent sa tête à prix, mais personne ne voulait le réclamer. Après que les britanniques attaquèrent le camp Congo de Kaigirwa en Janvier 1919, tuant la plupart des hommes, Kaigirwa et le corps principal de combattants réussirent à échapper à l’armée et à s’échapper.
Cependant, les Britanniques s’emparent du mouton blanc sacré et la brûlèrent avant une convocation des principaux chefs. Après cet acte, une série de catastrophes affligea le commissaire du district qui avait tué le mouton. Ses troupeaux furent anéantis, son toit céda et un mystérieux incendie éclata dans sa maison. Kaigirwa tenta un autre soulèvement, puis s’en alla dans les collines, où elle ne fut jamais capturée.

10° Tarenorerer:

Tarenorerer d’Emu Bay dans le nord de la Tasmanie est fut leader australien indigène du peuple Tommeginne. Dans son adolescence, elle fut enlevée par les Aborigènes de la région de Port Sorell et vendu aux chasseurs blancs sur les îles du détroit de Bass, où ils appelaient Walyer.
Elle est devint une anglophone compétente et prit connaissance du maniement et du fonctionnement des armes à feu. En 1828, Tarenorerer retourna dans son pays dans le nord de la Tasmanie, où elle réunit un groupe d’hommes et de femmes de nombreux groupes pour engager la guerre contre les envahisseurs européens. Formant ses guerriers à l’utilisation des armes à feu, elle leur ordonna de frapper les Tawin luta (hommes blancs) lorsqu’ils étaient les plus vulnérables, entre le moment où leurs armes étaient déchargées et avant qu’ils ne soient en mesure de recharger.
Elle leur demanda également de tuer les moutons et les bœufs des Européens. G.A Robinson, qui fut chargé de rassembler les Aborigènes, fut informé par les chasseurs que Tarenorerer qui se tenait sur ​​une colline pour organiser l’attaque, abusa les colons et les défia de venir à eux et être transpercés.

Source : http://atlantablackstar.com/

Traduction #TeamOjal

 

7 grands chefs militaires africains qui repoussèrent l’oppression européenne ou arabe

L’histoire militaire africaine est la plus ancienne au monde. Ces armées africaines furent menées par certains des plus grands chefs militaires de tout les temps. Voici un coup d’œil sur sept des commandants les plus extraordinaires de l’histoire:

1° Hannibal Barca :

Né en 247 avant JC, alors qu’il n’y a pas d’image d’Hannibal existante, la médaille sur la photo ci-dessus est souvent utilisée pour représenter Hannibal et ses légendaires éléphants apprivoisés. Hannibal est considéré comme l’un des plus grands stratèges militaires de tous les temps, ses batailles aidèrent à construire l’histoire africaine. Hannibal commença à servir dans l’armée à l’âge de 17 ans, quand son père fut tué dans la bataille. En 218 avant JC, Hannibal et ses troupes combattirent durant la deuxième guerre punique dans les Alpes. Bien qu’Hannibal perde beaucoup d’hommes dans les Alpes, il continua à diriger des troupes pendant 15 ans, remportant plusieurs batailles, notamment la bataille de Cannae.



2° Toussaint Louverture :



La Révolution haïtienne fut menée par Toussaint Louverture, né en 1743, dans le but de rendre égaux maîtres et esclaves. Toussaint Louverture initia en 1791 à Saint-Domingue un soulèvement d’esclaves africains, qui, par la suite, créa l’Etat indépendant d’Haïti, portant ainsi la vile institution de l’esclavage à l’attention du monde. Louverture travailla également à l’amélioration de l’économie de Saint-Domingue, instaura le travail rémunéré dans les plantations, négocia le commerce et mit en place une armée formidable. Plutôt que la guerre, beaucoup de succès de Louverture furent le résultat de tactiques politiques et de stratégies militaires soigneusement élaborées pour défaire ses ennemis.



3° Shaka Zulu:



Né en 1787, en Afrique du Sud, Shaka Zulu fut incorporé dans les forces armées à 23 ans. Il gravit les échelons à un rythme rapide, s’avéra être particulièrement doué dans la stratégie et tactiques de combat. Il est devint le chef des Zulu en 1816 lorsque son père mourut. Shaka Zulu élabora plusieurs méthodes de combat, y compris l’utilisation de lances à manche court pour créer une meilleure couverture et plus de précision dans la bataille ; des formations militaires qui révélèrent optimal pour la victoire. Shaka Zulu instaura également une discipline de fer dans son armée qui fut légendaire dans toute la région. Ces changements et les progrès de l’armée conduisirent à de grands succès de la Zulu Nation, et a eu un effet durable sur l’histoire sud-africaine.



4° Taharqa:



Pharaon de la 25ème dynastie et souverain du Royaume de Kush, dans le nord du Soudan, Taharqa succéda à son père Piye, qui fut considéré comme étant le premier d’une série de rois nubiens qui régnèrent à travers l’Egypte pendant près d’un siècle. Taharqa dirigea l’une des armées les plus puissantes et la principale force internationale de l’époque, et des bustes et des monuments de lui étaient visible dans toute l’Egypte. Le succès de Taharqa au combat déboucha sur une période de paix dans lequel le pays prospéra.



