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8 faits fascinants sur comment et pourquoi l’Amérique a créé le Libéria

La création de la Société américaine de colonisation

 
En 1816, l’American Colonization Society (ACS) fut créé par le révérend Robert Finley (un ancien président de l’Université de Géorgie) pour apaiser deux groupes opposés à propos de la question de l’esclavage des Noirs. Au début des années 1800, les Britanniques étaient dans les premiers stades de l’abolition de l’esclavage et de la sortie de la traite négrière transatlantique. Finley et beaucoup de Blancs de l’élite aux Etats-Unis craignaient que la nation américaine ne suive les Britanniques avec une action politique similaire. Un groupe de personnes (qui inclus quelques abolitionnistes) a voulu donner à la population noire nouvellement libérées une occasion de retourner en Afrique. Un autre groupe, qui comprenait des esclavagistes, ne prévoyait pas une société intégrée et a rejoint l’ACS sur la base d’une idéologie raciste.
 
 
 
 

Les membres controversés de la Société américaine de colonisation

 
L’American Colonization Society est composée de personnages historiques américains de premier plan, y compris les présidents James Monroe et James Madison. Un neveu de George Washington, Bushrod Washington, y était également impliqué. le président Andrew Jackson était sur la liste en tant qu’organisateur et le politicien Daniel Webster y a participé aussi. L’ironie ici c’est que la plupart de ces hommes prenaient part à l’asservissement du peuple noir. Jackson faisait partie de la classe des planteurs esclavagistes, Webster était un exécuteur et l’architecte du Fugitive Slave Act de 1850, et Washington vendait activement des esclaves Noirs. L’abolitionniste James Forten vIt cela et a mit en garde les Noirs libres de ne pas faire confiance à ces hommes.
 
 
 
 

La colonie africaine est établi

 
En 1819, l’ACS a vendu des adhésions coûtant jusqu’à 50 000 $ afin d’acheter des terres dans ce que l’on appelait la pepper coast en Afrique, une région colonisé par les Portugais. La même année, les États-Unis donnèrent 100 000 $ à l’organisation pour financer la première entreprise d’Afrique de l’Ouest. En Janvier 1820, le premier navire, l’Elizabeth, navigua depuis New York avec trois agents blancs ACS et 88 émigrants à son bord.
 
 
 
 

Les débuts de “The African Intelligencer”

 
 
En 1820, l’abolitionniste Jehudi Ashmun, l’un des fondateurs du Libéria, créa The African Intelligencer, vendu sous forme de brochure et de journal à informer les Noirs libres sur l’histoire, la géographie et d’autres détails relatif à la traite des esclaves.
Selon la Bibliothèque du Congrès, “Ashmun est allé en Afrique en 1822, où il est devenu le leader de la jeune colonie libérienne avant de mourir d’une fièvre en 1828.”
 
 

La douteuse prise de contrôle de Jehudi Ashmun 

 
Ashmun fut une figure complexe des premiers jours de l’histoire politique du Liberia. L’Histoire le dépeint comme un bon gars qui faisait attention aux intérêts des Noirs libres, mais il était le bras de l’impérialisme américain. Ashmun intimidait les dirigeants africains locaux d’Afrique de l’Ouest en échangeant des terres contre des articles de moindre valeur. Il voulait désespérément créer un empire américain sur le continent africain. L’ACS a probablement utilisé les Afrodescendants libres comme prétexte pour la construction d’un empire.
 
 
 
 

Le Libéria revendique l’indépendance

 
Dans les années 1830 et 40, l’ACS commença à trouver que toute l’expérience était un désastre financier. La raison de cela tourne essentiellement autour de l’absence de fonds fédéraux octroyés à l’ACS. En outre, la nouvelle colonie subissait les attaques constantes des britanniques, ce qui rendait le Liberia dangereux pour les colonisateurs. Parce que la colonie ne fut pas reconnue par les États-Unis et que les autres pays refusaient de reconnaître le Liberia comme état souverain, la colonie proclame son indépendance en 1846.
 
 
 
 

La souveraineté et la création d’un état 

 
Le 26 Juillet 1847, un grand nombre des colons développèrent une déclaration d’indépendance et une constitution, marquant la rupture des liens avec l’ACS. Durant près de cent ans, un groupe de Noirs libres appelé Américano-Libériens contrôla la nation. Un grand nombres de ces personnes étaient affiliés au parti libéral et devaient encore faire face à des menaces extérieures comme les français et les anglais, qui ont saisi la terre libérienne nouvellement souverain.
 
 
 

Joseph Jenkins Roberts

 
Le premier président du Libéria
 
Roberts fut le premier président de la République du Liberia. Dans un effort pour obtenir que les puissances européennes soient de son côté, Roberts visita les nations européennes comme la Grande-Bretagne pour proclamer que le Liberia était, effectivement, une nation libre. Dans les premiers jours de la nation, il signa des traités avec des chefs locaux pour réparer les dégâts causés par Ashmun. Il fût si efficace lors de son premier mandat, qu’il devint à nouveau président en 1872.
 
 
 
 

Source : http://atlantablackstar.com/

Traducton #Elimu

 
 

7 faits sur la façon dont “Wall Street” fut créé via l’esclavage

Wall Street est le quartier financier le plus puissant du monde, mais la plupart des gens savent très peu sur son histoire. Pour vraiment comprendre comment fonctionne Wall Street aujourd’hui, il est important de savoir comment tout commença et à quel point le facteur africain fut influent dans sa création. Wall Street fut bâti sur l’esclavage et, à ce jour, Wall Street reste le pilier essentiel du maintien des inégalités raciales et de l’oppression économique à travers le monde.


Les esclaves africains construisent littéralement le mur qui donna à Wall Street son nom:


New York était une colonie néerlandaise appelée New Amsterdam, de la province coloniale hollandaise appelée Nouvelle-Hollande durant la majeure partie du 17e siècle. Par l’intermédiaire de la Compagnie Néerlandaise des Indes Occidentales, les Néerlandais utilisèrent le travail des esclaves africains qui furent déportés à la colonie au alentour de 1627. Le esclaves africains construisirent le mur qui donna son nom à Wall Street. Un mur qui formait la frontière nord de la colonie et qui devait protéger la colonie des indigènes qui voulaient récupérer leur terre. Donc, dès sa création, le mur fut une barrière assurant la survie des blancs et de la suprématie blanche.



Wall Street était initialement un site de ventes aux enchères d’esclaves:


L’esclavage devint l’épine dorsale de la prospérité économique de New York dans les années 1700. Pour normaliser ce commerce massif d’êtres humains, en 1711 les autorités de New York établirent un marché d’esclaves à Wall Street. Des ventes aux enchères d’esclaves eurent lieu à Wall Street vendant des africains réduits en esclavage comme des marchandises aux commerçants désireux de les acheter. Wall Street fut également un marché où les propriétaires pouvaient louer leur esclaves à la journée ou la semaine.

New York devint le centre financier mondial “grâce” à l’esclavage:


Tout au long des 17e et 18e siècles, comme Phyllis Eckhaus le souligne, New York avait ” la plus grande population d’esclaves urbaine dans la partie continentale d’Amérique du Nord “. Par conséquent, New York fut un lieu crucial dans la traite négrière transatlantique, ce qui établit rapidement New York comme la capitale financière du monde.

Les grandes entreprises de Wall Street firentt leurs débuts grâce traite négrière:


Beaucoup de sociétés bien connues et d’institutions financières bénéficièrent de la traite négrière transatlantique, notamment Lehman Brothers (qui fit faillite en 2008), JP Morgan Chase, Wachovia Bank of North Carolina, Aetna Insurance, Bank of America et la Royal Bank of Scotland. Les banques, comme les prédécesseurs de la Wachovia Bank of Charleston et la Bank of North America, et les prédécesseurs de J.P. Morgan Chase, firent des prêts aux propriétaires d’esclaves et acceptèrent les esclaves comme «garantie». Lorsque les propriétaires d’esclaves étaient en défaut de payement, les banques devenaient les nouveaux propriétaires d’esclaves.

Tirer profit de la peur des esclavagistes de la mort des esclaves:


La société Aetna vendit des assurance aux propriétaires d’esclaves qui voulaient protéger leurs investissements (les gens esclaves) à bord des navires négriers au cas où l’un d’eux ceux-ci mourraient (ce qui était un phénomène très courant sur les navires qui les transportent de l’Afrique vers les Amériques). Les compagnies d’assurance compensaient les propriétaires d’esclaves pour la perte des africains qu’ils considérées comme leurs “propriétés”. À ce jour, il y a des poursuites contre ces sociétés en demande de réparations pour leur participation à la traite négrière transatlantique.

La traite négrière posa les bases capitalisme mondial:


La traite négrière transatlantique posa les bases du capitalisme mondial moderne. Des millions d’Africains furent arrachés à leurs foyers en Afrique pour travailler dans les colonies européennes d’Amérique du Nord et du Sud et des Caraïbes. Partout en Europe, aux Amériques et dans les Caraïbes, les familles et les entreprises blanches construisirent leur fortune grâce à la traite négrière (des fortunes qui devinrent la base pour les économies à travers le monde). Contrairement aux Amérindiens et aux autres Européens blancs, la main-d’œuvre africaine gratuite fut abondante (si l’un d’entre eux mourrait, il pouvait être remplacé par un autre venu d’Afrique), les Africains n’avaient pas de liens avec les terres américaines, mais savaient comment faire pousser des cultures de rente essentiels comme le coton et le sucre qui poussaient aussi en Afrique. Ces facteurs firent des Africains la main-d’œuvre parfaite pour les puissances coloniales européennes.

Les produits fabriqués par les esclaves créèrent les marchés internationaux:


Le esclaves, qui réaliser de nombreux autres services, furent utilisées pour produire des biens qui vendus sur les marchés internationaux afin d’en tirer des bénéfices (une caractéristique du capitalisme moderne). En outre, les esclaves eux-mêmes étaient considérés comme des biens et vendus sur les marchés. Les avantages de cela profitaient aux propriétaires d’esclaves et aux investisseurs (et pas aux esclaves). De ce fait, la richesse fut transférée des esclaves (et leurs descendants) aux propriétaires d’esclaves européens et autres Blancs qui bénéficièrent de ce système. Cela jeta les bases de l’inégalité entre les Blancs et les Noirs et a entraîna la subordination socio-économique des Noirs par rapport aux Blancs pour les générations à venir.

