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Incroyable: Zimmerman porte plainte contre la famille de Trayvon MARTIN

Est-ce que vous vous rappellez du vigile qui avait assassiné de sang froid un jeune garçon de 17ans sans défense nommée Trayvon Martin il y a six ans? La nouvelle avait fait couler beaucoup d’encre, amené de très nombreuses personne dans la rue pour protester, puis s’en est suivis un procès.

Le premier scandal est la décision du juge: Zimmerman avait été acquitté dans le procès le plus controversé de ces dernières années! Sortis blanchi, ce désormais militant suprématiste blanc entame une action en justice contre la famille de la victime. La somme réclamée est d’une indécence spectaculaire : 100 000 000 de dollars US. CENT MILLIONS. Rien que ça. En dommages et intérêts, alors qu’il n’a même pas été condamné pour un meurtre.

Dans quel système égalitaire pourrait-on voir ce genre de choses se produire? Cet ignoble individus devrait être derrière les barreaux depuis longtemps maintenant, et sûrement à perpétuité, mais rien de cela ne se produit. L’impartialité de la justice américaine est bien connue. L’homme n’est même pas policier, c’est un simple vigile!!

Il faut savoir que l’avocat de Zimmerman s’appelle Larry Klayman et il semble bien être l’avocat du milieu suprématiste blanc. Il n’avait pas eu honte à l’époque de demander l’expulsion du président Barack Obama. Un suprématiste bon teint donc.

L’avocat de la famille, Ben Crump a sobrement accusé le vigile de “persécuter des personnes dont la vie a été anéantie par ses propres actes néfastes” selon des propos rapportés par le Huffington Post.

Cette “procédure en justice infondée et dangereuse se révélera n’être qu’une nouvelle tentative de défendre l’indéfendable et une nouvelle tentative éhontée de tirer profit des vies et de la douleur des autres”, a-t-il prédit.

C’est une honte absolue, nous pensons à la famille MARTIN broyée par le système judiciaire négrophobe Américain. Force et courage à eux pour traverser cette nouvelle épreuve

Rokhaya Diallo au centre de discussions extrêmement haineuses

 

On apprend grâce au compte twitter de Rokhaya Diallo que des personnes se rassemblent sur un obscur site internet pour discuter tranquillement de comment la tuer ou la violer. Voici les propos en question.

Ces propos seraient passible de tribunal, enfin on l’espère. Si l’exécutif dit vouloir réguler internet (et nous ne sommes pas forcément pour) pour contrer les messages de haine, comment ne pas commencer par ces gens?  Quel horreur pour cette militante, qui de fait ne réclame rien de spécialement extravagant, de se retrouver au sein de discussions de cette nature. Qu’a-t-elle bien pu faire pour mériter une telle haine?

Nous n’avons aucunement besoin de partager ses opinions pour pouvoir la soutenir sans réserve. D’ailleurs elle reçoit beaucoup de soutiens suite à ces attaques gratuites. Ces comportements sont ignobles, Rokhaya Diallo a bien du courage de continuer à militer dans ces conditions. Force et courage à elle!!

Edit: depuis les commentaires haineux ont été effacés par la plateforme

 

Comment nous tuons nos fils bien avant qu’ils ne meurent dans la rue

L’article original a été posté sur Medium. Nous avons vu que ce message n’est pas porté dans le monde francophone, donc nous avons entrepris de traduire les propos de cette maman qui se fait appeler Ms. Melanian sur le réseau.

Il y a beaucoup de femmes noires qui prient pour «un bon homme noir», mais ce sont généralement les mêmes qui tuent cette bonté chez leurs propres fils. Ce sont elles qui causent des dommages irréversibles à sa psyché bien avant les écoles et la société.

Incapable de regarder le récent et  horrible moment où l’on voyait une mère battant son fils âgé de 7 ans et menaçant de «lui casser la figure» pour avoir manqué de respect à son enseignant, on m’a rappelé comment j’ai tué mon propre fils, bien avant sa disparition, il y a 5 ans.

Ce n’est pas de la discipline! C’est assassiner l’âme de votre enfant!

 

L’article évoque le buzz qu’a suscité cette maman qui a attrapé son fils dans une manifestation et l’a corrigé devant tout le monde à Baltimore

En grandissant, mon fils m’aimait plus que la vie, mais je lui ai fait craindre pire que la mort. J’ai crié sur lui, je l’ai battu pour avoir semé la pagaille, je l’ai menacé pour m’avoir dérangé et j’ai osé lui demander de pleurer lorsqu’il faisait du mal. J’ai brisé des promesses que je lui avait fait, je lui ai refusé les étreintes et les bras aimants. Surtout, j’ai brisé sa confiance envers mon rôle divin de mère.

Le passé qui me hantait depuis 40 ans a refait surface lors de la couverture nationale d’une mère battant son fils à Baltimore dans le Maryland il ya plusieurs années. Saluée, élue “Mère de l’année” par les médias encourageant la société à croire que nos fils doivent être vaincus car ils ne semblent pas être bons.

J’ai été scandalisée par son comportement méchant comme beaucoup de mères. Certaines parce qu’elles n’humilieraient jamais leurs fils en public de manière aussi dégradante et d’autres parce que, comme moi, vivaient depuis assez longtemps déjà pour déjà regretter d’avoir ainsi violé leurs précieux dons de Dieu de la pire des manières.

Nos fils souffrent d’une mort lente, cruelle, mais invisible, lorsque leur mère est la première à les appeler mauvais garçon, la première à leur crier NON et à les arrêter. Son esprit est brisé quand c’est elle qui lui dit qu’il ne peut pas faire cela, ne devrait pas faire cela, et qu’il vaut mieux ne pas penser à faire autre chose que ce que ‘Maman’ permet.