5° Son Impériale Majesté Yohannes IV, Negusse Negest d’Éthiopie:



Ras Mengesha Yohannes est le fondateur de l’une des deux branches cadettes les plus élevés de la dynastie impériale éthiopienne Salomonienne. Défaisant les Égyptiens à la bataille de Gundet et Gura en 1876, Yohannes combattit pour la souveraineté éthiopienne. Ses efforts aboutirent à la restauration du droit de l’Ethiopie à importer des armes et des biens. Même si Yohannes mourut dans la bataille, ses efforts et son leadership militaire en façonnèrent l’histoire éthiopienne et restaurèrent leur pouvoir économique.



6° Tariq ibn Ziyad:



Tariq ibn Ziyad fut un général Maure qui dirigea la conquête de l’Espagne. Cette guerre est considérée comme l’une des guerres les plus influentes de l’histoire musulmane. À partir de 711, jusqu’en 720 avec la majorité de la péninsule ibérique sous domination Maure. Cette initiative permit de mettre fin à l’oppression des habitants et d’établir une forme de justice.


7° Hendrik Witboii:



Né dans une famille de chefs de Namibie en 1830, Hendrik Witboii fut le chef de Nama. Il a conduisit son peuple dans le Sud-Ouest africain en 1885, pour lutter contre la colonisation allemande. Apparaissant sur la plupart des billets de banque de la Namibie, il fut nommé le Heroe’s Acre en 2002, le président fondateur déclara à son sujet: « Le Kaptein Hendrik Witbooi fut le premier dirigeant africain a prendre les armes contre les impérialistes allemands et les occupants étrangers pour la défense de notre terre et l’intégrité territoriale. Nous, la nouvelle génération de la terre des braves, sommes inspirés par l’action révolutionnaire du Kaptein Hendrik Witbooi dans le combat contre les impérialistes allemands qui ont colonisé et opprimé nos peuples. Pour son esprit révolutionnaire et sa mémoire visionnaire nous offrons humblement notre honneur et le respect « .


Source : AtlantaBlackStar.com

Traduit par la Team OJAL



LETTRE OUVERTE AU LEADERSHIP AFRODESCENDANT

 
 

 

le 30 mars, à Lyon,

Aux leaders, politiques, éducatifs et économiques et à nos géants du sport et du divertissement.

Puissiez-vous lire cette lettre ouverte dans un esprit constructif, étant donné que nous cherchons une solution aux nombreux problèmes auxquels nous sommes confrontés en tant que communauté.

 

Vous vous êtes élevés politiquement, économiquement et/ou socialement par votre talent, votre travail et vos sacrifices. Cependant, avez-vous déjà remarqué que peu importe à quel point vous êtes devenus riches, puissants ou célèbre, contrairement à autrui, nous ne travaillons que peu en réseau avec les membres influents de notre communauté. La mise en commun de nos ressources (économiques, intellectuelles, etc.) nous permettrait de produire bien plus de biens et de services pour les nôtres, et nous faire passer d’une position de quasi “mendicité” à celui de maîtres de notre propre destin ?

La condition économique « générale » de la communauté afrodescendante en France est paradoxale : Nous ne consommons que très peu les biens et services proposés par les nôtres. En revanche, nous consommons beaucoup les produits des autres. Nous ne maîtrisons que rarement les marchés qui nous sont destinés, et nous préférons offrir notre force de travail à d’autres.

L’image colportée par les média dominants à notre encontre pousse au complexe et bien souvent à une certaine dévalorisation de soi. Nous l’avons vu à plusieurs reprises, il est facile et sans conséquence de manquer de respect à l’Afrique et sa diaspora. Ce qui conduit évidemment, à des situations quasi généralisées de discriminations à notre encontre (emploi, logement …etc).

Comment pouvons espérer du respect alors que nous ne nous respectons pas nous-mêmes ? Combien de temps encore allons-nous compter sur le bon vouloir d’autrui pour nous assurer une situation socio-économique digne ? Est-ce là l’héritage que nous voulons léguer à nos descendants ? Quand allons-nous reprendre en main notre destin ?

 

 

Nombre d’entre vous ont le désir d’agir de la sorte, mais il semblerait que nous ne sachions pas comment mettre cela en œuvre. Notre méfiance et la désunion présente dans notre communauté nous interdit de faire ce que d’autres font.

En observant le potentiel humain dont regorge la communauté afrodescendante, nous pouvons aisément remarquer que notre situation socio-économique pourrait être meilleure.

C’est pour cette raison que l’OJAL fait la promotion de l’Initiative Communautaire, c’est-à-dire selon la définition du dictionnaire: de proposer, d’organiser le premier quelque chose, de faire quelque chose de soi-même, sans recourir à l’avis, au conseil de quelqu’un d’autre, et ce dans l’intérêt des membres de sa communauté.

Suivant le quatrième point du programme: la Coopération Economique par exemple, faire la promotion de l’entrepreneuriat afro en consommant en priorité chez un membre de la communauté est une forme d’initiative communautaire. Quand on dépense en masse chez les autres, comme nous le faisons à l’heure actuelle, sans qu’autant de dépenses ne soient faites dans notre propre communauté, celle-ci s’appauvrit.

Nous aimons nous plaindre de la mauvaise image et/ou représentation que les afrodescendants ont dans les média occidentaux, mais à l’OJAL nous promouvons l’Autodétermination : La création de média qui correspondent à nos attentes et à nos réalités, est le genre d’initiative dont la communauté a besoin.