Source : http://atlantablackstar.com/

Traduction #TeamOjal

7 endroits à travers le monde qui eurent des mouvements du “Black Power”

États Unis


Le Mouvement du Black Power aux États-Unis inspira de nombreux mouvements à travers le monde entier. Il fut inspiré par les efforts du Student Non-Violent Coordinating Committee (SNCC), qui deviendra plus tard pour le Black Panther Party, et The Black Arts Movement. Le Mouvement du Black Power fut aussi impliqué dans le mouvement des droits civiques. le Black Power aux Etats-Unis appelait à la fierté noire, à l’égalité politique, à l’indépendance économique et à la stabilité des Noirs, à la liberté et à l’égalité de l’éducation, à des conditions de vie adéquates, et à la protection égale de la loi. L’idée du Black Power engendra d’énormes progrès politiques, y compris le Civil Rights Act de 1964.




Afrique du Sud


Le Mouvement du Black Power en Afrique du Sud, mieux connu comme le Mouvement de la Conscience noire, fut utilisé comme un outil pour s’opposer à l’idéologie politique de l’apartheid. À bien des égards, l’Organisation des étudiants sud-africains (SASO) initia le du mouvement. Selon un article publié par la Michigan State University, la Conscience Noire chercha à “libérer psychologiquement les noirs par la « conscientisation », ou la réalisation de l’estime de soi des Noirs et la nécessité d’un activisme noir.” Le mouvement “re-dynamisa la résistance à l’apartheid et engendra un certain nombre d’organisations politiques et communautaires“. Stephen Bantu Biko, leader étudiant et militant fut l’un des co-fondateurs de la SASO et la principale force du Black Consciousness Movement. Après plusieurs arrestations, Biko fut retrouvé nu et mort sur un sol froid de sa prison en 1977.




Canada

Dans son livre, Fear of a Black Nation: Race, Sex and Security in Sixties Montreal, David Austin décrit le mouvement du Black Power à Montréal. Le mouvement fut marquée par deux événements principaux: le Congrès des écrivains noirs et de l’affaire Sir George Williams . Le Congrès des écrivains noirs, qui eut lieu en 1968, portait sur le thème du Black Power à l’échelle mondiale noir et du nationalisme noir. Des «figures radicales et nationalistes», tels que Kwame Nkrumah, CLR James, et Stokely Carmichael, qui devint plus tard Kwame Ture, furent impliqués dans le congrès. Le deuxième événement marquant fut celui de 1969, l’affaire Sir George Williams. La protestation commença quand des étudiants noirs s’opposèrent au système de notation raciste du professeur Perry Anderson. Lorsque les griefs des étudiants ne furent pas prises au sérieux par les administrateurs de l’école, ils commencèrent à tenir des réunions, à organiser des manifestations et des “sit-ins“. En Février 1969, l’occupation pacifique par les étudiants du centre informatique de l’Université Sir George Williams prit la forme d’une émeute lorsque les administrateurs de l’école appelèrent la police. Leur occupation conduisit à l’émeute qui reçut une audience nationale. Partout dans le monde, de plus en plus de gens furent au courant du mouvement du Black Power Canadien.




Jamaïque


Reggae, Rastafari, and the Rhetoric of Social Control, un livre écrit par Stephen A. King, Barry T. Bays III, et P. Renee, affirme que “le mouvement du Black Power en Jamaïque a coïncidé avec la publication de plusieurs journaux de Black Power, des grèves national, des manifestations violentes, et des conflits syndicaux“. Le mouvement du Black Power de la Jamaïque fut soutenu, à l’époque, par le mouvement rasta et la musique reggae. Walter Rodney, un jeune chercheur du Guyana en histoire africaine et professeur à l’Université des Indes occidentales, fut sans doute le plus fervent défenseur du Black Power en Jamaïque. Il donna des conférences qui encouragèrent la conscience noire et l’autodétermination. Ces conférences conduisirent finalement un grand nombre de gens, y compris le Parti travailliste jamaïcain conservateur, à croire qu’il était une menace pour la stabilité du pays. En conséquence, il fut expulsé à son arrivée du Congrès des écrivains noirs de Montréal. Après avoir entendu parler de l’expulsion de Rodney du Canada, les étudiants d’une faculté organisèrent une manifestation pacifique pour dénoncer la décision gouvernementale. La protestation “tourna à l’émeute à grande échelle“. Ces émeutes firent trois morts, une centaine de personnes environ furent arrêtées, cinquante autobus endommagés, et des dommages aux biens totalisant plus d’un million de dollars jamaïcains.




Australie


Selon le livre de Rhonda Y. Williams, Concrete Demands: The Search for Black Power in the 20th Century, le mouvement Black Power en Australie fut initialement alimentée par la Victorian Aborigines Advancement League (AAL). Le président de l’AAL, Bob Maza, croit que le nationalisme noir, ainsi que les enseignements de Malcolm X, “pourraient améliorer l’auto-guérison des populations autochtones.” En 1971, Denis Walker, un révolutionnaire autochtone, érudit, activitiste politique, et militant du Black Power annonça la formation du Black Panther Party australien dans le Queensland. Il déclara :

“Le Black Panther Party sera l’avant-garde pour tous les personnes opprimées, et en Australie, les Autochtones sont les plus opprimés de tous.”

Alors que le Black Panther Party australien utilisa l’auto-défense afin de se battre pour ses libertés politiques, le Parti mit aussi en œuvre des programmes utiles pour sa communauté, y compris “un journal, un centre de garde d’enfants, un programme de petits déjeuners pour les enfants, un service juridique, et une clinique“. Tout comme le Black Panther Party aux Etats-Unis, l’objectif ultime du Black Panther Party australien était d’élever la communauté.




Angleterre


Londres, avait son propre mouvement du Black Power. En fait, le Black Panther Party britannique s’est battus pour les mêmes droits que les Black Panthers américains : une bonne éducation, des logements acceptables, l’indépendance culturelle et l’égale protection devant la loi. Avec ses nombreuses branches, le Parti établit son siège à Brixton. Un article publié par The Independent décrit le mouvement comme “faisant partie de la lutte contre le racisme et pour l’amélioration des droits pour toutes les minorités ethniques au Royaume-Uni“. Le Mouvement du Black Power en Angleterre atteignit son paroxysme avec le Mangrove Nine en 1971. La Mangrove était un restaurant Afro de Notting Hill qui était constamment harcelé et attaqué par la police qui le prenait pour refuge de militants noirs radicaux. Ils arrêtèrent neuf noirs, y compris Althea Jones-Lecointe et Barbara Beese, des Panthers éminents de l’époque, et les traduisirent devant les tribunaux pour une manifestation politique précédente qui avait abouti à des violences. Cet acte était, bien sûr, un stratagème pour mettre un terme au mouvement du Black Power en Angleterre. Pourtant, les neuf individus furent libérés et acquittés. Au lieu de cela, la police fut considérée, à l’échelle nationale, comme coupable et le procès mit en lumière la brutalité de la police raciste de l’époque. Pour cette raison, et bien d’autres, le Mouvement du Black Power en Angleterre fut un énorme succès.




Bermudes


La représentation la plus prédominante du mouvement Black Power aux Bermudes était celle du Black Beret Cadre. En fait, le Dr Quito Swan, un professeur d’histoire des Bermudes à l’Université Howard, décrit les bérets noirs comme “l’avant-garde pour le Black Power aux Bermudes“. John Bassett Hinton Jr. était “le principal organisateur du Cadre“. Lui et Eliyahtsoor Ben Aaharon, et plusieurs autres fondèrent le Cadre. Le membre le plus notoire du Cadre fut Erskine Durrant “Buck” Burrows. Selon Swan, il “volait aux riches pour donner aux pauvres“. Dans le livre de Swan, Black Power in Bermuda: The Struggle for Decolonization, le Black Beret Cadre lutta pour apporter “l’indépendance économique, politique et culturelle vis-à-vis de la Grande-Bretagne“. Tout comme les autres défenseurs du Black Power dans le monde, ils formèrent des programmes sociaux, pour promouvoir l’autodétermination chez les Noirs. Et, tandis que les autorités de l’île décrivaient souvent le Black Beret Cadre comme une bande de criminels dangereux, ils battirent pour apporter un changement à la communauté noire aux Bermudes.


Sources : 

  • Fear of a Black Nation: Race, Sex and Security in Sixties Montreal, David Austin
  • Rhonda Y. Williams’ book, Concrete Demands: The Search for Black Power in the 20th Century
  • Black Power in Bermuda: The Struggle for Decolonization by Quito Swan
  • Reggae, Rastafari, and the Rhetoric of Social Control, a book written by Stephen A. King, Barry T. Bays III, P. Renee

Traduction #TeamOjal



5 révoltes d’africains à bord de navires négriers autres que celle de la Amistad

Les Noirs étant éparpillés dans le monde entier, la majorité d’entre nous avons reçu une éducation issue d’institutions eurocentrées. Ainsi beaucoup parmi nous peuvent penser que nos ancêtres africains étaient complètement soumis à bord des bateaux négriers les déportant vers les Amériques, à l’époque de la traite transatlantique. C’est loin de la vérité!!!
La vérité, c’est qu’environ 15 à 20 % des navires qui quittèrent l’Afrique n’arrivèrent jamais au “nouveau monde“. Des milliers de navires furent sous le contrôle des africains fait captifs à bord. Au cours de certaines de ces prise de contrôle, ces Africains, qui étaient parfois guerriers, se révoltèrent et tuèrent tous les blancs de ces navires. Certains de ces navires furent ramené en Afrique par les hommes, des milliers d’autres navires disparurent en mer. 
Voici 5 grands exemples de ces révoltes:

La révolte du Créole:


Le 27 Octobre 184, le navire, le Créole navigua en provenance de Richmond, avec 135 africains à fond de cale, à destination de la Nouvelle-Orléans. À bord se trouvait Madison Washington, qui avait échappé à l’esclavage au Canada en 1840 à l’âge de 25 ans, mais qui fut ensuite capturé et vendu lorsqu’il retourna en Virginie à la recherche de sa femme Susan.

Sans que Washington ne le sache, Susan faisait parti des captifs à bord du Créole. Susan avait été considéré comme la fidèle servante de sa maîtresse, et voyagea dans des endroits comme White Sulphur Springs et Norfolk en vacance. Elle fut vendue parce que sa maîtresse croyait qu’elle savait où Washington s’était échappé et qu’elle refusait de le révéler.

Durant le voyage, pas moins de 14 africains se libérèrent de leurs entraves, dans la cale à l’avant du navire. Ils attendirent le bon moment pour prendre agir,avançant vert le pont de quart, ramassant des armes. Les officiers et l’équipage furent rapidement submergés par l’attaque surprise. Washington aurait “plongé dans [la lutte] sans se soucier de sa propre vie ou de sa sécurité“. Washington et les hommes matraquèrent certains des membres de l’équipage à mort et libérèrent le reste des captifs. Les armes chargées, les Africains prirent le commandement du Créole avec Washington comme capitaine. Il exigea que le navire soit dirigé en territoire britannique, qui à l’époque avait déjà abandonné l’esclavage.
Sur le bateau, les femmes captives étaient gardées dans un autre quartier que les hommes, de sorte que ce ne fut qu’après que Susan fut libérée de ses entraves et qu’elle vit son mari à bord du Créole. Les deux auraient couru l’un vers l’autre, s’étreignant en pleurant comme ils pleuraient à chaude larmes tandis que leurs compatriotes survivants les applaudirent.