J’ai entendu de jeunes mères dire: «Il veut juste que je l’enlace» Mais même en le sachant, choisissent de l’ignorer. Ou bien, “il agit juste comme un bébé” alors qu’en fait il l’est. J’ai vu qu’elle lui hurle dessus, l’appelle par des noms péjoratifs et le gifle en public. À la maison, elle l’enferme quand il pleure, ignore son besoin d’être couvé et permet à d’autres de le frapper pour le rendre dur. Elle lui dédaignera l’exploration du fonctionnement des choses et le félicitera d’agir comme un clown.

Quand il grandit, elle est la première à prendre parti contre lui quand il est accusé d’avoir mal agi et est fier de l’embarrasser et de l’humilier pour impressionner ses accusateurs. Il n’est pas étonnant qu’il s’en retourne vers les rues sans se soucier de la vie, à la recherche de cette douleur familière de la mort jusqu’à ce qu’elle le trouve.

Les réseaux sociaux sont criblés de messages de femmes noires qui crient au sujet des hommes «pas bons» qui ont ruiné leur vie et leur ont brisé le cœur, mais combien de ces femmes se sont jamais arrêtées pour penser que nous, mères noires, élevons ces hommes.

La vérité est qu’il n’existe pas de Noir “mauvais”, brisés oui, mais personne n’entre dans cette vie «mauvais» et personne n’aspire à devenir “mauvais”. De mauvaises choses peuvent façonner son monde et c’est dans son utérus que commence son monde . S’il reçoit une protection et un amour suffisamment fort de sa mère – même sans la présence de son père, rien dans la vie ne pourrait le briser ou le rendre un homme mauvais.

Comme dans les déclarations virales d’aimer l’homme Noir, de Monique, de nombreuses femmes noires ressentent la même chose, mais on ne peut jamais rien dire de substantiel qui guérisse les plaies du Noir jusqu’à ce que nous présentions pour la première fois des excuses sincères pour le tort que nous avons commis en tant que mères, envers notre peuple. Nos fils qui grandissent dans ces hommes. Ensuite, collectivement, nous devons changer nos comportements à leur égard.

Bien que je ne puisse pas me souvenir de toutes les choses ignobles que j’ai faites à mon fils (et à son petit frère), il y a quelques choses qui me hantent constamment; mon attitude intolérable face à son besoin de jouer, ma négligence à le prendre dans mes bras, à lui apprendre et à l’aider à apprendre par lui-même avec une tolérance compatissante; de l’avoir battu pour avoir commis des erreurs.

Ces choses auraient peut-être été conciliables dans son développement si elles avaient été occasionnelles, mais c’étaient des schémas extrêmes qui ont lentement détruit sa capacité à développer la confiance, la curiosité et l’estime de soi. Pour dissimuler mon horrible attitude en tant que mère, je l’ai habillé de beaux vêtements, lui ai appris à s’adresser à moi en tant que madame et à ne parler que lorsqu’on lui parle, pour que je puisse le montrer en public et me faire féliciter pour “un merveilleux travail”avec lui.

Puis vint les dommages irrémédiables. Son père est allé en prison avant sa naissance et y est resté près de 10 ans. Je suis donc parti à la recherche d’un autre «bon homme noir», en cherchant dans les boîtes de nuit où j’ai travaillé et joué. Mois après mois, j’emmenais différents hommes chez moi pour les présenter à mon fils.

Mon fils a été témoin de ce que je sombrais dans la toxicomanie, homme après homme et une foule d’amis peu recommandables qui allaient et venaient pendant que je remettais son corps à demi nourris dans sa chambre et que je poursuivais d’une manière qu’il n’aurait jamais du voir ni entendre.

J’ai commencé à me réveiller après qu’une de mes hurlements de rage ait tellement effrayé mon fils (à l’âge de 8 ans) qu’il a mouillé son pantalon. J’ai commencé à faire le ménage et à découvrir plus tard des choses horribles qui lui sont arrivées lorsque certains de ces personnages sombres entrent et sortent de ma maison pendant que je suis inconsciente

.Finalement, j’ai trouvé un homme à épouser, ayant trois autres enfants. Il s’avère que mon mari a aussi été tourmenté. Il ne m’a jamais fait confiance à cause de ce qu’il a vu sa mère faire, et pour un homme, aucune femme sur cette planète n’est meilleure que sa mère!

Ainsi, si la mère viciée d’un homme était aussi une menteuse, une tricheuse ou un mangeuse d’hommes méchant, peu importe la qualité d’une femme, il croit inconsciemment qu’il existe quelque part en elle les mêmes caractéristiques terribles de sa mère.

En fin de compte, j’ai dû échapper à mon mari, me découvrir, et finalement devenir un type de mère différent qui élève mes enfants avec une vie différente.

Mon fils aura 45 ans l’année prochaine et je ne lui ai pas encore présenté mes excuses pour le tort que je lui ai j’ai en l’élevant. Bien qu’il ait ensuite construit un conglomérat phénoménal d’entreprises avec d’autres hommes tourmentés, je savais qu’il était hanté par le passé que je lui avais raconté. Mais au lieu de le regarder dans les yeux et de dire: “Je suis désolée”, je baissais les yeux dans une honte muette dans les rares moments où il se présentait; alors finalement, il a cessé de venir.

Je raconte cette histoire, ne sachant pas si je le reverrai vivant, que d’autres mères font les mêmes erreurs et que je présente des excuses sincères à tous les hommes Noirs qui souffrent aux mains de leurs mères cruelles et inconscientes.

Peu importe les changements que j’ai apportés, je ne peux pas me racheter, car je ne peux pas revenir en arrière et annuler ce que j’ai fait. Mais si ceci est entendu de la même façon que je le sens dans mon cœur, nous, mères noires, pouvons changer la façon dont le monde traite nos fils à compter de ce jour, en modifiant la façon dont nous les traitons, en les élevant, en les respectant et en leur donnant procurant les effets éternels de son premier AMOUR.