L’éducation aussi est un élément majeur dans l’amélioration des conditions de vie de la communauté afrodescendante. Par exemple, l’enseignement de l’histoire glorieuse de l’Afrique et de la résistance aux différentes formes d’oppression, aux plus jeunes est une initiative que chaque parent devrait opérer. La connaissance historique, scientifique et culturelle de soi va également de paire avec la revalorisation de l’esthétique afro au naturel.

Un des écueils majeurs à notre élévation, est le manque d’unité entre les différentes composantes de la «mosaïque afro». Sur des critères issus de la colonisation et des traites négrières, nous sommes les plus enclins aux conflits, et bien souvent à cause d’un manque de connaissance du passé commun et du lien intrinsèque que nous avons entre nous. Des rencontres interculturelles pourraient être initiées pour permettre aux populations d’ascendance africaine de se connaître, de se rappeler le lien qui les unit, et donc la nécessité de l’unité des populations afro dans un projet commun.

C’est une liste d’exemples qui n’est évidemment pas exhaustive.

Comme nous, de nombreuses structures militantes œuvrent à la réalisation de cet objectif de revalorisation. Cependant, leurs actions se voient ralenties par le manque de solidarité, de ressources matérielles et la bien-pensante républicaine qui veut nous faire confondre Initiative Communautaire et racisme anti-blanc.

Parce que l’exemple vient d’en-haut, le but de cette lettre ouverte est de vous solliciter, en votre qualité de leaders, de membres éminents, et donc de facto, de représentants de la communauté afrodescendante. Vous êtes les voix et avez l’audience de milliers Afrodescendants : Nous vous exhortons à accepter la responsabilité qui est la vôtre, à agir pour l’amélioration de notre image, à rentrer dans une dynamique de synergie entre les personnalités afro et à promouvoir le modèle du « pour nous même, par nous même ».

 

 

C’est unie, et grâce à ses forces vives, que la communauté afrodescendante s’élèvera.

 

 

 
Organisation de la Jeunesse Afrodescendante de Lyon

 

Les Coromantee, les esclaves Ashanti des Caraibes

Soldat du Royaume Ashanti

 

Coromantee (dérivé du nom du fort ghanéen pour les esclaves, le Fort Kormantine à Koromanti, Ghana.), également appelés Coromantins, Coromanti ou Kormantine était le nom anglais donné à l’origine aux esclaves Ashanti en Jamaïque, mais il devint synonyme de tous les groupes Akan de la Gold Coast ou du Ghana moderne. Le terme Coromantee est maintenant considéré comme un terme archaïque puisqu’il se réfère simplement au peuple Akan, et qu’il fut utilisé principalement dans les Caraïbes.
Les Coromantee venaient en fait de plusieurs groupes ethniques Akan et furent déportés de manière séparée dans les colonies européennes des Caraïbes, sur la base de leurs alliances ou non avec les Européens lorsqu’ils étaient encore à la Gold Coast (les Ashanti étant opposés aux Fanti et aux Britanniques furent expédiés à la Jamaïque et à la Barbade; Les Fanti, étant opposés aux Asante et aux Néerlandais furent envoyés vers les Guyanes, etc). En raison de leur tradition militariste et de leur langue Akan commune, les Coromantee organisèrent des dizaines de révoltes d’esclaves en Jamaïque et ailleurs dans les Caraïbes. Leur caractère farouche et leur nature rebelle devint si célèbre parmi les propriétaires de plantations blancs aux 18ème siècle qu’une loi fut proposée pour interdire l’importation d’africains de la Gold Coast en dépit de leur réputation de travailleurs solides.
Les Ashanti eurent une énorme influence culturelle (plus que tout autres peuple africains) à la Jamaïque, y compris chez les Neg Marrons jamaïcains dont la culture et la langue fut considérée comme une dérivation de l’Asante et du Twi. Les noms de certains leaders Coromantee célèbres comme Cudjoe, Quamin, Cuffy et Quamina correspondent respectivement aux prénoms Akan selon le jour de naissance Kodjo, Kwame, Koffi et Kwamina. Une grande partie de la population captive avait aussi des noms Akan selon les jours, comme le nom “Quashee” (une déformation de “Kwasi“) ce qui fut pour les planteurs britanniques un moyen d’impliquer la majorité des Ashanti. Le mot Coromantee devînt le terme jamaïcain britanniques pour signifier “Noir ou esclave“, de même, que les blancs étaient appelé “Obroni” (Blanc en langue Twi) par les africains captifs. Ce terme est encore utilisé et est considéré comme une insulte.

 

 
 

Histoire:

 

Origine:

 
Carte de l’Empire Ashanti et de la Gold Coast

 

Aux 17e et 18e siècles, les Africains captifs de la région de la Gold Coast, au Ghana actuel, furent déportés dans les colonies des Caraïbes. La Jamaïque reçut un pourcentage élevé d’Ashanti en vertu de l’alliance de l’Angleterre avec leur rivaux les Fanti. Les captifs Ashanti furent soit kidnappés ou pris en embuscade lors de conflits mineurs et déportés vers des forts en territoire Fanti (aujourd’hui la région centrale du Ghana) protégés par les britanniques, des forts comme Fort Kormantse et Fort William.