Le Créole arriva plus tard à Nassau, New Providence, où ils furent tous remis en liberté par les autorités britanniques.




La révolte du Little George:


En Juin 1730 le Capitaine George Scott du navire Little George navigua de la côte Guinéenne pour Rhode Island, avec une “cargaison” de quelque 96 Africains capturés. Plusieurs jours après le début du voyage, plusieurs africains se libérèrent de leurs fers et attaquèrent l’équipage blanc. En utilisant les armes saisies sur le navire, les Africains tuèrent trois des gardes qui se trouvaient sur le pont. Le Capitaine Scott et son équipage essayèrent de se battre, mais furent humiliés et forcés d’aller la cabine où ils furent emprisonnés par les Africains.

Pendant plusieurs jours, les Africains contrôlèrent le navire et réussirent à naviguer de nouveau pour la rivièreSierra Leone, un estuaire de l’océan Atlantique. Après avoir accosté, les Africains abandonnèrent le capitaine, l’équipage et le navire.

Scott relate l’incident:

«Moi, George Scott, maître de la corvette le Little George, appartenant à Rhode Island; a navigué depuis les îles Bonnana sur la côte de Guinée, le premier de Juin 1730 ayant à son bord quatre-vingt seize esclaves africains. Le 6 du même mois à quatre heure et demi passée du matin, étant à environ 100 lieues de la terre, les hommes sont sortis de leurs fers, et se frayant un chemin à travers la cloison du pont, ont tué les sentinelles : le Docteur John Harris, Jonathan Ebens Cooper, et le marin Thomas Ham; qui étaient, probablement tous endormis. Etant alors dans ma cabine, j’ai entendu le bruit sur le pont (ils ont jeté les sentinelles par-dessus bord), j’ai pris directement mon pistolet, et ai tiré le le auvent qui était à l’arrière, ce qui a fait que tous les esclaves africains qui étaient à l’avant couraient en liberté, sauf un ou deux hommes (qui semblaient rire de la lâcheté des autres, et nous défiaient, étant seulement 4 hommes et un garçon) qui jetèrent les auvents, et nous tinrent confinés dans la cabine, en passant par l’échelle pour nous voir …».


La révolte des captifs de l’île de Gorée


En 1764, le Capitaine George Faggot, commandant d’un navire de New London dans le Connecticut, et son équipage connurent un sort funeste en essayant de quitter le Sénégal avec des captifs africains . 

Selon un rapport, après que le capitaine n’ai acheté les captifs africains sur l’île de Gorée à Dakar, un soulèvement suivie quelques heures plus tard. Comme le navire était encore amarré dans la nuit, les Africains réussirent à se libérer des chaînes et des fers, attaquèrent par la suite le capitaine et son équipage. Le Africains auraient utilisé des gros morceaux de bois et d’autres matériaux trouvés sur le navire et matraqué le capitaine et membres de son équipage à mort. 

Après le massacre des négriers blancs, les Africains quittèrent le navire et a disparurent dans la nuit.


La révolte au large de Cape Coast:


En 1747, un navire commandé par le capitaine Bears subit une révolte en Afrique de l’Ouest. Lors de son départ de la rive du château de Cape Coast au Ghana, des centaines de captifs africains combattirent le capitaine et l’équipage qui tentaient de rejoindre les Caraïbes.

Après avoir désarmé par la force les négriers, les Africains s’engagèrent dans une courte bataille, tuant le capitaine et tous les membres d’équipage, à l’exception de deux hommes, qui plongèrent et regagnèrent la riva à la nage.

L’incident fut relaté dans les journaux: 

“Par une lettre en provenance des côtes de Guinée, via la Barbade, en date du 14 Janvier dernier, nous avons avis, que le capitaine Bears dans un navire appartenant à Rhode Island, étant au large de Cape Coast Castle avec un Nombre d’esclaves africains, et une quantité considérable de poussière d’or à bord; ces Africains ont trouvé une occasion de se révolter contre le capitaine et les hommes, et tuant ledit Maître et tout l’équipage, à l’exception des deux maîtres [lieutenant] , qui en sautant par dessus bord et en nageant vers la rive ont sauvé leur vie.”

Le Africains seraient retournés à terre et on ne revit plus jamais le navire.




Le massacre du Capitaine John Major et de son équipage:



En 1732, le capitaine John Major de Portsmouth, alors sur la côte de Guinée, fut tué avec tous ses membres de l’équipage.

Selon des sources, peu de temps après que Major ne s’éloigne de la rive pour se diriger vers les Amériques avec 100 africains captifs à bord du navire, 50 des Africains prirent d’assaut sa cabine. Les captifs auraient rompu les chaînes à quelques minutes du début du voyage. Ils massacrèrent le capitaine alors qu’ils avaient déjà été tués le reste de l’équipage avec des fusils, des haches, épée et d’autres armes qu’ils avaient prises aux blancs.

Une personne connue sous le nom de Carroll, affirma qu’une insurrection des esclaves éclata à bord d’un navire du New Hampshire commandé par le capitaine John Majors, qui, selon lui “a été traîtreusement assassiné, et son navire et sa cargaison saisis par les Noirs.” Les Africains dépouillèrent le vaisseau de son gréement et des voiles, les autres furent libérés des cales, il saisirent à la fois la goélette et sa cargaison, puis abandonnèrent le navire.


Source

Traduction #TeamOjal



Le top 6 des pays qui sont devenues extrêmement riches en asservissant les Noirs

1° Les États-Unis d’Amérique :

 
 
L’esclavage transforma l’Amérique en une puissance économique. L’exploitation des noirs comme main d’œuvre gratuite fit du Sud, la région la plus riche et la plus puissante sur le plan politique dans le pays. La demande britannique de coton américain fit du tronçon sud de la rivière Mississippi la “Silicon Valley” de son époque, offrant la concentration la plus importante de millionnaires de la nation.
 
Mais l’esclavage fut une entreprise nationale. De nombreuses entreprises de Wall Street tels que JPMorgan Chase, New York Life et la désormais défunte Lehman Brothers firent fortune en investissant dans le commerce des esclaves, activité économique la plus rentable des 350 ans d’histoire de New York. L’esclavage fut si important pour la ville que New York fut l’une des municipalités urbaines les plus pro-esclavage du Nord.
 
Selon le magazine Harper’s (Novembre 2000), les États-Unis ont volé un montant estimé à 100 000 000 000 000 de dollars pour 222.505.049 heures de travail forcé entre 1619 et 1865, avec un intérêt composé de 6%.
 
 

2° l’Angleterre :

 
 
Entre 1761 et 1808, les commerçants britanniques transportèrent 1.428.000 captifs africains à travers l’Atlantique et empochèrent 96,5 millions de dollars (environ 13 milliards de dollars en valeur d’aujourd’hui) pour les vendre comme esclaves.
 
De 1500 à 1860, selon des estimations très modestes, environ 12 millions d’Africains furent vendus comme esclaves aux Amériques. Dans les seuls navires britanniques, 3,25 millions d’Africains furent expédiés. Ces voyages sont souvent très rentables. Par exemple, au XVII° siècle, la Royal Africa Company pouvait acheter une esclave africaine avec des marchandises commerciales à une valeur de 5 $ et la revendre aux Amériques 32 $, faisant un bénéfice net moyen de 38% par voyage.
 
Planteurs et marchands esclavagistes qui vendirent des esclaves et des produits issus de l’esclavage furent parmi les personnes les plus riches du XVIII° siècle en Grande Bretagne, mais de nombreux autres citoyens britanniques bénéficièrent de l’industrie de la traite des êtres humains.
 
Les bénéfices provenant de l’esclavage furent utilisés pour doter Oxford, d’une splendide bibliothèque; pour construire une vingtaine de banques, dont la Banque de Londres et Barclays; et pour financer les expériences de James Watt, l’inventeur de la première machine à vapeur efficace.
 
En tant que principal catalyseur de la révolution industrielle, la traite négrière transatlantique fournit aux propriétaires d’usines faisant affaire dans les textiles, le fer, le verre et les armes à feu un méga-marché en Afrique de l’Ouest, où les marchandises furent négociées pour les esclaves. Birmingham avait plus de 4000 fabricants d’armes, avec 100.000 d’armes par an pour les marchands d’esclaves. Le boom dans le secteur manufacturier fournit de nombreux emplois pour les gens ordinaires en Grande-Bretagne qui, en plus de travailler dans les usines, pouvaient être utilisées pour construire des routes et des ponts, ainsi que dans la chasse, l’exploitation minière, etc.
 
 

3° La France :

 
Avec plus de 1,6 millions d’esclaves africains transportés vers les Antilles, la France est clairement un acteur majeur dans le commerce d’esclave. Ses ports négriers contribuèrent grandement aux progrès économiques du pays au XVII° siècle. Beaucoup de ses villes de la côte ouest, comme Nantes, Lorient, La Rochelle et Bordeaux, construisirent leur richesse grâce aux principaux bénéfices du commerce triangulaire.
 
Entre 1738 et 1745, de Nantes, leader des ports négriers de France, 55 000 esclaves furent embarqué, dans 180 navires, pour le Nouveau Monde. De 1713 à 1775, près de 800 navires négriers partirent de Nantes.
 
À la fin des années 1780, Saint-Domingue, qui est aujourd’hui Haïti, est devenue la colonie la plus riche et la plus prospère des Antilles, en cimentant son statut de port vital dans les Amériques pour les marchandises et les produits à destination et à partir de la France et de l’Europe.
 
Le revenu et les taxes de la production de sucre esclavagiste sont devenus une source importante du budget national français. Chaque année, plus de 600 bateaux visitèrent les ports d’Haïti pour transporter son sucre, café, coton, indigo, cacao et consommateurs européens.
 
 
 

4° Pays-Bas :

 
 
La Compagnie des Indes Occidentales hollandaise (CIO), une société agréée de marchands hollandais, fut créé en 1621 comme un monopole sur le commerce des esclaves africains vers le Brésil, les Caraïbes et l’Amérique du Nord.
 
La CIO avait des bureaux à Amsterdam, Rotterdam, Hoorn, Middelburg et de Groningue, mais un quart des Africains transportés à travers l’Atlantique par la société furent transférés dans les navires négriers depuis Amsterdam. Presque tout l’argent qui finança les plantations esclavagistes du Surinam et des Antilles venait de banquiers à Amsterdam, tout comme un grand nombre de navires utilisés pour transporter les esclaves y furent construits. 
 