En ce moment, dans le monde entier, le Noir est ciblé pour échouer parce que, même dans le pire des cas, il est meilleur que la plupart des autres – quand il le veut bien. En tant que mères, notre travail consiste à nourrir leurs cœurs, à protéger leurs esprits et à les inonder d’amour pour les préparer aux tribulations que la société leur a réservées.

Il s’agit d’aimer l’homme Noir – et nous ne pouvons pas lui déclarer notre amour en battant ses fils!

De toute évidence, il ne s’agit pas de nos fils, qui ne cherchent nullement à ignorer nos précieuses filles. Cependant, cela devrait servir à éclairer ce qui doit être fait pour eux aussi car, si nos fils sont la cible, nos filles en sont l’appât.

 

Traduit par Elimu

Source

Balotelli ? « Il est noir et il travaille à s’éclaircir » dérapage raciste du Président du Brescia

On apprend par l’intermédiaire du site 20minutes que le président du club de Brescia, où évolue le joueur de football Mario Balotelli à proféré des propos plus que douteux: “Le problème de Balotelli ? Il est noir et il travaille à s’éclaircir »

Des propos que le communiquant du club a qualifié de “plaisanterie”, avant que ledit président la ramène à nouveau disant que le soucis est qu’on parle trop de Balotelli à cause des problèmes de racisme. Il faudrait rester focus sur le plan sportif selon lui.

Balotteli semble isolé dans son club

Sûrement que cet homme ne comprend pas que des cris de singes peuvent blesser un être humain? Peut-être considère-t-il que c’est de la coquetterie de se plaindre d’actes racistes? A-t-il conscience du message de banalisation du racisme qu’il divulgue? Est-ce que les petits en récréation ne vont pas eux aussi, à leur tour, banaliser comme leurs parents les actes racistes qui ont lieu dans les stades?

On en revient donc à la responsabilité des dirigeants du football Italien et européen plus globalement qui ne cessent, années après années, d’excuser, minimiser, banaliser voir valider toutes sortes de comportements qui portent atteinte à l’intégrité de leurs joueurs. Sûrement qu’ils savent que la plupart de leur supporters sont d’accord avec ces actes…sûrement qu’ils sont eux-mêmes d’accord avec ces pratiques.

Quoi qu’il en soit il ne s’agit pas de leur opinion dont on parle. On se changera pas un raciste en homme tolérant avec une plainte judiciaire, mais au moins on peut le faire taire! Les joueurs de football sont incapables d’union face à la banalisation du racisme dans les stades. Pourtant ils forment les rangées des meilleurs joueurs de chaque championnat, de beaucoup de sélections nationales. Que faut-il pour qu’ils se réveillent et agissent là où leur dirigeants ne bougent pas le petit doigt?

Voyez par vous-même. Est-ce que cette génération de joueurs apprendra à courber l’échine façon nouveaux tirailleurs ou bien vont-ils véritablement se réveiller et imposer le respect qui leur ai dû? Affaire à suivre…

 

Pourquoi Les Misérables de Ladj Ly est un film important

SPOILER ALERT!!!

Les misérables de Ladj Ly est l’adapation d’un court métrage du même nom qui avait déjà été nommé aux César 2018. C’est un film qui relate l’arrivée d’un policier de province (Damien Bonnard ) au sein d’une équipe de la bac qui tourne dans la cité des bosquets à Montfermeil dans l’emblématique 9.3. Il découvre l’insoutenable quotidien sur ces territoires lorsqu’il s’agit de la relation police/jeunes de cité. On découvre dans cette cité que c’est un petit Etat dans l’Etat. Il y a  un certain Maire, qui est en fait le président  (Steve Tientcheu ), il y a des diplomates, un corps des armées, une coopération internationale (les gitans) et bien entendu une économie interne (le marché) avec ses différents acteurs. Tout roule à peu près bien jusqu’à une certaine bavure.

C’est la cité où a grandi Ladj Ly, là où il a fait ses premières armes caméra au poing, là où il a découvert, trop tôt sûrement, la violence policière. Il maîtrise donc le sujet. Et c’est tant mieux. Enfin on peut avoir un film sans les poncifs habituels, sans les caricatures qui plombent trop souvent l’attrait que l’on a pour ce sujet. Ce qui frappe justement dans ce film est la justesse. Il n’y a pas de manichéisme, ce qui aurait pû être très tentant lorsqu’on fait un film sur des affrontements répétés et continuels. Il n’y a pas non plus de misérabilisme. Ce qui aurait terni l’image et la qualité à la fois du film et du réalisateur, qui aurait pu faire la part belle à son quartier et ses habitants. Il démarre dans l’euphorie de la victoire à la coupe du monde. Il démarre en bleu blanc et rouge, dans l’union. La suite est moins joviale.

Ladj Ly a mûri le sujet et le film. C’est l’œuvre d’une vie visiblement. Une vie qui a commencé très tôt avec la caméra, caméra qui est quasiment un personnage à part entière dans ce film. Elle crée des conflits lorsqu’elle voit des choses qu’elle ne devrait pas voir,  mais résout aussi des noeuds de tension lorsqu’elle profite à un camp contre un autre (les conflits des filles notamment). Elle est pilotée par un certain Buzz (Al-Hassan Ly ) qui, on le devine, campe le vrai Ladj Ly lorsque par exemple il filme les vraies émeutes des banlieues pour son film 365 jours à Clichy Montfermeil que l’on peut voir sur Youtube.