 

Fort William en 1890

 

À leur tour, les Fanti capturés lors de bataille avec les Ashanti alliée des Hollandais, furent déportés vers des forts néerlandais qui expédièrent leurs captifs dans les colonies néerlandaises (par exemple, les Guyanes d’Amérique du Sud). Les propriétaires d’esclaves blancs commencèrent à distinguer les Africains par lieu d’origine et associèrent des comportements et des caractéristiques sur la base de leur appartenance ethnique. Le terme “Coromantee” (en Twi: Kormantse), comme le mot déformée “Obeah”, viennent de la Jamaïque, qui fut considérée comme la capitale britannique de l’hémisphère occidental et là où de nombreuses lois pour les colonies britanniques furent écrites. Le mot Coromantee tire son origine de Fort Kormantse (aujourd’hui Fort Amsterdam, il fut vendu aux Pays-Bas les années suivantes), basé sur les terres Fanti protégées par les britanniques.
Les Coromantee partagent un langage commune aujourd’hui connu comme le twi (prononcé : «tchi»), et cette langue forma la base de l’appartenance à une organisation librement structurée de personnes qui socialisèrent et s’entraidèrent. Edward Long, un colon blanc jamaïcain du 18ème siècle qui préconisa fortement l’interdiction de la vente de Coromantee, nota que cette unité entre les groupes Akan joua un rôle important dans l’organisation des complots et des rébellions, malgré la dispersion géographique des Coromantee travers différentes plantations. L’unité organisationnelle de Coromantee, en raison de leur histoire commune, contribua également à une à créer une société de secours mutuel, groupe enterrement, et endroits pour profiter de divertissement social.

 

 

Culture historique:

 

La cérémonie du Yam observée par les groupes Akan

 

 
Avant d’être asservis les Coromantee faisaient généralement partie de groupes Akan très organisés et stratifiés tels que l’Empire Ashanti. Les états Akan n’étaient pas tous les mêmes, il existait quarante groupes différents au milieu du 17e siècle, mais ils partageaient un langage politique commun. Ces groupes partageaient également une mythologie un Dieu puissant, Nyame et des histoires d’Anansi en commun. Ces histoires Anansi seraient répartis dans le Nouveau Monde et sont respectivement devenus Anancy, Anansi Drew, ou frère Lapin en Jamaïque, aux Bahamas et dans le sud des États-Unis. Les Akan partageaient également le concept des noms selon le jour. La preuve de cela est visible dans les noms de plusieurs organisateurs de rébellion tels que Cuffy (Koffi), Cudjoe (Kodjo), ou Nanny (Nana).

 

 

Rébellions menées par des Coromantee:

 

 

La rébellion de 1690:

 

 

Traité reconnaissant les Marrons de Cudjoe comme une nation indépendante

 

Il y eut plusieurs rébellions dans les années 1700 attribuées aux Coromantee. Selon Edward Long, la première rébellion eut lieu en 1690. Entre les trois ou quatre cents esclaves de la paroisse de Clarendon, après avoir tué un propriétaire blanc, se saisirent d’armes à feu et de munitions et tuèrent un contremaître sur la plantation voisine. Une milice fut formé et écrasa finalement la rébellion, et le leader pendu. Plusieurs des rebelles fuirent et rejoignirent les Neg Marrons. Long décrit également l’incident au cours duquel un propriétaire d’esclaves fut maîtrisé par un groupe de Coromantee qui après l’avoir tué, lui coupa la tête, et transformèrent son crâne en bol. En 1739, le chef des Marrons Coromantee nommé Cudjoe (Kodjo) signa un traité avec les Britanniques assurant que les Marrons allaient être laissé tranquille à la condition qu’ils ne pas aider d’autres rébellions d’esclaves.

 

 
 

 

La rébellion d’Antigua de 1736:

 

En 1736, à Antigua, un esclave africain appelé “Prince Klaas” (dont le vrai nom était Court) fomenta un soulèvement dans lequel les Blancs seraient massacrés. Court fut couronné “Roi des Coromantee” dans un pâturage en dehors de la capitale de St. John’s. Ce que les observateurs blancs prirent pour un spectacle haut en couleurs, fut en réalité pour les esclaves une déclaration de guerre rituelle à l’encontre des esclavagistes. En raison de renseignements obtenus grâce à d’autres esclaves, les colons découvrirent le complot et l’endiguèrent. Prince Klaas et quatre de ses complices furent capturés et exécutés. Six esclaves furent pendus à des chaînes et moururent de faim, et cinquante-huit autres furent brûlés sur le bûcher. Le site de ces exécutions est l’actuel l’Antiguan Recreation Ground.

 

Le soulèvement des esclave de Berbice:

 

En 1763, une révolte d’esclaves eut lieu a Berbice dans l’actuel Guyana et fut dirigé par un Coromantee du nom de Cuffy ou Koffi et son adjoint Akra ou Akara. La révolte commença en Février 1763 jusqu’en 1764.Cuffy, comme Tacky naquit en Afrique de l’Ouest avant d’être réduits en esclavage. Il mena une révolte de plus de 2500 esclaves contre le régime de la colonie. Après l’acquisition d’armes à feu, les rebelles attaquèrent les plantations. Ils prirent l’avantage après la prise de maison de Peerboom. Ils dirent aux blancs à l’intérieur qu’ils pourraient quitter la maison, mais dès qu’ils la quittèrent, les rebelles en tuèrent un grand nombre et a firent plusieurs prisonniers, dont la femme d’un propriétaire de plantation que Cuffy garda comme épouse.