Beaucoup de matières premières qui furent transformées en produits finis à Amsterdam, comme le sucre et le café, furent cultivées dans les colonies à l’aide de la main-d’œuvre esclave puis affiné dans des usines dans le quartier de Jordaan.
 
Les revenus des biens produits par le travail les esclaves financèrent une grande partie de l’âge d’or des Pays-Bas au XVII° siècle, une période réputée pour ses réalisations artistiques, littéraires, scientifiques, et philosophiques.
 
Le travail des esclaves créa de vastes sources de richesse pour les Hollandais sous la forme de métaux précieux, sucre, tabac, cacao, café et coton et d’autres biens, et aida à financer la création à Amsterdam de beaux et célèbres canaux et du centre-ville.
 
 
 

5° Le Portugal :

 
 
Le Portugal fut le premier de tous les pays européens à s’impliquer dans la traite négrière transatlantique. Du XV au XIX° siècle, les Portugais exportèrent 4,5 millions d’Africains comme esclaves vers les Amériques, ce qui en fait le plus grand trafiquant d’êtres humains en Europe.
 
Le travail esclave était la force motrice de la croissance de l’économie sucrière dans la colonie portugaise du Brésil, et le sucre est le principal produit d’exportation de 1600 à 1650. Des gisements d’or et de diamants furent découverts au Brésil en 1690, ce qui suscita une augmentation de l’importation d’esclaves d’Afrique pour alimenter ce nouveau marché rentable.
 
La grande partie de l’intérieur du Brésil où l’or fut extrait était connu sous le nom de Minas Gerais (Mines générales). Les mines d’or dans cette région sont devenues la principale activité économique du Brésil colonial au cours du XVIII° siècle. Au Portugal, l’or fut principalement utilisé pour payer des biens industrialisés tels que les textiles et les armes, et construire de magnifiques monuments baroques comme le couvent de Mafra.
 
 
 

6° L’Espagne:

 
 
À partir de 1492, l’Espagne était le premier pays européen à coloniser le Nouveau Monde, où ils établirent un monopole économique dans les territoires de la Floride et d’autres parties de l’Amérique du Nord, du Mexique, de Trinidad, de Cuba et d’autres îles des Caraïbes. Les populations autochtones de ces colonies mouraient pour la plupart de maladies ou d’asservissement, de sorte que les espagnols furent forcés de compter de plus en plus sur le travail des esclaves africains pour gérer leurs colonies.
 
L’argent provenant de ces colonies créa une grande richesse pour les dynasties des Habsbourg et Bourbon tout au long de l’emprise de l’Espagne sur la zone. Mais il a également attiré les rivaux européens de l’Espagne, ce qui incita les dirigeants espagnols à dépenser les richesses des Amériques pour alimenter les guerres européennes successives.
 
Les flottes de trésor espagnoles furent utilisées pour protéger la cargaison transportée à travers l’océan Atlantique. La cargaison des navires incluait le bois, les produits manufacturés, les différentes ressources de métaux et de produits de luxe coûteux dont l’argent, l’or, les pierres précieuses, les perles, les épices, le sucre, les feuilles de tabac et de la soie.
 
Les villes portuaires espagnoles prospérèrent. Séville, qui avait le monopole royal sur le commerce du Nouveau Monde, fut transformé d’un port provincial en une grande ville et un important centre politique. Puisque les colons espagnols ne pas produisaient encore leurs propres aliments de base tels que le vin, l’huile, la farine, les armes et le cuir, et avaient de grandes réserves financières pour les payer, les prix dans la Castille et l’Andalousie augmentèrent fortement alors que les commerçants achetaient des marchandises à expédier.
 
Les prix de l’huile, du vin et du blé triplèrent entre 1511 et 1539. Les grands vignobles de Jerez, les oliveraies de Jaén, et l’industrie du cuir de Tolède bras et ont été établis sur leur échelle présente au cours de ces années.

Traduction #TeamElimu

 
 

10 courageuses guerrières noires à travers l’histoire.

 

1° La Reine-Mère Yaa Asantewaa:

 

 
Yaa Asantewaa fut la reine mère de la tribu Edweso des Ashanti dans ce qui est le Ghana moderne. Elle fut une combattante d’un courage exceptionnel qui, en Mars 1900, souleva et a mena une armée de milliers d’hommes contre les forces coloniales britanniques et leurs efforts pour asservir les Ashanti et s’emparer du tabouret d’or, symbole spirituel, d’unité et de souveraineté de la nation Ashanti .

 

Yaa Asantewaa mobilisa les troupes Ashanti et assiégea durant trois mois le fort britannique de Kumasi. Les colonisateurs britanniques durent mobiliser plusieurs milliers de soldats et de pièces d’artillerie pour briser le siège et exiler la reine Yaa Asantewaa et 15 de ses plus proches conseillers aux Seychelles. Elle vécut en exil jusqu’à sa mort en Octobre 1921. la guerre de Yaa Asantewaa, tel qu’elle est actuellement connu au Ghana, fut l’une des dernières grandes guerres sur le continent africain à être dirigé par une femme.

2° Ahosi ou Mino (Les Amazones du Dahomey):

Les Amazones du Dahomey ou Mino était un régiment militaire entièrement féminin du peuple Fon du royaume du Dahomey en actuelle République du Bénin. Elles existèrent du XVII° siècle à la fin du XIX° siècle. Alors que les récits européens se réfèrent aux femmes soldats comme «Amazones», en raison de leur similitude avec les Amazones semi-mythiques de l’ancienne Anatolie, elles se sont appelés Ahosi (les épouses du roi Les) ou Mino(nos mères) en langue Fon.
Les Ahosi furent très bien formées et avaient une attitude très agressive. Elles étaient de féroces combattantes et avaient la réputation de décapiter les soldats au milieu de la bataille, ainsi que ceux qui avaient le malheur de devenir leurs captifs.
Seh-Dong-Hong-Beh fut l’une des grandes chefs des Mino. En 1851, elle dirigea une armée de 6 000 femmes contre la forteresse Egba d’Abeokuta. Parce que les Mino étaient armés de lances, d’arcs et d’épées alors que les Egbas avaient des canons européens, seulement 1200 survécurent à cette bataille.
L’empiétement européen en Afrique de l’Ouest s’accéléra au cours de la seconde moitié du XIX° siècle. En 1890, le roi Béhanzin utilisa ses combattants Mino aux côtés de soldats masculin pour combattre les forces françaises pendant la Première Guerre franco-dahoméenne. L’armée française perdit plusieurs batailles contre eux en raison de l’habileté des femmes guerrières au combat.

3° La Reine Nanny des Marrons:

La Reine Nanny, héroïne nationale jamaïcaine, fut un leader bien connu des marrons jamaïcains au XVIII° siècle. Nanny fut enlevée au Ghana, en Afrique de l’Ouest, étant enfant, et fut réduite en esclavage en Jamaïque. En grandissant, elle fut influencée par les “Neg Mawons” et d’autres leaders africains réduits en esclavage. Les Marrons étaient des Noirs asservis qui fuirent l’oppression des plantations et formèrent leurs propres communautés à l’intérieur de la Jamaïque.
Nanny et ses frères s’enfuirent de la plantation et se cachèrent dans la région Blue Mountains. De là, ils menèrent plusieurs révoltes à travers la Jamaïque. La Reine Nanny fut un chef spirituel intelligent très respectée, qui joua un rôle dans l’organisation des plans pour libérer les africains réduits en esclavage.
Pendant plus de 30 ans, elle libéra plus de 800 esclaves et les aida à s’installer dans les communautés Marrons. Elle vaincu les britanniques dans de nombreuses batailles et malgré les attaques répétées des soldats britanniques, le village de Nanny, appelé Nanny Town, resta sous contrôle Marron pendant plusieurs années.

4° Harriet Tubman:

Harriet Tubman fut une abolitionniste afro-américaine, humanitaire, et un espion de l’Union pendant la Guerre civile américaine. Née esclave, Harriet Tubman s’est échappée à Philadelphie en 1849, puis retourna immédiatement au Maryland pour sauver sa famille.
Elle fit ensuite plus de 19 missions pour sauver plus de 300 esclaves à l’aide du réseau de militants anti-esclavagistes et de refuges connus comme le “Underground Railroad“. Plus tard, elle aida à recruter des hommes pour le raid de John Brown sur Harpers Ferry les 16 et 18 Octobre 1859, pour libérer des esclaves.

En Juin 1863, Harriet Tubman devint la première femme à diriger une expédition armée durant la guerre civile. Elle guida le Raid de Combahee River, qui libéra plus de 700 esclaves en Caroline du Sud: la plus grande libération d’esclaves dans l’histoire américaine.

French Days

5°Assata Olugbala Shakur:

Assata Shakur est une militante afro-américaine qui fut membre du Black Panther Party et de la Black Liberation Army entre 1971 et 1973. Assata travailla à travers le BPP et la BLA à lutter contre l’oppression raciale, sociale, et économique, mais il devint la cible du programme contre-révolutionnaire COINTELPRO du gouvernement américain. Ce programme utilisait un large éventail de tactiques, y compris l’encadrement, le faux emprisonnement et l’assassinat de dirigeants, pour perturber le mouvement radical.
Entre 1973 et 1977, à New York et dans le New Jersey, Assata Shakur fut inculpé dix fois dans sept procès criminels distincts. Les accusations d’Assata Shakur allaient du vol de banque, tentative de meurtre de deux officiers de police et huit autres délits liés à la fusillade sur le New Jersey Turnpike. Parmi ces procès, trois donnèrent lieu à des acquittements; un à un désaccord du jury; un dans à un changement de juridiction; un donna lieu à un procès nul en raison de sa grossesse; et un à une condamnation. Trois actes d’accusation furent rejetés sans procès. Assata Shakur s’échappa de prison et a fui pour Cuba après sa condamnation pour la mort de l’agent de la sûreté du New Jersey, Werner Foerster.
Le 2 mai 2013, le FBI annonça qu’ils avaient augmenté la prime sur la tête d’Assata Shakur à 2 millions de dollars et la plaça sur sa liste des «terroristes les plus recherchés», faisant d’elle la première femme à être ainsi désignées et criminalisant efficacement la lutte de l’époque pour la liberté des noirs.
D’autres témoignages ont prouvé qu’aucun résidu d’arme ne fut retrouvée sur ses mains, ni qu’aucune de ses empreintes digitales ne fut trouvées sur les armes qui se trouvaient sur ​​les lieux. Néanmoins, Assata Shakur fut reconnu coupable par un jury entièrement blanc et condamné à la prison à vie.