La tension jeunes de cité/policiers de la bac est au coeur de l’oeuvre de Ladj Ly. Dans son film au départ on n’a de sympathie que pour la jeune recrue façon training day qui va découvrir la banlieue du 93 avec ces baceux à la peau épaissie par le quotidien brûlant des banlieues chaudes. Il va découvrir qu’ils sont à la fois choyés par leur hiérarchie, incarnée par Jeanne Balibar , qui les soutient tant bien que mal, cette administration prise au piège des politiques de la ville depuis les années 80, tantôt abuseurs de leurs fonctions auprès de jeunes filles sans défense, tantôt pris dans des guett-apens sauvages d’insurrection juvénile.

Sous des faux airs de Training Day donc, le film se déroule quasiment sur une journée, avec à la place de Denzel et tout comme lui dans son rôle de ripoux, un Alexis Manenti  chaud comme la braise: le baceux qu’on aime détester, qui provoque sans cesse, une racaille avec un badge, prompt à vociférer qu’il incarne à lui seul la loi lorsqu’il est dos au mur. Toutefois il est également dans l’autodérision constante lorsqu’il assume avec joie son pseudo de porc allant jusqu’à s’entourer de mascottes porcines. Lui l’homme blanc non musulman au milieu de cette population ghettoïsée, donc monochrome, d’Africains de l’ouest que l’on sait quasiment exclusivement musulmans. On découvrira vers la fin qu’il n’est pas si xénophobe qu’on le pense.

Ladj Ly a eu le prix du Jury au dernier Festival de Cannes pour ce film

Son binôme au sein de la bac avant l’arrivée du nouveau est un grand sénégalais nommé Gwada (sans qu’on comprenne vraiment le sens de ce pseudo), complaisant avec son collègue lorsqu’il bouscule un peu la loi, le genre de flic renoi qu’on adore haïr, bien plus encore que le flic de la bac raciste. Le personnage joué par Djibril Zonga  est au contraire traité avec beaucoup d’humanité. Ce flic est entre le marteau et l’enclume. Il travaille pour l’Etat mais vient du même quartier que les jeunes qu’il contrôle. Il sert les deux camps, jusqu’au dérapage. Il occupe la fonction de médiateur lorsque son collègue pète les plombs ou abuse de son autorité. Il vient du même quartier mais a choisi une autre voie, celle qui mène à l’ordre.

C’est aussi de lui que vient l’incident déclencheur de toute cette violence insurrectionnelle, qui disons le, est filmée avec brio. Ce moment de cinéma est aussi soudain qu’explosif. Jouissif aussi lorsqu’on voit que de jeunes garçons mineurs prennent part à une action, violente certes, mais solidaire lorsqu’un des leurs est victime d’une bavure et que leur grands frères sont dans le statut quo, dans l’apaisement sans justice. Soit pour des raisons religieuses à travers le personnage de Salah (Almamy Kanouté ), ancien voyou devenu intégriste musulman, soit pour gratter les deniers publiques de la mairie, soit pour acheter la paix sociale nécessaire au business illégal ( Nizar Ben Fatma aka La pince).

L’autodétermination de ces jeunes vous prend aux tripes, on se croirait (toutes proportions gardées) dans les émeutes décoloniales de Soweto. Éblouissant. Fantastique. A contrario de cette violence exutoire, Ladj Ly dépeint en creux la détresse des pères, leur impuissance dans la scène du commissariat.

Oumar Soumare 72ème festival International du film de Cannes 2019

Parlons également du fait qu’il y a un nombre extrêmement important d’acteurs non professionnels dans ce film, ce parti pris est admirable. Par ce choix Ladj Ly montre son attachement à son quartier mais aussi à des figures connues des amateurs de rap car on peut reconnaître des personnages déjà présents dans les clips de PNL, qu’il a incorporé tel quel dans le film. Ce choix peut paraître étrange mais il fonctionne. Un hommage en quelque sorte à la culture urbaine de ces dernières années. Allusion à cette culture mais pas incorporation de tout ses codes. Ce n’est pas un film sur fond de rap. En réalité il n’y a qu’un freestyle claqué dans ce film…qui sert aussi à pointer du doigt l’effet destructeur sur la santé mentale de la prison. Ce n’est pas le film qui sert à faire une B.O mieux que le film lui-même par la suite avec tous les rappeurs de la place. Stop aux clichés. C’est un pari sur le talent des jeunes de banlieue; là où d’autres auraient pû faire jouer des pro déguisés en caillera et à l’accent boiteux. Les acteurs jouent juste. Cela n’a pas toujours été le cas dans les films fait par et pour les banlieusards…

Mention spéciale à Issa Perica  qui joue le personnage du même nom. Issa est un supporter de Mbappe (qui revient à plusieurs reprises dans le film) et de l’équipe de France. Il ne connaît pas vraiment la Marseillaise, comme l’écrasante majorité des jeunes de ce pays. Ce jeune-à-problèmes dont on ne connaît quasiment rien, si ce n’est son passage sûrement punitif au bled, semble aussi torturé que sans espoir. On comprend vite qu’il a un besoin irrépressible de s’accaparer des choses, de posséder un espace où une autre vie est possible quoi que cela lui en coûte. Cette envie lui coûtera beaucoup. Jusqu’à cette scène finale magnifique.

Ce film est un plaidoyer pour le dialogue, 20 ans après La Haine de Kassovitz. Ladj Ly et ses co-scénaristes Giordano Gederlini  et Alexis Manenti n’ont ménagé personne, n’ont accablé personne. Les questions restent ouvertes, le débat devra avoir lieu. En ce sens c’est un film important.