 

 

Après plusieurs mois, un litige entre Cuffy et Akra conduisit à une guerre entre les deux. Le 2 Avril 1763 Cuffyécrivît à Van Hoogenheim disant qu’il ne voulait pas d’une guerre contre les Blancs et proposa une partition de Berbice avec les Blancs occupant les zones côtières et les noirs à l’Intérieur des terres. La faction d’Akaragagna et Cuffy se suicida. L’anniversaire de la révolte de Cuffy, le 23 Février est le Republic Day du Guyana, et Cuffy y est un héros national et il est commémoré par un grand monument dans la capitale Georgetown.

 

La conspiration de 1765: 

 

Les Coromantee furent aussi derrière une conspiration en 1765 en vue d’une révolte. Les chefs de la rébellion scellèrent un pacte avec un serment. Les leaders Coromantee Blackwell et Quamin (Kwame) et tuèrent des soldats dans une embuscade dans un fort près de Port Maria ainsi que autres Blancs dans la région. Ils visaient à s’allier avec les Marrons et à se partager la Jamaïque. Les Coromantee auraient donné aux Marrons les forêts Jamaïque, tandis que les Coromantee auraient contrôlé les terres cultivées. Les Marrons refusèrent à cause de leur traité et de leur l’accord existant avec les britanniques.

 

La Rébellion de 1766:

 

Trente-trois Coromantee nouvellement débarqués tuèrent au moins 19 blancs dans la paroisse de Westmoreland. Il furent découvert lorsqu’un un jeune esclave les dénonça. Tous les conspirateurs furent exécutés ou vendus.

 

La rébellion de “Bussa” à la Barbade en 1816:

 

La Barbade fut également une étape point commerciale majeure où les esclaves de la Gold Coast (Ghana actuel) furent déporté avant d’être dispersés vers d’autres colonies britanniques comme la Jamaïque et la Guyane britannique. Le 14 Avril 1816 une révolte d’esclave, également connu sous le nom de “rébellion de Bussa” fut menée par un esclave du nom de Bussa. On connait peu de chose de la vie de Bussa avant la révolte; les historiens sont en conflit quant à ses origines possibles.
Il est très probable que Bussa fut un Coromantee, mais il y a aussi des doutes raisonnables qui font penser qu’il aurait pu être un descendant du peuple Igbo. Il est également possible que Bussa ait eu deux ascendances, puisque les captifs importés avant la rébellion provenaient principalement de la Gold Coast et avaient subi la créolisation ultérieure aux populations esclaves de l’île. L’incident de Bussa, ainsi que d’autres rébellions répété à travers les Caraïbes, avaient poussé le gouvernement colonial britannique à adopter le Slavery Abolition Act en 1833, c’est à dire la fin officielle de l’esclavage en tant qu’institution dans l’ensemble de ses territoires dans les Caraïbes.

 

La conspiration de Denmark Vesey en 1822:

 

Denmark Vesey

 

En 1822, un complot fomenté par des esclaves aux États-Unis venus de la Caraïbe fut organisé par un esclave nommé Denmark Vesey ou Télémaque. L’historien Douglas Egerton suggéra que Vesey pourrait être un Coromantee (une personne parlant Akan) l’origine, d’après les dire d’un charpentier noir libre qui connu Vesey vers la fin de sa vie. Inspiré par l’esprit et les actions des esclaves révolutionnaire durant la Révolution haïtienne de 1791, et furieux à la fermeture de l’Eglise africaine, Vesey commença à planifier une révolte.
Son insurrection, qui devait avoir lieu le jour de la fête nationale, le 14 Juillet 1822, devint notoire pour des milliers de Noirs à travers Charleston et le long de la côte de la Caroline. Selon le complot Vesey et son groupe d’esclaves et de Noirs libres devaient exécuter leurs esclavagistes et libérer temporairement la ville de Charleston. Vesey et ses partisans avaient l’intention de naviguer pour Haïti afin d’échapper aux représailles. Deux esclaves opposés au plan de Vesey révélèrent l’intrigue. Les autorités de Charleston accusèrent 131 hommes de conspiration. Au total, 67 hommes furent condamnés et 35 pendus, y compris Denmark Vesey.

 

La rébellion de Demerara en 1823:

 

Les Coromantee obligent les soldays européens, dirigés par le Lt Brady, à battre en retraite au Guyana

 