6° Kandakes Amanirenas:

Amanirenas (également orthographié Amanirena) fut l’une des plus grandes kandakes ou reines-mères, qui régnèrent sur le royaume méroïtique de Kush. Elle régna entre 40 et 10 avant JC. Quand l’empereur romain Auguste imposa une taxe aux Koushites en 24, Amanirenas et son fils, Akinidad, conduisirent une armée de 30 000 hommes pour saccager le fort romain de la ville égyptienne d’Aswan. Ils détruisirent également les statues de César à Eléphantine.
Sous les ordres d’Auguste, le général romain Petronius riposta, mais rencontra une forte résistance de la part d’Amanirenas et ses troupes. Après plus de trois années de combats difficiles, les deux parties négocièrent un traité de paix. Les Romains acceptèrent de renvoyer leur armée en Egypte, de retirer leur fort, de rendre la terre aux Koushites et d’annuler la taxe.
La courageuse reine guerrière , Amanirenas est connu pour son combat à la loyal, côte à côte, avec ses propres soldats. Elle fut aveugle d’un œil après avoir été blessé par un Romain. Toutefois, l’ampleur de l’humiliation romaine n’a pas encore été divulguée puisque le compte Kushite de la guerre, écrit dans le script méroïtique, n’a pas été entièrement décodé.

7° Carlota Lukumí:

Carlota fut enlevée de sa tribu Yoruba, amené à Cuba enfant et contrainte à l’esclavage dans la ville de Matanzas, pour travailler à la récolte de la canne à sucre, dans les plus brutales des conditions.
Elle était lumineuse, musicale, déterminée et intelligente. En 1843, elle et une autre femme esclave nommée Fermina menèrent une rébellion organisée à la plantation de sucre Triumvarato. Fermina fut enfermé après que ses plans pour la rébellion furent découverts. Utilisant des tambours parlants pour communiquer secrètement, Carlota et ses compagnons d’armes libérèrent Fermina et des dizaines d’autres, et continuèrent à mener une insurrection armée bien organisée contre au moins cinq brutales plantations d’esclaves dans la région. Le courageux combat de Carlota dura un an avant qu’elle ne fut capturée, torturé et exécuté par les propriétaires terriens espagnols.

8° La reine Nzinga Mbande:

La Reine Nzinga Mbande fut une dirigeante très intelligente et puissante du XVII° siècle des Royaumes de Ndongo et de Matamba (Angola moderne). Vers la fin du XVII° siècle, Nzinga combattu courageusement et intelligemment pour la liberté de ses royaumes, les Portugais qui colonisèrent l’Afrique centrale pour contrôler le commerce des êtres humains en Afrique.
Pour augmenter la puissance militaire de son royaume, Nzinga offrit l’asile aux esclaves fugitifs et aux soldats africains formés par les portugais. Elle souleva la rébellion parmi le peuple encore à Ndongo, alors gouverné par les Portugais. Nzinga forma également une alliance avec les Hollandais contre les Portugais. Cependant, leurs forces combinées ne sont pas suffisantes pour chasser les Portugais. Après un nouveau repli stratégique à Matamba, Nzinga commença à se concentrer sur le développement du royaume comme puissance commerciale et passerelle vers l’intérieur de l’Afrique centrale. A la mort de Nzinga en 1661 à l’âge de 81 ans, Matamba était devenu un royaume puissant qui réussi à résister aux tentatives de colonisation portugaise pour une période prolongée. Son royaume ne fut intégré à l’Angola qu’à la fin du XIX° siècle.

9° Les prêtresses Nyabingi Muhumusa et Kaigirwa:

Muhumusa et Kaigirwa étaient dirigeantes redoutées du groupe de prêtresses Nyabingi d’Afrique de l’Est, influentes au Rwanda et en Ouganda de 1850 à 1950. En 1911 Muhumusa proclama qu’elle “allait chasser les Européens” et que “les balles des Wazungu se transformeraient en eau contre elle. “
Elle organisa la résistance contre les colonialistes allemands et fut finalement emprisonnée par les Britanniques à Kampala, en Ouganda, de 1913 à sa mort en 1945. Elle devint la première d’une lignée de prêtresses rebelles luttant contre la domination coloniale au nom de Nyabingi, et même après avoir été emprisonnée, elle inspira un vaste engouement populaire. Les britanniques adoptèrent une loi sur la sorcellerie en 1912, en réponse directe à l’efficacité politique de ce mouvement de résistance fondé sur la spiritualité.
En Août 1917, la “Nyabinga” Kaigirwa suivit les traces de Muhumusa, et mena la révolte de Nyakishenyi, avec l’appui du peuple unanime. Les responsables britanniques mirent sa tête à prix, mais personne ne voulait le réclamer. Après que les britanniques attaquèrent le camp Congo de Kaigirwa en Janvier 1919, tuant la plupart des hommes, Kaigirwa et le corps principal de combattants réussirent à échapper à l’armée et à s’échapper.
Cependant, les Britanniques s’emparent du mouton blanc sacré et la brûlèrent avant une convocation des principaux chefs. Après cet acte, une série de catastrophes affligea le commissaire du district qui avait tué le mouton. Ses troupeaux furent anéantis, son toit céda et un mystérieux incendie éclata dans sa maison. Kaigirwa tenta un autre soulèvement, puis s’en alla dans les collines, où elle ne fut jamais capturée.

10° Tarenorerer:

Tarenorerer d’Emu Bay dans le nord de la Tasmanie est fut leader australien indigène du peuple Tommeginne. Dans son adolescence, elle fut enlevée par les Aborigènes de la région de Port Sorell et vendu aux chasseurs blancs sur les îles du détroit de Bass, où ils appelaient Walyer.
Elle est devint une anglophone compétente et prit connaissance du maniement et du fonctionnement des armes à feu. En 1828, Tarenorerer retourna dans son pays dans le nord de la Tasmanie, où elle réunit un groupe d’hommes et de femmes de nombreux groupes pour engager la guerre contre les envahisseurs européens. Formant ses guerriers à l’utilisation des armes à feu, elle leur ordonna de frapper les Tawin luta (hommes blancs) lorsqu’ils étaient les plus vulnérables, entre le moment où leurs armes étaient déchargées et avant qu’ils ne soient en mesure de recharger.
Elle leur demanda également de tuer les moutons et les bœufs des Européens. G.A Robinson, qui fut chargé de rassembler les Aborigènes, fut informé par les chasseurs que Tarenorerer qui se tenait sur ​​une colline pour organiser l’attaque, abusa les colons et les défia de venir à eux et être transpercés.

Source : http://atlantablackstar.com/

Traduction #TeamOjal

 

7 grands chefs militaires africains qui repoussèrent l’oppression européenne ou arabe

L’histoire militaire africaine est la plus ancienne au monde. Ces armées africaines furent menées par certains des plus grands chefs militaires de tout les temps. Voici un coup d’œil sur sept des commandants les plus extraordinaires de l’histoire:

1° Hannibal Barca :

Né en 247 avant JC, alors qu’il n’y a pas d’image d’Hannibal existante, la médaille sur la photo ci-dessus est souvent utilisée pour représenter Hannibal et ses légendaires éléphants apprivoisés. Hannibal est considéré comme l’un des plus grands stratèges militaires de tous les temps, ses batailles aidèrent à construire l’histoire africaine. Hannibal commença à servir dans l’armée à l’âge de 17 ans, quand son père fut tué dans la bataille. En 218 avant JC, Hannibal et ses troupes combattirent durant la deuxième guerre punique dans les Alpes. Bien qu’Hannibal perde beaucoup d’hommes dans les Alpes, il continua à diriger des troupes pendant 15 ans, remportant plusieurs batailles, notamment la bataille de Cannae.



2° Toussaint Louverture :



La Révolution haïtienne fut menée par Toussaint Louverture, né en 1743, dans le but de rendre égaux maîtres et esclaves. Toussaint Louverture initia en 1791 à Saint-Domingue un soulèvement d’esclaves africains, qui, par la suite, créa l’Etat indépendant d’Haïti, portant ainsi la vile institution de l’esclavage à l’attention du monde. Louverture travailla également à l’amélioration de l’économie de Saint-Domingue, instaura le travail rémunéré dans les plantations, négocia le commerce et mit en place une armée formidable. Plutôt que la guerre, beaucoup de succès de Louverture furent le résultat de tactiques politiques et de stratégies militaires soigneusement élaborées pour défaire ses ennemis.



3° Shaka Zulu:



Né en 1787, en Afrique du Sud, Shaka Zulu fut incorporé dans les forces armées à 23 ans. Il gravit les échelons à un rythme rapide, s’avéra être particulièrement doué dans la stratégie et tactiques de combat. Il est devint le chef des Zulu en 1816 lorsque son père mourut. Shaka Zulu élabora plusieurs méthodes de combat, y compris l’utilisation de lances à manche court pour créer une meilleure couverture et plus de précision dans la bataille ; des formations militaires qui révélèrent optimal pour la victoire. Shaka Zulu instaura également une discipline de fer dans son armée qui fut légendaire dans toute la région. Ces changements et les progrès de l’armée conduisirent à de grands succès de la Zulu Nation, et a eu un effet durable sur l’histoire sud-africaine.



4° Taharqa:



Pharaon de la 25ème dynastie et souverain du Royaume de Kush, dans le nord du Soudan, Taharqa succéda à son père Piye, qui fut considéré comme étant le premier d’une série de rois nubiens qui régnèrent à travers l’Egypte pendant près d’un siècle. Taharqa dirigea l’une des armées les plus puissantes et la principale force internationale de l’époque, et des bustes et des monuments de lui étaient visible dans toute l’Egypte. Le succès de Taharqa au combat déboucha sur une période de paix dans lequel le pays prospéra.



5° Son Impériale Majesté Yohannes IV, Negusse Negest d’Éthiopie:



Ras Mengesha Yohannes est le fondateur de l’une des deux branches cadettes les plus élevés de la dynastie impériale éthiopienne Salomonienne. Défaisant les Égyptiens à la bataille de Gundet et Gura en 1876, Yohannes combattit pour la souveraineté éthiopienne. Ses efforts aboutirent à la restauration du droit de l’Ethiopie à importer des armes et des biens. Même si Yohannes mourut dans la bataille, ses efforts et son leadership militaire en façonnèrent l’histoire éthiopienne et restaurèrent leur pouvoir économique.



6° Tariq ibn Ziyad:



Tariq ibn Ziyad fut un général Maure qui dirigea la conquête de l’Espagne. Cette guerre est considérée comme l’une des guerres les plus influentes de l’histoire musulmane. À partir de 711, jusqu’en 720 avec la majorité de la péninsule ibérique sous domination Maure. Cette initiative permit de mettre fin à l’oppression des habitants et d’établir une forme de justice.