Espérons pour la France que ce débat sera mené avant une guerre civile. Espérons qu’on ne mettra pas les artistes des banlieues sur un piédestal pour justement ne pas parler du fond du problème que sont ces politiques publiques inefficaces, productrices de violence, d’incompréhensions entre l’institution régalienne et la population, de désunions dans ces quartiers déjà labellisés “territoires perdus de la Républiques”. Avant que ces populations ne deviennent des boucs émissaires, ces territoires-terreau-du-terrorisme, et qu’elles ne paient un lourd tribu en cas d’impasse nationale. Impasse vers laquelle la frange radicalement à droite de la France tente lentement mais sûrement d’aller. Contrairement à La Haine, Les misérables est un film en couleur, il y a peut-être encore de l’espoir, en tout cas selon Ladj Ly. Le film est inspirés de faits réels.

p.s: on aime forcément la référence à Mohammed Ali qui est également la nôtre ici

Elimu

Comment sauver vos enfants de devenir des adultes fauchés

Étant donné que nos enfants représentent probablement notre plus grande dépense et notre plus grand amour, il pourrait être utile de discuter de la manière dont nous leur enseignons l’argent. Si vous élevez vos enfants pour qu’ils soient financièrement responsables, ils peuvent être des atouts pour vous pendant la retraite. Si on leur apprend l’argent de la mauvaise façon, ils deviennent d’horribles passifs économiques qui vous laisseront assaillis par la culpabilité. Bien que je ne prétende pas tout savoir sur l’éducation des enfants, j’ai pensé partager certaines directives que vous voudrez peut-être prendre en compte pour enseigner l’argent à vos enfants.

Je veux que mes enfants soient indépendants, mon objectif est donc de m’assurer qu’ils ne dépendent plus de moi le plus rapidement possible. Lorsque tout le monde a la capacité de porter son propre poids, le groupe entier est plus fort. Pour une quelconque raison , nous tombons dans l’attitude de «la petite princesse de papa» avec nos enfants et nous pensons que c’est notre travail de veiller à ce qu’ils ne manquent de rien.

Si vous donnez un fauteuil roulant à un enfant avant même d’apprendre à marcher, il n’apprendra jamais à utiliser ses jambes.

En ce qui concerne mes enfants, je ne paye quasiment rien à 100%. Je paie la moitié et ils paient la moitié. De plus, s’ils veulent de l’argent, ils travaillent pour cela. C’est la vie. Et en leur accordant de l’aide sociale, je ne les prépare pas à devenir des adultes forts et responsables.

 

Le pouvoir et la richesse sont construits en Amérique par la possession. Même si vous êtes très bien payé, si quelqu’un d’autre contrôle la terre sur laquelle vous vous trouvez, vous pouvez être pris au piège d’une forme de prostitution bien payée. En ce qui concerne notre lutte pour l’égalité en Amérique, notre capacité à être fort et indépendant dépend en grande partie de la manière dont nous contrôlons notre destin économique personnel et collectif. Le contrôle de votre destin financier peut provenir de la possession de votre propre entreprise. Tous les enfants noirs devraient apprendre les rudiments de l’entreprenariat, même s’ils ne prévoient pas devenir propriétaires d’entreprise. On ne sait jamais quand ils seront bloqués sans emploi, pour trouver le moyen de joindre les deux bouts.

Il n’y a rien de mal à profiter de la vie. En fait, si vous ne profitez pas de la vie, je suis désolé pour vous. Mais dans certains cas, notre incapacité à retarder la gratification nous donne le contraire de ce que nous recherchons. Nous sommes paresseux aujourd’hui et finissons par travailler deux fois plus dur par la suite, car nous n’avons pas investi pour l’avenir. C’est comme conduire une voiture pendant des semaines sans changer l’huile ou faire le contrôle technique, puis s’énerver parce que votre voiture tombe en panne.

L’éducation financière est une clé du succès et d’émancipation

Quand j’étais jeune, j’ai beaucoup travaillé au collège, mais ce n’était pas parce que j’avais un amour intense pour l’éducation (qui s’est développé plus tard). Au lieu de cela, j’ai travaillé dur parce que je voulais «croquer dans la pomme» plus tard dans la vie. Une fois mes études terminées, mon travail bien rémunéré et ma propre entreprise, je me suis amusé plus que je ne l’aurais imaginé. Certains de mes amis qui n’investissaient pas, en revanche, ont découvert que leur vie était devenue un travail pénible et acharné rempli d’inconfort, ce qui semblait être l’opposé de ce qu’ils cherchaient.

Je ne sais pas tout et je ne prétends pas le faire. Mais en établissant des normes et des attentes élevées, vous pouvez au moins donner à vos enfants une chance de réussir dans la vie. Leur décision est d’accepter ou non les conseils, mais au moins vous leur avez donné une chance.

Boyce Watkins, également connu sous le nom de The People’s Scholar, est un éminent chercheur et commentateur social. Sa pensée, qui suscite la réflexion (et parfois la controverse), a été présentée sur tous les principaux médias, notamment CNN, MSNBC et Huffington Post. Bien qu’il analyse une vaste gamme de sujets, il s’intéresse principalement à l’émancipation économique, à la justice sociale et à l’éducation.

source

De l’afrocapitalisme au mondes de demain

L’impasse de l’AfroCapitalisme

Chère soeur, cher frère, c’est la désolation qui nous amène. La vérité est que nous sommes à bout de souffle. Comme cette foutue économie. Eux, les afro capitalistes que l’on voit tête baissée, concentrés sur les indicateurs de leur petit monde, de leurs parts de marché. Ils sont nécessairement monétaires, financiers, chiffrés et tangibles. En tout cas ils ne croient qu’en ces choses-là. L’avenir c’est eux qui le construit entend-on dans les médias, surtout les plus mainstream. Leur objectif? Coffrer un max et “être libre” de faire ce que tu veux. La liberté est chaque jour un peu plus acquise, chaque jour cette quête de liberté les éloigne du quotidien routinier, elle les éloigne aussi du monde réel. Libres, mais trop occupé à le devenir encore plus n’est-ce pas? Le temps étant de l’argent, ils l’utilisent pour leur business quasi exclusivement. Le reste, l’afrocapitalisme l’appelle sacrifices: famille, amis, culture, loisirs…la prime est à l’endurance, la compétition est féroce. Est-ce un modèle de société? Ce modèle est-il réplicable à une grande partie de la société? La réponse est dans la question. L’entrepreneuriat est un moyen de désengorger les classes de chômeurs, ce n’est pas une fin en soi.