Quamina (Kwamina) Gladstone, un esclave Coromantee de Guyane britannique (le Guyana actuel), et son fils Jack Gladstone menèrent la rébellion de Demerara en 1823, l’une des plus grandes révoltes d’esclaves dans les colonies britanniques avant que l’esclavage ne fut aboli. Il était un charpentier de métier, et travaillait sur une propriété détenue par Sir John Gladstone. Il fut impliqué dans la révolte par les autorités coloniales, arrêté et exécuté le 16 Septembre 1823. Il est considéré comme un héros national en au Guyana, et il y a des rues de Georgetown et des village de Beterverwagting sur la côte Est de Demerara, à son nom.
Le lundi 18 Août 1823, Jack Gladstone et son père, Quamina, deux esclaves d’une riche plantation (qui avaient adopté le nom de famille de leur maître par convention) menèrent leurs pairs à la révolte contre les conditions difficiles et les mauvais traitements. Ceux qui furent sur la plantation sur Le Resouvenir, où se située la Smith’s Chapel, se révoltèrent. Quamina Gladstone fut membre de cette église. La population de la ville se décomposait ainsi suit: 2500 Blancs, 2500 Noirs affranchis, et 77.000 esclaves; Quamina fut l’un des cinq diacres de la Congrégation peu de temps après son arrivée à la Smith’ Chapel. À la suite aux mesures adoptées, visant à améliorer le traitement des esclaves dans les colonies, Jack entendit une rumeur selon laquelle leurs maîtres avaient reçu des instructions pour les libérer, mais refusaient de le faire.
Dans les semaines précédant la révolte, il demandé confirmation de ces rumeurs par d’autres esclaves, en particulier ceux qui travaillaient pour ceux qui étaient en mesure de le savoir: il obtînt ainsi des informations de Susanna, femme de ménage et maîtresse de John Hamilton maitre de la plantation Le Resouvenir; de Daniel, le serviteur du gouverneur; de Joe Simpson de la plantation Le Reduit, et d’autres. Plus précisément, Joe Simpson écrivit une lettre qui disait que leur émancipation était imminente, mais qui fallait être patient. Jack écrivit une lettre (signant au nom de son père) aux membres de la chapelle pour les informer de cette “nouvelle loi“.

 

Gravure de William Blake illustrant “un nègre pendu par ses côtes à une potence

 

Étant très proche de Jack, il soutînt les aspirations de son fils à être libre, en soutenant la lutte pour les droits des esclaves. Mais en restant rationnel, et en respectant les conseils du pasteur Smith, il lui demanda de dire aux autres esclaves, en particulier aux chrétiens, de ne pas se rebeller. Il envoya Manuel et Seaton pour cette mission. Quand il sut que la rébellion était imminente, il exhorta à la retenue, et fit promettent aux autres esclaves de se contenter d’une grève pacifique. Jack poussa des dizaines de milliers d’esclaves à se soulever contre leurs maîtres. Après la défaite des esclaves lors d’une grande bataille à Bachelor’s Adventure, Jack fuit dans les bois. Une “forte récompense” de mille florins fut offerte pour la capture de Jack, Quamina et d’une vingtaine d’autres «fugitifs». Jack et son épouse furent capturés par le capitaine. McTurk au Château Margo le 6 Septembre après une confrontation de trois heures. Quamina toujours en fuite fut capturé le 16 Septembre dans les domaines de Château Margo. Il fut exécuté, et son corps fut suspendue dans les chaînes par les côte au bord d’un chemin public.

 

Le projet de loi pour interdire l’importation de Coromantee en Jamaïque:

 

Edward Long, administrateur colonial, historien et auteur britannique

 

En 1765, un projet de loi fut proposé pour empêcher l’importation de Coromantee mais ne fut pas accepté.Edward Long, un écrivain anti-Coromantee déclara:

Un tel projet de loi, s’il est adopté frapperait à la racine même du mal. Plus aucun Coromantee n’infesterait ce pays, mais plutôt que leur race sauvage, l’île serait ravitaillée avec des Noirs d’une disposition plus docile et plus encline à la paix et à l’agriculture. 

Les Colons trouvèrent par la suite des moyens pour séparer les Coromantee les uns des autres, en les logeant séparément, en les plaçant avec d’autres esclaves, et avec une surveillance plus stricte des activités. Puisque les groupes comme les Igbo n’étaient pas connu pour être enclin à devenir des marrons, les femmes Igbo furent accouplées avec les hommes Coromantee afin de soumettre ces derniers à l’idée que les femmes Igbo étaient liés au lieu de naissance de leurs premiers-nés.

 

Assimilation:

 

D’autres révoltes Coromantee suivirent, mais celles-ci furent toutes rapidement matées. Les Coromantee (les esclaves et les marrons en fuite) et les Akan déportés depuis le Ghana, influencèrent, en fin de compte, le gros de la culture noire jamaïcaine: la langue, l’architecture et la nourriture. Après l’abolition de l’esclavage par les britanniques en 1833, leur influence et leur réputation commença à décliner en tant que Coromantee furent pleinement intégrés à la société jamaïcaine largement d’inspiration britannique.
Cependant, les mots Twi constituent une grande partie de l’influence africaine dans le patois jamaïcain. La langue twi influença également la population Marron jamaïcaine (le Maroon Spirit language).

 

Remarques:

 

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  • Egerton, Douglas R. He Shall Go Out Free: The Lives of Denmark Vesey, 2nd ed. Lanham: Rowman and Littlefield, 2004.
  • Bryant, Joshua (1824). Account of an insurrection of the negro slaves in the colony of Demerara, which broke out on the 18th of August, 1823. Georgetown, Demerara: A. Stevenson at the Guiana Chronicle Office.
  • Hutner, Heidi (1993). Rereading Aphra Behn: History, Theory, and Criticism. University of Virginia Press. ISBN 0-8139-1443-4
  • Thornton, John K. (2000). War, the State, and Religious Norms in “Coromantee” Thought: The Ideology of an African American Nation– Possible pasts: becoming colonial in early America. ISBN 0-8014-8392-1.
  • Viotti da Costa, Emília (18 May 1994). Crowns of Glory, Tears of Blood: the Demerara Slave Rebellion of 1823. ISBN 0-19-510656-3.