7° Hendrik Witboii:



Né dans une famille de chefs de Namibie en 1830, Hendrik Witboii fut le chef de Nama. Il a conduisit son peuple dans le Sud-Ouest africain en 1885, pour lutter contre la colonisation allemande. Apparaissant sur la plupart des billets de banque de la Namibie, il fut nommé le Heroe’s Acre en 2002, le président fondateur déclara à son sujet: « Le Kaptein Hendrik Witbooi fut le premier dirigeant africain a prendre les armes contre les impérialistes allemands et les occupants étrangers pour la défense de notre terre et l’intégrité territoriale. Nous, la nouvelle génération de la terre des braves, sommes inspirés par l’action révolutionnaire du Kaptein Hendrik Witbooi dans le combat contre les impérialistes allemands qui ont colonisé et opprimé nos peuples. Pour son esprit révolutionnaire et sa mémoire visionnaire nous offrons humblement notre honneur et le respect « .


Source : AtlantaBlackStar.com

Traduit par la Team OJAL



Les Coromantee, les esclaves Ashanti des Caraibes

Soldat du Royaume Ashanti

 

Coromantee (dérivé du nom du fort ghanéen pour les esclaves, le Fort Kormantine à Koromanti, Ghana.), également appelés Coromantins, Coromanti ou Kormantine était le nom anglais donné à l’origine aux esclaves Ashanti en Jamaïque, mais il devint synonyme de tous les groupes Akan de la Gold Coast ou du Ghana moderne. Le terme Coromantee est maintenant considéré comme un terme archaïque puisqu’il se réfère simplement au peuple Akan, et qu’il fut utilisé principalement dans les Caraïbes.
Les Coromantee venaient en fait de plusieurs groupes ethniques Akan et furent déportés de manière séparée dans les colonies européennes des Caraïbes, sur la base de leurs alliances ou non avec les Européens lorsqu’ils étaient encore à la Gold Coast (les Ashanti étant opposés aux Fanti et aux Britanniques furent expédiés à la Jamaïque et à la Barbade; Les Fanti, étant opposés aux Asante et aux Néerlandais furent envoyés vers les Guyanes, etc). En raison de leur tradition militariste et de leur langue Akan commune, les Coromantee organisèrent des dizaines de révoltes d’esclaves en Jamaïque et ailleurs dans les Caraïbes. Leur caractère farouche et leur nature rebelle devint si célèbre parmi les propriétaires de plantations blancs aux 18ème siècle qu’une loi fut proposée pour interdire l’importation d’africains de la Gold Coast en dépit de leur réputation de travailleurs solides.
Les Ashanti eurent une énorme influence culturelle (plus que tout autres peuple africains) à la Jamaïque, y compris chez les Neg Marrons jamaïcains dont la culture et la langue fut considérée comme une dérivation de l’Asante et du Twi. Les noms de certains leaders Coromantee célèbres comme Cudjoe, Quamin, Cuffy et Quamina correspondent respectivement aux prénoms Akan selon le jour de naissance Kodjo, Kwame, Koffi et Kwamina. Une grande partie de la population captive avait aussi des noms Akan selon les jours, comme le nom “Quashee” (une déformation de “Kwasi“) ce qui fut pour les planteurs britanniques un moyen d’impliquer la majorité des Ashanti. Le mot Coromantee devînt le terme jamaïcain britanniques pour signifier “Noir ou esclave“, de même, que les blancs étaient appelé “Obroni” (Blanc en langue Twi) par les africains captifs. Ce terme est encore utilisé et est considéré comme une insulte.

 

 
 

Histoire:

 

Origine:

 
Carte de l’Empire Ashanti et de la Gold Coast

 

Aux 17e et 18e siècles, les Africains captifs de la région de la Gold Coast, au Ghana actuel, furent déportés dans les colonies des Caraïbes. La Jamaïque reçut un pourcentage élevé d’Ashanti en vertu de l’alliance de l’Angleterre avec leur rivaux les Fanti. Les captifs Ashanti furent soit kidnappés ou pris en embuscade lors de conflits mineurs et déportés vers des forts en territoire Fanti (aujourd’hui la région centrale du Ghana) protégés par les britanniques, des forts comme Fort Kormantse et Fort William.

 

Fort William en 1890

 

À leur tour, les Fanti capturés lors de bataille avec les Ashanti alliée des Hollandais, furent déportés vers des forts néerlandais qui expédièrent leurs captifs dans les colonies néerlandaises (par exemple, les Guyanes d’Amérique du Sud). Les propriétaires d’esclaves blancs commencèrent à distinguer les Africains par lieu d’origine et associèrent des comportements et des caractéristiques sur la base de leur appartenance ethnique. Le terme “Coromantee” (en Twi: Kormantse), comme le mot déformée “Obeah”, viennent de la Jamaïque, qui fut considérée comme la capitale britannique de l’hémisphère occidental et là où de nombreuses lois pour les colonies britanniques furent écrites. Le mot Coromantee tire son origine de Fort Kormantse (aujourd’hui Fort Amsterdam, il fut vendu aux Pays-Bas les années suivantes), basé sur les terres Fanti protégées par les britanniques.
Les Coromantee partagent un langage commune aujourd’hui connu comme le twi (prononcé : «tchi»), et cette langue forma la base de l’appartenance à une organisation librement structurée de personnes qui socialisèrent et s’entraidèrent. Edward Long, un colon blanc jamaïcain du 18ème siècle qui préconisa fortement l’interdiction de la vente de Coromantee, nota que cette unité entre les groupes Akan joua un rôle important dans l’organisation des complots et des rébellions, malgré la dispersion géographique des Coromantee travers différentes plantations. L’unité organisationnelle de Coromantee, en raison de leur histoire commune, contribua également à une à créer une société de secours mutuel, groupe enterrement, et endroits pour profiter de divertissement social.

 

 

Culture historique:

 

La cérémonie du Yam observée par les groupes Akan

 

 
Avant d’être asservis les Coromantee faisaient généralement partie de groupes Akan très organisés et stratifiés tels que l’Empire Ashanti. Les états Akan n’étaient pas tous les mêmes, il existait quarante groupes différents au milieu du 17e siècle, mais ils partageaient un langage politique commun. Ces groupes partageaient également une mythologie un Dieu puissant, Nyame et des histoires d’Anansi en commun. Ces histoires Anansi seraient répartis dans le Nouveau Monde et sont respectivement devenus Anancy, Anansi Drew, ou frère Lapin en Jamaïque, aux Bahamas et dans le sud des États-Unis. Les Akan partageaient également le concept des noms selon le jour. La preuve de cela est visible dans les noms de plusieurs organisateurs de rébellion tels que Cuffy (Koffi), Cudjoe (Kodjo), ou Nanny (Nana).

 

 

Rébellions menées par des Coromantee:

 

 

La rébellion de 1690:

 

 

Traité reconnaissant les Marrons de Cudjoe comme une nation indépendante

 

Il y eut plusieurs rébellions dans les années 1700 attribuées aux Coromantee. Selon Edward Long, la première rébellion eut lieu en 1690. Entre les trois ou quatre cents esclaves de la paroisse de Clarendon, après avoir tué un propriétaire blanc, se saisirent d’armes à feu et de munitions et tuèrent un contremaître sur la plantation voisine. Une milice fut formé et écrasa finalement la rébellion, et le leader pendu. Plusieurs des rebelles fuirent et rejoignirent les Neg Marrons. Long décrit également l’incident au cours duquel un propriétaire d’esclaves fut maîtrisé par un groupe de Coromantee qui après l’avoir tué, lui coupa la tête, et transformèrent son crâne en bol. En 1739, le chef des Marrons Coromantee nommé Cudjoe (Kodjo) signa un traité avec les Britanniques assurant que les Marrons allaient être laissé tranquille à la condition qu’ils ne pas aider d’autres rébellions d’esclaves.

 

 
 

 

La rébellion d’Antigua de 1736:

 

En 1736, à Antigua, un esclave africain appelé “Prince Klaas” (dont le vrai nom était Court) fomenta un soulèvement dans lequel les Blancs seraient massacrés. Court fut couronné “Roi des Coromantee” dans un pâturage en dehors de la capitale de St. John’s. Ce que les observateurs blancs prirent pour un spectacle haut en couleurs, fut en réalité pour les esclaves une déclaration de guerre rituelle à l’encontre des esclavagistes. En raison de renseignements obtenus grâce à d’autres esclaves, les colons découvrirent le complot et l’endiguèrent. Prince Klaas et quatre de ses complices furent capturés et exécutés. Six esclaves furent pendus à des chaînes et moururent de faim, et cinquante-huit autres furent brûlés sur le bûcher. Le site de ces exécutions est l’actuel l’Antiguan Recreation Ground.

 

Le soulèvement des esclave de Berbice:

 

En 1763, une révolte d’esclaves eut lieu a Berbice dans l’actuel Guyana et fut dirigé par un Coromantee du nom de Cuffy ou Koffi et son adjoint Akra ou Akara. La révolte commença en Février 1763 jusqu’en 1764.Cuffy, comme Tacky naquit en Afrique de l’Ouest avant d’être réduits en esclavage. Il mena une révolte de plus de 2500 esclaves contre le régime de la colonie. Après l’acquisition d’armes à feu, les rebelles attaquèrent les plantations. Ils prirent l’avantage après la prise de maison de Peerboom. Ils dirent aux blancs à l’intérieur qu’ils pourraient quitter la maison, mais dès qu’ils la quittèrent, les rebelles en tuèrent un grand nombre et a firent plusieurs prisonniers, dont la femme d’un propriétaire de plantation que Cuffy garda comme épouse.

 

 

Après plusieurs mois, un litige entre Cuffy et Akra conduisit à une guerre entre les deux. Le 2 Avril 1763 Cuffyécrivît à Van Hoogenheim disant qu’il ne voulait pas d’une guerre contre les Blancs et proposa une partition de Berbice avec les Blancs occupant les zones côtières et les noirs à l’Intérieur des terres. La faction d’Akaragagna et Cuffy se suicida. L’anniversaire de la révolte de Cuffy, le 23 Février est le Republic Day du Guyana, et Cuffy y est un héros national et il est commémoré par un grand monument dans la capitale Georgetown.

 

La conspiration de 1765: 

 

Les Coromantee furent aussi derrière une conspiration en 1765 en vue d’une révolte. Les chefs de la rébellion scellèrent un pacte avec un serment. Les leaders Coromantee Blackwell et Quamin (Kwame) et tuèrent des soldats dans une embuscade dans un fort près de Port Maria ainsi que autres Blancs dans la région. Ils visaient à s’allier avec les Marrons et à se partager la Jamaïque. Les Coromantee auraient donné aux Marrons les forêts Jamaïque, tandis que les Coromantee auraient contrôlé les terres cultivées. Les Marrons refusèrent à cause de leur traité et de leur l’accord existant avec les britanniques.

 

La Rébellion de 1766:

 

Trente-trois Coromantee nouvellement débarqués tuèrent au moins 19 blancs dans la paroisse de Westmoreland. Il furent découvert lorsqu’un un jeune esclave les dénonça. Tous les conspirateurs furent exécutés ou vendus.