Ils font du moyen (argent) une fin en soi, ce qui mène au non sens. On pourrait nous rétorquer que les entrepreneurs les plus innovants ne le font pas pour l’argent. C’est vrai. C’est aussi minoritaire, comme toute innovation. Cela étant dit en résolvant parfois de petits soucis locaux sur le continent (accès à l’energie par exemple ou agriculture) on peut rapidement gagner de l’argent. C’est beaucoup moins vrai en occident d’où nous vous écrivons. Leur logiciel est trop souvent périmé, basé sur des succestory des années 80 ou pire encore sur les vendeurs de rêve de Youtube. Pourquoi? Parce que les méthodes et les mentalités qui ont amené les capitalistes d’hier à être les champions de leur domaine sont désormais caduques pour la plupart. En contexte d’urgence climatique cela questionne d’autant plus. Mais rassurons les, le non sens frappe à notre porte aussi malheureusement.

L’impasse d’une candide conscientisation

Black Power
Credit image: Ace Spencer

Le militantisme façon papa c’est terminé. La révolution n’aura pas non plus lieu sur wordpress, nous le savons. Nous avons besoin de réinventer une manière de résister à la dictature néolibérale du marché. Consommer moins inutilement, consommer mieux, consommer local et communautaire  autant que faire se peut est notre crédo. Ce n’est pas une mode, ce sont les conditions de la préservation de notre espèce. La survie de l’Humanité étant en question, beaucoup d’entre nous font une dissociation cognitive lorsqu’on leur évoque cet ultimatum. Nous ne saurions leur ressembler, notre mission est également écologique. Pourtant nous ne faisons que rarement le lien entre nos causes communautaire et cette urgence écologique. Pourtant notre mode de vie est traditionnellement respectueux de la nature. Là où nous devrions être les fers de lance d’une approche qui ressemble à ce que nos ancêtres pratiquaient, pour le bien commun de tous, là où nous devrions être les éducateurs du monde, nous regardons ailleurs et ne prenons pas part au débat. Il faut dire, aussi, qu’on en est exclu la plupart du temps, car nos oppresseurs sont les mêmes qui mettent la planète à feu et à sang. Pourquoi voudraient-ils subitement nous entendre? Afrocapitaliste, pourquoi t’allier à eux?

Vers l’économie de demain

Notre approche “humaniste” du monde est ancrée dans le terme intraduisible d’Ubuntu. Nous n’existons que parce que l’autre existe. Nous sommes les instigateurs de l’économie circulaire, des tontines, des levées de fond communautaires, des sociétés familiales et solidaires. Les stratégies développées par exemple par un Julius Nyerere vont dans le sens d’une économie dite socialiste, qui prend en compte les spécificité de la société Africaine (structure familliales, politiques sociales, création de bassins d’emplois spécialisés etc.) au lieu de parler de non-économie ou bien d’économie informelle.


L’entrepreneuriat est un terme Français, mais l’origine de la pratique se situe là où les premiers humains ont développé le commerce, c’est-à-dire en Afrique. Ce qu’on appelle low tech, phytothérapie, musicotherapie, équithérapie etc. Ces concepts sont des appellations Françaises pour nos savoirs-faire multiséculaires. Reprenons pied, débarassons-nous de nos complexes et libérons la créativité qui fera décoller nos société et nos économies, ensembles, pas l’une contre l’autre comme le propose encore aujourd’hui le néolibéralisme. Cela signifie qu’il faut décoloniser notre imaginaire, également lorsqu’on parle d’économie; que l’on pense malheureusement comme étant une invention et une spécialité des autres. Comment décoloniser l’imaginaire si nos Afrocapitalistes ne misent que très peu sur l’innovation?

Imaginer l’école de demain

 

Le siècle en cours sera celui des emplois courts et diversifiés, de la formation tout au long de la vie, des changements de trajectoires, des adaptations multiples. La résiliance Africaine est notre plus bel atout envers l’ensemble des enjeux qui sont déjà les nôtres. Combien de nos parents ont eu des formations initiales totalement différentes de ce qu’ils ont exercé en occident? Combien ont dû apprendre sur le tas des choses parfois diamétralement opposées à leur formation de base? Combien d’entre nos freres et soeurs sur la terre mère on de multiples métiers: quelques fois ils sont à la fois peintre et mécanicien! Là où nous voyons actuellement un défaut de formation, voyons désormais une adaptabilité extraordinaire, une résilience incroyable. Chérissons nos qualités, allons sereinement vers ce futur si incertain, car si le chaos est trop souvent notre quotidien, nous sommes les plus à mêmes de tenir la route dans ces conditions, profitons-en.

Credit: Terricks Noah

Faisons de l’école Africaine de demain un lieu d’excellence, mais pas seulement, également un lieu d’inclusion où chacun sera pris en compte, chaque qualité valorisée, chaque compétence utile au plus grand nombre. Un endroit où nos enfants seront toujours plus autonomes (là encore l’autonomie des enfants Africains est un exploit sous-estimé), avec des savoirs qui sont proches d’eux, des professeurs qui sont proches d’eux, des programmes adaptés à leur réalité.

C’est un long combat, et Elimu est une initiative qui va vers la distribution massive d’armes de survie.

Ubuntu! On est ensemble!