 

 

 

References:

 

 

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  • Behn, Gallagher and Stern (2000).
  • Mullin, Michael (1995). Africa in America: slave acculturation and resistance in the American South and the British Caribbean, 1736–1831. University of Illinois Press. p. 26. ISBN 0-252-06446-1.
  • BMC Evolutionary Biology – Full text – Interdisciplinary approach to the demography of Jamaica“. biomedcentral.com. Retrieved 14 February 2015.

 

 

Traduction #Team Elimu

8 choses que vous devez connaitre au sujet de Martin R. Delany, le père du nationalisme noir

Ses jeunes années

 
Journaliste, abolitionniste, médecin et rédacteur en chef, Martin Robison Delany (6 mai 1812- 24 janvier 1885) est né libre à Charles Town en Virginie. La mère de Martin Delany croyait que la lecture et l’écriture était essentielle à la réussite de ses enfants, mais la Virginie interdisait l’éducation des Noirs. Elle a déménagea avec ses enfants en Pennsylvanie, un «état libre». A 19 ans, Delany parcourut 160 miles de Pittsburgh  pour la Bethel Church School, une école pour les Noirs et le Jefferson College afin  d’apprendre le latin, le grec, et les lesttres classiques. Il étudia également la médecine.
 
 

Son passage à Pittsburgh

 
 
Jeune adulte, Delany était actif dans plusieurs mouvements allant de l’abolition de l’esclavage, au mouvement de tempérance ainsi que le mouvement “Back to Africa“. En tant qu’abolitionniste, il a contribua à la création du Young Men’s Literary and Moral Reform et du Comité de vigilance pour aider à reloger les Noirs auparavant esclaves et pour leur apprendre à lire. Il fit cela après la rébellion de Nat Turner qui avait rendu la lecture illégale pour les esclaves. En 1833, Delany ouvrit son propre cabinet médical spécialisé dans les sangsues et les ventouses. Une décennie plus tard, il débuta également son propre journal appelé, The Mystery. Ce journal se focalisait sur des sujets liés à la liberté des Noirs et des idées relatives à L’Israel Noir en Afrique.
 
 
 
 

Delany et Douglass

 
 
Avant que Booker T. Washington et W.E.B Dubois ne débattent au sujet du progrès des Noirs, il y avait Delany et Frederick Douglass. Les deux hommes étaient des partenaires et contemporains, travaillant pour le North Star de Douglass, entre 1847 et 1852. Douglass fut tellement impressionné par l’écriture de Delany dans The Mystery, qu’il fut embauché comme écrivain. Les deux homme cependant n’étaient pas d’accord sur la façon dont les Noirs devraient prospérer dans le pays. Delany croyait fermement en l’émigration vers l’Afrique alors que Douglass croyait que les Noirs devaient rester aux États-Unis parce qu’ils y avaient des intérêts égaux aux aux Blancs. Selon l’University of North Carolina Press: 

“bien que chacun se voyait comme le seul meilleur représentant de sa race, ce rôle fut accordé par l’histoire à Douglass, alors que Delany a subi le sort typique du séparatiste noir: la marginalisation.”

La Harvard Medical School

 
 
En 1850, Delany était toujours intéressé par la médecine, donc il entra à la Harvard Medical School. Après avoir servi comme apprenti pour de nombreux médecins abolitionnistes blancs, il voulu avoir une éducation plus formelle qu’ils ne pouvaient pas lui donner. Delany était l’un des trois étudiants en médecine noir qui brisa les barrières raciales, mais il ne suivit qu’un seul semestre après avoir enduré des tensions raciales extrême. 
 
 

La recherche d’un Israël Noir

 
 
Après son expérience à Harvard, Delany était convaincu que les Noirs devaient retourner en Afrique. Au milieu des années 1850, il parti au Nigeria pour acheter des terres en vue d’une possible instalation. A l’époque l’American Colonization Society faisait exactement la même chose. L’expédition de Delany fut différente parce que les propriétaires d’esclaves et les abolitionnistes blancs n’étaient pas impliqués. Il croyait vraiment que l’Amérique ne serait pas une option viable pour les Noirs, alors il examina également des options pour obtenir des terres en Amérique centrale et au Canada. Pendant ce temps, il écrivit à propos de ses voyages dans le livre, Blake or the Huts of America en 1859.
 
 
 

Les Régiments Noirs

 
En 1863, la Proclamation d’émancipation de 1862 a fait adoucir sa position à Delany au sujet de l’émigration. Lorsque l’idée de soldats noirs rejoignant le combat en tant que soldats de l’Union fit son apparition, Douglass et Delany furent tous deux pour et plaidèrent pour la possibilité de se battre pour la liberté. Masshist.org explique que : 
 

“Le 54th Massachusetts Volunteer Infantry Regiment était la première unité militaire composée de soldats noirs à être levé dans le Nord pendant la guerre civile (…) Avant 1863, aucun effort concerté ne fut fait pour recruter des troupes noires en tant que soldats de l’Union”.