 

La rébellion de “Bussa” à la Barbade en 1816:

 

La Barbade fut également une étape point commerciale majeure où les esclaves de la Gold Coast (Ghana actuel) furent déporté avant d’être dispersés vers d’autres colonies britanniques comme la Jamaïque et la Guyane britannique. Le 14 Avril 1816 une révolte d’esclave, également connu sous le nom de “rébellion de Bussa” fut menée par un esclave du nom de Bussa. On connait peu de chose de la vie de Bussa avant la révolte; les historiens sont en conflit quant à ses origines possibles.
Il est très probable que Bussa fut un Coromantee, mais il y a aussi des doutes raisonnables qui font penser qu’il aurait pu être un descendant du peuple Igbo. Il est également possible que Bussa ait eu deux ascendances, puisque les captifs importés avant la rébellion provenaient principalement de la Gold Coast et avaient subi la créolisation ultérieure aux populations esclaves de l’île. L’incident de Bussa, ainsi que d’autres rébellions répété à travers les Caraïbes, avaient poussé le gouvernement colonial britannique à adopter le Slavery Abolition Act en 1833, c’est à dire la fin officielle de l’esclavage en tant qu’institution dans l’ensemble de ses territoires dans les Caraïbes.

 

La conspiration de Denmark Vesey en 1822:

 

Denmark Vesey

 

En 1822, un complot fomenté par des esclaves aux États-Unis venus de la Caraïbe fut organisé par un esclave nommé Denmark Vesey ou Télémaque. L’historien Douglas Egerton suggéra que Vesey pourrait être un Coromantee (une personne parlant Akan) l’origine, d’après les dire d’un charpentier noir libre qui connu Vesey vers la fin de sa vie. Inspiré par l’esprit et les actions des esclaves révolutionnaire durant la Révolution haïtienne de 1791, et furieux à la fermeture de l’Eglise africaine, Vesey commença à planifier une révolte.
Son insurrection, qui devait avoir lieu le jour de la fête nationale, le 14 Juillet 1822, devint notoire pour des milliers de Noirs à travers Charleston et le long de la côte de la Caroline. Selon le complot Vesey et son groupe d’esclaves et de Noirs libres devaient exécuter leurs esclavagistes et libérer temporairement la ville de Charleston. Vesey et ses partisans avaient l’intention de naviguer pour Haïti afin d’échapper aux représailles. Deux esclaves opposés au plan de Vesey révélèrent l’intrigue. Les autorités de Charleston accusèrent 131 hommes de conspiration. Au total, 67 hommes furent condamnés et 35 pendus, y compris Denmark Vesey.

 

La rébellion de Demerara en 1823:

 

Les Coromantee obligent les soldays européens, dirigés par le Lt Brady, à battre en retraite au Guyana

 

Quamina (Kwamina) Gladstone, un esclave Coromantee de Guyane britannique (le Guyana actuel), et son fils Jack Gladstone menèrent la rébellion de Demerara en 1823, l’une des plus grandes révoltes d’esclaves dans les colonies britanniques avant que l’esclavage ne fut aboli. Il était un charpentier de métier, et travaillait sur une propriété détenue par Sir John Gladstone. Il fut impliqué dans la révolte par les autorités coloniales, arrêté et exécuté le 16 Septembre 1823. Il est considéré comme un héros national en au Guyana, et il y a des rues de Georgetown et des village de Beterverwagting sur la côte Est de Demerara, à son nom.
Le lundi 18 Août 1823, Jack Gladstone et son père, Quamina, deux esclaves d’une riche plantation (qui avaient adopté le nom de famille de leur maître par convention) menèrent leurs pairs à la révolte contre les conditions difficiles et les mauvais traitements. Ceux qui furent sur la plantation sur Le Resouvenir, où se située la Smith’s Chapel, se révoltèrent. Quamina Gladstone fut membre de cette église. La population de la ville se décomposait ainsi suit: 2500 Blancs, 2500 Noirs affranchis, et 77.000 esclaves; Quamina fut l’un des cinq diacres de la Congrégation peu de temps après son arrivée à la Smith’ Chapel. À la suite aux mesures adoptées, visant à améliorer le traitement des esclaves dans les colonies, Jack entendit une rumeur selon laquelle leurs maîtres avaient reçu des instructions pour les libérer, mais refusaient de le faire.
Dans les semaines précédant la révolte, il demandé confirmation de ces rumeurs par d’autres esclaves, en particulier ceux qui travaillaient pour ceux qui étaient en mesure de le savoir: il obtînt ainsi des informations de Susanna, femme de ménage et maîtresse de John Hamilton maitre de la plantation Le Resouvenir; de Daniel, le serviteur du gouverneur; de Joe Simpson de la plantation Le Reduit, et d’autres. Plus précisément, Joe Simpson écrivit une lettre qui disait que leur émancipation était imminente, mais qui fallait être patient. Jack écrivit une lettre (signant au nom de son père) aux membres de la chapelle pour les informer de cette “nouvelle loi“.

 

Gravure de William Blake illustrant “un nègre pendu par ses côtes à une potence

 

Étant très proche de Jack, il soutînt les aspirations de son fils à être libre, en soutenant la lutte pour les droits des esclaves. Mais en restant rationnel, et en respectant les conseils du pasteur Smith, il lui demanda de dire aux autres esclaves, en particulier aux chrétiens, de ne pas se rebeller. Il envoya Manuel et Seaton pour cette mission. Quand il sut que la rébellion était imminente, il exhorta à la retenue, et fit promettent aux autres esclaves de se contenter d’une grève pacifique. Jack poussa des dizaines de milliers d’esclaves à se soulever contre leurs maîtres. Après la défaite des esclaves lors d’une grande bataille à Bachelor’s Adventure, Jack fuit dans les bois. Une “forte récompense” de mille florins fut offerte pour la capture de Jack, Quamina et d’une vingtaine d’autres «fugitifs». Jack et son épouse furent capturés par le capitaine. McTurk au Château Margo le 6 Septembre après une confrontation de trois heures. Quamina toujours en fuite fut capturé le 16 Septembre dans les domaines de Château Margo. Il fut exécuté, et son corps fut suspendue dans les chaînes par les côte au bord d’un chemin public.

 

Le projet de loi pour interdire l’importation de Coromantee en Jamaïque:

 

Edward Long, administrateur colonial, historien et auteur britannique

 

En 1765, un projet de loi fut proposé pour empêcher l’importation de Coromantee mais ne fut pas accepté.Edward Long, un écrivain anti-Coromantee déclara:

Un tel projet de loi, s’il est adopté frapperait à la racine même du mal. Plus aucun Coromantee n’infesterait ce pays, mais plutôt que leur race sauvage, l’île serait ravitaillée avec des Noirs d’une disposition plus docile et plus encline à la paix et à l’agriculture. 

Les Colons trouvèrent par la suite des moyens pour séparer les Coromantee les uns des autres, en les logeant séparément, en les plaçant avec d’autres esclaves, et avec une surveillance plus stricte des activités. Puisque les groupes comme les Igbo n’étaient pas connu pour être enclin à devenir des marrons, les femmes Igbo furent accouplées avec les hommes Coromantee afin de soumettre ces derniers à l’idée que les femmes Igbo étaient liés au lieu de naissance de leurs premiers-nés.

 

Assimilation:

 

D’autres révoltes Coromantee suivirent, mais celles-ci furent toutes rapidement matées. Les Coromantee (les esclaves et les marrons en fuite) et les Akan déportés depuis le Ghana, influencèrent, en fin de compte, le gros de la culture noire jamaïcaine: la langue, l’architecture et la nourriture. Après l’abolition de l’esclavage par les britanniques en 1833, leur influence et leur réputation commença à décliner en tant que Coromantee furent pleinement intégrés à la société jamaïcaine largement d’inspiration britannique.
Cependant, les mots Twi constituent une grande partie de l’influence africaine dans le patois jamaïcain. La langue twi influença également la population Marron jamaïcaine (le Maroon Spirit language).

 

Remarques:

 

  • Behn, A., Gallagher, C., & Stern, S. (2000). Oroonoko, or, The royal slave. Bedford Cultural Editions. Boston: Bedford/St. Martin’s.
  • Williams, Brackette (1990), “Dutchman Ghosts and the History Mystery: Ritual, Colonizer, and Colonized Interpretations of the 1763 Berbice Slave Rebellion“, Journal of Historical Sociology: 133–165, doi:10.1111/j.1467-6443.1990.tb00094.x.
  • Egerton, Douglas R. He Shall Go Out Free: The Lives of Denmark Vesey, 2nd ed. Lanham: Rowman and Littlefield, 2004.
  • Bryant, Joshua (1824). Account of an insurrection of the negro slaves in the colony of Demerara, which broke out on the 18th of August, 1823. Georgetown, Demerara: A. Stevenson at the Guiana Chronicle Office.
  • Hutner, Heidi (1993). Rereading Aphra Behn: History, Theory, and Criticism. University of Virginia Press. ISBN 0-8139-1443-4
  • Thornton, John K. (2000). War, the State, and Religious Norms in “Coromantee” Thought: The Ideology of an African American Nation– Possible pasts: becoming colonial in early America. ISBN 0-8014-8392-1.
  • Viotti da Costa, Emília (18 May 1994). Crowns of Glory, Tears of Blood: the Demerara Slave Rebellion of 1823. ISBN 0-19-510656-3.