Elle est tuée dans sa propre maison par un policier sans raison

Un officier blanc du département de police de Fort Worth au Texas est en congé administratif après avoir tiré sur une femme noire âgée de 28 ans qui a été abattue chez elle, tôt samedi matin, chez elle. Elle aurait entendu du bruit dehors (qui provenait de la police) et aurait dégéné son arme avant de se faire éliminer par l’officier Aaron Dean. Quand un réflexe d’autodéfense finit par vous être mortel. C’est ce que la presse dit, nous n’avons pas encore la moindre preuve qu’elle ai dégéné son arme, en tout cas on sait qu’elle n’est plus parmi nous. Elle avait de bonnes raisons de se sentir en insécurité vu l’actualité récente et passée.

 

La jeune femme tuée et son meurtrier

 

Atatiana Koquice Jefferson, 28 ans, a été tuée dans une chambre à coucher de sa maison vers 2h30 du matin, selon le médecin légiste du comté de Tarrant.

Dans une déclaration, le département de police de Fort Worth a déclaré que des agents de sa division centrale avaient répondu à un appel (envoyé par un voisin Noir inquiet pour elle) à 14 h 25 et avaient fouillé le périmètre de la maison, dans le bloc 1 200 de East Allen Avenue. Le voisin avait vu de la lumière et la porte d’entrée ouverte. Il n’en fallait pas plus pour qu’il appelle la police.

Un officier, après avoir vu quelqu’un à travers la fenêtre de la maison, a dégainé son arme et tiré une balle, tuant la femme.

Donc aujourd’hui aux USA, peut importe votre niveau de dangerosité, peu importe ce que vous faites ou bien où vous êtes: être Noir est une menace en soi!

La suprématie blanche décomplexée s’exerce dans ce dossier comme dans bien d’autres. Il ne s’agit pas de coffrer ce meurtrier, mais de le mettre à pied, comme si sa faute était minime. Comme si la vie d’Afrodescendants ne valaient pas bien plus qu’une simple erreur administrative. Comment est-ce que les Africains Américains pourraient se sentir en sécurité, où que ce soit? Comment leur demander l’intégration, le patriotisme?

Laisser sa porte ouverte est désormais un risque majeur de décès…imaginez seulement dans quel monde psychique ces populations vivent. La violence de l’Amérique est inhumaine depuis le commencement. Le système s’accomode de tout cela puisqu’aucune représaille n’a l’air de pointer son nez. Quelles représailles économiques? Aucune. Quelles représailles politiques? Aucune. Quelles représailles de la rue? Aucune! Nous allons encore pardonner. Esperons seulement que nous ne verrons aucun membre de sa famille enlacer le policier en guise de pardon!!

Ils chantent la violence intracommunautaire tous les jours, mais sont incapables de faire face à la violence étatique. Ce qui aggrave la chose c’est que certaines organisations (dont l’église) leur promettent un avenir radieux s’ils les rejoignent…pour mieux les endormir à traveres ledit pardon. Aucun salut à l’horizon. Aucune échappatoire, ils sont comme piégés dans ce pays dont ils sont les proies faciles, les prisonniers utiles, les gangsters de télévision. C’est déprimant et terriblement inquiétant. La question qui se pose est simple: dans un monde sans justice pour nous autres, ni en occident, ni en Afrique ou dans la caraïbe, comment interpréter l’avenir?

Elimu

Un garçon de 10 ans invente un dispositif pour empêcher les enfants de mourir seuls dans les voitures

 

L’idée qu’un parent puisse quitter (parfois en oubliant) son enfant seul dans une voiture est inimaginable, mais la réalité est que cela se produit! En moyenne, 40 à 50 enfants meurent chaque année aux États-Unis après avoir été laissés ou oubliés dans un véhicule. En France c’est un peu moins, mais déjà beaucoup trop! La cause de la mort?

La température à l’intérieur d’une voiture les jours d’été, même avec les vitres rabaissées d’un pouce, peut rapidement dépasser 49 à 60 °C. Même par temps relativement doux, la température à l’intérieur d’une voiture peut dépasser les 38 °C. , les enfants courent un risque élevé de coup de chaleur, ce qui peut entraîner une forte fièvre, une déshydratation, des convulsions, un accident vasculaire cérébral et, éventuellement, la mort.

 

Le dispositif oasis

Il y a deux ans, Bishop Curry, résident de McKinney au Texas, a eu l’idée d’inventer un dispositif appelé Oasis. Vous pouvez le fixer à un repose-tête ou à un siège d’auto. Son objectif est de détecter si un enfant est laissé seul tout en surveillant simultanément la température à l’intérieur du véhicule. Une fois que la température a atteint un certain niveau, l’appareil souffle de l’air froid tout en alertant les parents et les autorités.

Il a eu l’idée après que la petite fille de son voisin, âgée de 6 mois, soit décédée après avoir été laissée dans une voiture surchauffée. Au départ, il avait fabriqué un modèle en argile à trois dimensions du dispositif Oasis dans l’espoir d’avoir assez d’argent pour fabriquer le véritable produit un jour.

Depuis lors, son père et lui ont réussi à amasser 50 292 $ de leur objectif de 20 000 $ sur gofundme.com. Cet argent est actuellement utilisé pour la fabrication du produit final et la protection du brevet. Selon nbcnews.com, l’idée de Bishop a tellement impressionnée  Toyota, qu’ils l’ont envoyé avec son père dans le Michigan pour une conférence sur la sécurité.

Son père dit fièrement à la NBC qu’il travaille pour Bishop, remplissant ses courriels, répondant à ses appels téléphoniques et conduisant Bishop à ses entretiens avec l’avocat. «Les gens font un don fondé sur une croyance, une conviction que le monde peut changer grâce à un seul enfant», a déclaré le père de Bishop.

Alors, alors que les parents attendent le jour où ils pourront enfin posséder cet appareil de sauvetage, que peut-on faire dans l’intervalle pour éviter qu’une tragédie aussi inutile se produise?