 Delany était si attaché au régiment que son propre fils Toussaint Louverture Delany, s’y enrôla.
 
 

Le soldat Noir le plus haut gradé

 
 
Lors d’une rencontre avec le président Abraham Lincoln, Delany voulu que les soldats noirs aient l’occasion de devenir des leaders au sein de l’armée. Lincoln suivit les conseils de Delany et fit de lui le plus haut gradé noir de l’armée à cette époque. En tant que major au sein du 104e régiment, il entra dans l’histoire une fois de plus.
 
 

L’héritage de fierté et d’excellence noire

 
 
Une citation célèbre de Frederick Douglass à propos de Delany résume leur relation et les convictions de Delany. Dans sa vie, Delany réalisa tout ce qu’un homme noir pouvait réaliser dans l’Amérique du 19e siècle. Il fut abolitionniste, juge, homme politique, officier, médecin, le premier explorateur afro-américain en Afrique, journaliste et romancier. Cependant, il voulait que tous les Noirs soient libre. Il voyait que cette nation ne fournirait pas l’environnement nécessaire pour obtenir le type de liberté que les Noirs méritaient. L’Afrique fut son plus grand objectif et il en fut ainsi jusqu’à sa mort.
 
Source : http://atlantablackstar.com/
Traduction de la Team Elimu

6 Faits intéressants au sujet de Gaspar Yanga

Contexte

 
On connait peu de chose au sujet du révolutionnaire Gaspar Yanga. D’après les archives historiques disponibles, Yanga fut réduit en esclavage en Nouvelle-Espagne, mais il réussit à se libérer de la servitude pour créer l’une des premières villes libres noires des Amériques après le début de la traite négrière atlantique.
 
 

Le Mexique avait une grande population d’esclaves africains

 
La Nouvelle-Espagne (le Mexique moderne) était le foyer de certains des pires esclavagiste d’Amérique latine. De nombreux chercheurs pensent que la colonie avait le deuxième plus grand nombre d’esclaves africains, après le Brésil et avait développé la plus grande population noire libre des Amériques après que l’esclavage ne fut aboli.
 
Selon l’érudit afrodescendant Herman L. Bennett :
 

“Un recensement de 1646 dénombra 35089 Africains et 116529 personnes d’ascendance africaine en Nouvelle-Espagne. Avec la cessation de la traite des esclaves, la population esclave de la Nouvelle Espagne baissa régulièrement, “

 
 

 L’établissement d’une société Noire libre à Veracruz

 
En 1570, Yanga se libéra de l’esclavage et aida d’autres esclaves noirs à échapper vers les hautes terres près de Veracruz, pour créer une société libre là-bas. Le terrain et la position géographique offrirent une protection naturelle à la colonie pendant 30 ans, jusqu’à ce que les esclavagistes espagnols ne se lancent dans une campagne visant à ramener le territoire sous son contrôle. Selon le Wall Street Journal, ce territoire existe encore aujourd’hui, et en 1932, il fut rebaptisé Yanga en son honneur.
 
 

L’attaque de 1609 

 
Yanga était alliés avec un ancien esclave originaire d’Angola nommé Francisco de la Matosa qui a commandait, lui aussi un groupe d’esclaves libérés. Ils décidèrent de travailler ensemble pour se défendre contre l’agresseur espagnol. Yanga proposa de faire la paix avec les espagnols, en promettant de cesser les raids et d’aider d’autres africains à fuir l’esclavage en échange de l’autonomie. Les espagnols rejetèrent la proposition de paix et en 1609 envahirent la région avec 500 hommes portant des armes à feu. Alors trop vieux pour se joindre physiquement à la lutte, Yanga confia à Matosa le soin de mener la charge avec 100 combattants de la liberté équipé d’armes à feu, et environ 400 autres portant des machettes, des arcs et des flèches, des pierres et d’autres armes rudimentaires. Bien que les Marrons avaient une puissance de feu moindre, ils connaissaient le terrain et utilisèrent cet avantage pour causer des pertes importantes chez les espagnols.
 
 

Les conséquences de l’attaque de 1609

 
 
La bataille de 1609 se termina sans vainqueur clair. Les espagnols réussirent à brûler la ville, mais ne réussirent pas à soumettre les Marrons qui les repoussèrent dans les zones environnantes et qui continuèrent leurs raids pour aider les esclaves à s’enfuir. Après deux ans, les espagnols furent contraints de s’asseoir avec Yanga pour négocier un traité de paix. Le traité fut signé le 3 octobre 1618 et San Lorenzo de los Negros de Cerralvo fut établi en tant que région autonome pour les Noirs libres. La ville resta, la plupart du temps, en paix, jusqu’à l’époque moderne, quand elle fut rebaptisée Yanga.
 
 

L’héritage de Yanga

 
 
En 1871, le maire de Mexico, l’écrivain et historien Vicente Riva Palacio proclama Yanga “héros national du Mexique” et El Primer Libertador de las Americas ou premier libérateur des Amériques. La ville est maintenant composée de quelque 22000 personnes métissées ou mestizo qui ont un carnaval annuel, tous les 10 août, célébrant la révolution victorieuse de Yanga. Il y a aussi une statue qui fut érigée dans les années 1970 commémorant la victoire de Yanga.
 
 
Source : http://atlantablackstar.com/
Traduction Elimu