 

 

 

References:

 

 

  • Crooks, John Joseph (1973), Records Relating to the Gold Coast Settlements from 1750 to 1874 (London: Taylor & Francis), p. 62. ISBN 978-0-7146-1647-6
  • Search the Voyages Database“. slavevoyages.org. Retrieved 14 February 2015.
  • Patois prophets leading us astray“. jamaica-gleaner.com. Retrieved 14 February 2015.
  • Quashee“. Dictionary.com. Retrieved 14 February 2015.
  • Philosophy of Survival: Anancyism in Jamaican Pantomime” (pdf). The Society for Caribbean Studies Annual Conference Papers 2: 1471–2024.
  • Egglestone (2001), pdf.
  • Long, Edward (1774). “The History of Jamaica Or, A General Survey of the Antient and Modern State of that Island: With Reflexions on Its Situation, Settlements, Inhabitants, Climate, Products, Commerce, Laws, and Government
  • Brian Dyde, A History of Antigua, London and Oxford: Macmillan Education, 2000.
  • Smith, Simon David (2006). Slavery, Family, and Gentry Capitalism in the British Atlantic: The world of the Lascelles, 1648–1834. Cambridge University Press. p. 116. ISBN 0-521-86338-4.
  • Ishmael, Odeen (2005). The Guyana Story: From Earliest Times to Independence (1st ed.). Retrieved 6 July 2008.
  • David Granger (1992). “Guyana coins”. El Dorado, 2nd Issue: pp. 20–22. Retrieved 6 July 2008.
  • Denmark Vesey“, Knob Knowledge, Daniel Library, The Citadel, The Military College of South Carolina.
  • About The Citadel“, Office of Public Affairs, The Citadel, The Military College of South Carolina, May 2001.
  • Sheridan, Richard B. (2002). “The Condition of slaves on the sugar plantations of Sir John Gladstone in the colony of Demerara 1812 to 1849” (pdf). New West Indian Guide 76 (3/4): 243–269.
  • Révauger, Cécile (October 2008). The Abolition of Slavery – The British Debate 1787–1840. Presse Universitaire de France. pp. 105–106. ISBN 978-2-13-057110-0.
  • PART II Blood, sweat, tears and the struggle for basic human rights“. Guyana Caribbean Network. Retrieved 21 November 2009.
  • The Demerara Slave Uprising“. Guyana News and Information. Retrieved 20 November 2009.
  • Behn, Gallagher and Stern (2000).
  • Mullin, Michael (1995). Africa in America: slave acculturation and resistance in the American South and the British Caribbean, 1736–1831. University of Illinois Press. p. 26. ISBN 0-252-06446-1.
  • BMC Evolutionary Biology – Full text – Interdisciplinary approach to the demography of Jamaica“. biomedcentral.com. Retrieved 14 February 2015.

 

 

Traduction #Team Elimu

Henry “Box” Brown, l’esclave qui s’est posté vers la liberté

La Résurection d’Henry “Box” Brown à Philadelphie est une lithographie de Samuel Rowse publiée en 1850

Henry Brown est né esclave en 1815 dans le comté de Louisa, en Virginie. En 1830, il est envoyé à Richmond, la capitale de l’État, pour travailler dans une usine de tabac. Il se marie alors avec une autre esclave, Nancy, avec laquelle il a au moins trois enfants. Brown utilise son salaire pour payer le maître de Nancy pour le temps qu’elle passe auprès de ses enfants. Mais en 1848, sa femme et ses enfants sont vendus à un marchand d’esclaves et envoyés en Caroline du Nord, sans qu’Henry Brown ne puisse s’y opposer. 

 

 

Dès lors, Henry Brown est décidé à gagner sa liberté. Avec l’aide d’un ami, l’affranchi James C. A. Smith et un sympathisant blanc qui exerçait le métier de cordonnier, nommé Samuel Smith, Brown met au point un plan pour se faire lui-même envoyer dans une boîte par voie postale, faisant passer le colis pour envoi de denrées habituelles. Brown paie alors Samuel Smith avec l’argent accumulé par un travail acharné, lequel avait pris contact avec l’abolitionniste de Philadelphie James Miller McKim. McKim accepta de recevoir la boîte. Brown est enfermé dans une boîte de bois et envoyé de Richmond à destination de Philadelphie, ce qui représente un voyage de 442 kilomètres. La boîte mesure 1,50 mètre de profondeur, 1,20 mètre de large et moins d’un mètre de long; Brown mesure 1,73 mètre et pèse 91 kg. Pendant le voyage, qui commence le 23 mars 1849, la boîte de Brown transite de plusieurs façons: chariot, puis voie ferrée, puis bateau à vapeur, puis chariot, puis voie ferrée, sur un ferry, puis voie ferrée et enfin par chariot de livraison. À plusieurs reprises les manutentionnaires placent la boîte à l’envers ou la manipulent violemment, mais Brown reste impassible et jamais ne trahit sa présence. Grâce à la chance et à sa force de caractère, Brown endure le voyage de 26 longues heures.
 
À l’arrivée, la boîte contenant Brown est reçue par Miller McKim, William Still et d’autres membres du “Comité de vigilance de Philadelphie“. Quand Brown est libéré, il prononce cette phrase célèbre qu’une des personnes présentes rapporte: « Comment allez-vous, messieurs ? » Il chante alors un psaume tiré de la Bible choisi pour l’occasion.
 
Henry Brown devient un porte-parole célèbre de la Société contre l’esclavage (Anti-Slavery Society). On lui donne le surnom de “Box” (boîte ou caisse) lors de la convention contre l’esclavage de Boston, en mai 1849, à la suite de quoi il utilisa désormais le nom d’Henry Box Brown. Il publie deux versions de son autobiographie, la première à Boston en 1849 et la seconde en Angleterre en 1851, Récit de la vie d’Henry Box Brown (Narrative of the Life of Henry Box Brown). Brown organise l’exhibition d’un panorama émouvant intitulé Miroir de l’esclavage dans le Nord-Est des États-Unis avant d’être obligé d’émigrer en Angleterre, à la suite de l’adoption en 1850 de la loi sur les esclaves fugitifs (la Fugitive Slave Act). Brown fait le tour de l’Angleterre avec son panorama anti-esclavage durant les dix années qui suivent, qui se tient plusieurs centaines de fois par an et visitant presque toutes les villes pendant cette période.
 
Brown se produit dans les spectacles anglais pendant 25 ans, jusqu’en 1875. Dans les années 1860, il commence en jouant le rôle d’un mesmériste, puis peu de temps après comme conjurateur, sous les noms de scène Prof. H. Box Brown et le Prince Africain. Il se marie une seconde fois et fonde une nouvelle famille. En 1875, il retourne aux États-Unis avec une pièce familiale sur la magie.
 
La Résurrection d’Henry Box Brown à Philadelphia, une lithographie de Samuel Rowse, décrivant Henry Brown sortant de la caisse de transport à Philadelphie fut publiée pour aider à lever des fonds pour produire des fonds pour le panorama anti-esclavagiste de Brown. Il ne subsiste qu’une seule des trois lithographies originales connues, conservée dans la collection de la Virginia Historical Society de Richmond.
 
Un monument est dédié à Henry “Box” Brown le long du Canal Walk dans le centre de Richmond, une sculpture en acier reproduisant la caisse avec laquelle il s’était échappé.
 
En 1997, Brown fut le sujet d’une pièce de Tony Kushner intitulée Henry Box Brown or the Mirror of Slavery.
 
 
 

Bibliographie

 
  • Brown, Henry, Narrative of the Life of Henry Box Brown, Manchester, England, Lee and Glynn,‎ 1851
  • Brown, Henry, Narrative of the Life of Henry Box Brown, Oxford University Press,‎ 2003 (version révisée avec une introduction de Richard Newman, auparavant d’Henry Louis Gates, Jr.
  • Ruggles, Jeffrey, The Unboxing of Henry Brown, Richmond, Virginia, Library of Virginia,‎ 2003
  • Levine, Ellen, Henry’s Freedom Box: A True Story from the Underground Railroad, New York, Scholastic Press,‎ 2007
 
 

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé «Henry Box Brown»

traduction #TeamElimu

6 Faits intéressants au sujet de Gaspar Yanga

Contexte

 
On connait peu de chose au sujet du révolutionnaire Gaspar Yanga. D’après les archives historiques disponibles, Yanga fut réduit en esclavage en Nouvelle-Espagne, mais il réussit à se libérer de la servitude pour créer l’une des premières villes libres noires des Amériques après le début de la traite négrière atlantique.
 
 

Le Mexique avait une grande population d’esclaves africains

 
La Nouvelle-Espagne (le Mexique moderne) était le foyer de certains des pires esclavagiste d’Amérique latine. De nombreux chercheurs pensent que la colonie avait le deuxième plus grand nombre d’esclaves africains, après le Brésil et avait développé la plus grande population noire libre des Amériques après que l’esclavage ne fut aboli.
 
Selon l’érudit afrodescendant Herman L. Bennett :
 

“Un recensement de 1646 dénombra 35089 Africains et 116529 personnes d’ascendance africaine en Nouvelle-Espagne. Avec la cessation de la traite des esclaves, la population esclave de la Nouvelle Espagne baissa régulièrement, “

 
 

 L’établissement d’une société Noire libre à Veracruz

 
En 1570, Yanga se libéra de l’esclavage et aida d’autres esclaves noirs à échapper vers les hautes terres près de Veracruz, pour créer une société libre là-bas. Le terrain et la position géographique offrirent une protection naturelle à la colonie pendant 30 ans, jusqu’à ce que les esclavagistes espagnols ne se lancent dans une campagne visant à ramener le territoire sous son contrôle. Selon le Wall Street Journal, ce territoire existe encore aujourd’hui, et en 1932, il fut rebaptisé Yanga en son honneur.
 
 

L’attaque de 1609 

 
Yanga était alliés avec un ancien esclave originaire d’Angola nommé Francisco de la Matosa qui a commandait, lui aussi un groupe d’esclaves libérés. Ils décidèrent de travailler ensemble pour se défendre contre l’agresseur espagnol. Yanga proposa de faire la paix avec les espagnols, en promettant de cesser les raids et d’aider d’autres africains à fuir l’esclavage en échange de l’autonomie. Les espagnols rejetèrent la proposition de paix et en 1609 envahirent la région avec 500 hommes portant des armes à feu. Alors trop vieux pour se joindre physiquement à la lutte, Yanga confia à Matosa le soin de mener la charge avec 100 combattants de la liberté équipé d’armes à feu, et environ 400 autres portant des machettes, des arcs et des flèches, des pierres et d’autres armes rudimentaires. Bien que les Marrons avaient une puissance de feu moindre, ils connaissaient le terrain et utilisèrent cet avantage pour causer des pertes importantes chez les espagnols.
 
 

Les conséquences de l’attaque de 1609

 
 
La bataille de 1609 se termina sans vainqueur clair. Les espagnols réussirent à brûler la ville, mais ne réussirent pas à soumettre les Marrons qui les repoussèrent dans les zones environnantes et qui continuèrent leurs raids pour aider les esclaves à s’enfuir. Après deux ans, les espagnols furent contraints de s’asseoir avec Yanga pour négocier un traité de paix. Le traité fut signé le 3 octobre 1618 et San Lorenzo de los Negros de Cerralvo fut établi en tant que région autonome pour les Noirs libres. La ville resta, la plupart du temps, en paix, jusqu’à l’époque moderne, quand elle fut rebaptisée Yanga.
 
 

L’héritage de Yanga

 
 
En 1871, le maire de Mexico, l’écrivain et historien Vicente Riva Palacio proclama Yanga “héros national du Mexique” et El Primer Libertador de las Americas ou premier libérateur des Amériques. La ville est maintenant composée de quelque 22000 personnes métissées ou mestizo qui ont un carnaval annuel, tous les 10 août, célébrant la révolution victorieuse de Yanga. Il y a aussi une statue qui fut érigée dans les années 1970 commémorant la victoire de Yanga.
 
 
Source : http://atlantablackstar.com/
Traduction Elimu