•Regardez avant de verrouiller: Prenez l’habitude de vérifier la banquette arrière chaque fois que vous sortez de la voiture avant de verrouiller la porte, même si vous ne transportez pas votre enfant. Faire cela à chaque fois vous donnera une bonne habitude.

• Faites sortir vos enfants de la voiture en premier,

• Lorsque vous faites des courses, ne laissez pas votre enfant dans une voiture. Même si cela ne prend que quelques minutes, une voiture peut chauffer rapidement, surtout par une journée chaude et ensoleillée.

• Gardez votre voiture verrouillée et vos clés hors de portée afin que les enfants ne puissent pas monter seuls dans la voiture.

• Si un enfant est porté disparu, en plus de vérifier le jardin et toutes les autres zones, assurez-vous de vérifier l’intérieur du véhicule et le coffre de toutes les voitures à proximité.

Laisser la voiture en marche et la climatisation ne rend pas votre enfant plus sûr. L’enfant pourrait être enlevé ou mettre la voiture en marche. Tout peut arriver!

 

Source : naturalsolution.me

Traduit par la Team Elimu

 

Football: Ménès et le privilège blanc

Après que Lilian Thuram ai été taxé de cette belle invention qui est suposée être le racisme anti-blanc, en réponse le célèbre présentateur et chroniqueur de football tv Pierre Menes (Canal +) a déclaré qu’il y avait un racisme anti-blanc dans le foot Français. C’est d’ailleurs le principal soucis selon lui. Pas les chants de singes des supporters. Il déclare que son fils, qui n’a pourant aucun talent d’après lui, est rejeté du vestiaire à cause de sa couleur de peau. Le privilège blanc c’est de pouvoir dire ce genre de connerie sans aucune conséquence. Vous verrez qu’il ne lui arrivera rien du tout. Depuis twitter lui ai tombé dessus et il s’est excusé (parce qu’un petit tweet ça suffit) mais parlons du fond de sa pensée, si on peut appeller ça comme ça.

Alors selon lui le problème principal dans le Foot serait que les joueurs blancs soient exclus du terrain. Un peu de bon sens l’aurait aidé à comprendre que c’est le manque de talent du petit qui est à l’origine de cette situation. Passons.

Si cet homme n’était pas aussi égocentrique et privilégié, peut-être qu’il admetrait que les selectionneurs, les patrons de clubs, les manageurs, les entraineurs et préparateurs physique ainsi que les agents de jouers et les dirigeants de chaîne TV qui diffusent sont extrêmement blancs!! Mais il préfère tirer sur le pompier Thuram en devenant le pyromane ménès. Attitude racailleuse s’il en est.

A lire également: 10 citations qui clarifient le racisme aux personnes qui prétendent ne pas le voir

Il n’y a rien de choquant qu’un sport accessible et populaire auprès des populations les plus pauvres du globe soit joué à majorité par eux. Ce qui est choquant c’est qu’il se trouve que c’est en partie parce qu’elle sont racisées que ces population sont appauvries et marginalisées. Et c’est bien ça le noeud du problème. Tout comme le problème initial soulevé par Thuram était le racisme décomplexé des supporters de football, racisme qui lui est totalement  banalisé. A part faire des campagne de pub genre “say no to racism” il ne se passe pas grand chose contre les auteurs de ces cris de singe et autres manifestation de leur barbarie. Par contre on arrête des matchs pour propos homophobes. Les Noirs eux il peuvent encaisser hein. Parler du racisme c’est barbant, alors pour mettre un peu de piment, les medias trouvent plus croustillant de parler du racisme anti-blanc. Malcolm X a parlé avec brio de ce faux terme de racisme anti-blanc depuis des lustres déjà nous n’allons rien rajouter à cela.

 

le football selon Pierre Menes
le football selon Pierre Menes

La frustration d’un père qui constate le manque de talent dans tel ou tel sport de son enfant est légitime, beaucoup d’entre nous l’ont malheureusement vécu!! Par contre la myopie concernant un sport et un business que l’ont connaît depuis Mathusalem est une faute professionnelle. Cet homme est frustré et sa frustration mène a une forme de racisme. C’est bien dommage quand on parle à des Bakary et autre Mohamed à longueur d’années. De plus la brutalité avec laquelle il a humilié son enfant devant tout le pays est une honte absolue!!

 

Le problème du Football international n’est pas le racisme anti-blanc, c’est précisément le contraire: le manque d’inclusion à tous les postes de responsabilité de personnes compétentes auprès des jeunes talents de demain. Personnes qui pourraient être issues des mêmes régions du monde que ces futurs talents. Pour le dire plus clairment: de personnes Africaines et d’amérique Latine principalement. Or ce n’est pas toujours le cas. Regardez la composition des cadres techniques de chaque club pour vous en convaincre. C’est malaisant. Pour exemple, et par hasard voici celle des Girondin de Bordeaux.

le staff de l'équipe de football des Girondins de Bordeaux

 

Est-ce que vous pensez que c’est un hasard si lorsqu’on évoque le racisme dans un sport on n’invite pas des universitaires et autres intellectuels aptes à parler du racisme mais des chroniqueurs de football comme Menez et Riolo? Il ne s’agissait pourtant pas de parler technique, tactique ou esprit d’équipe dans le cas soulevé par Thuram. Mais bon le sujet n’est pas si sérieux on ne va pas déranger des intellectuels pour parler racisme dans le football, sport de pauvre joué par des Noirs et des Arabes. D’ailleurs Riolo a voulu laver plus blanc que blanc dans cette affaire en reprochant à Thuram d’avoir une ligne indigéniste…sans le moindre argument.

Par ailleurs on se demande bien où sont les Djibril Cissé ou Paul Pogba pour défendre Thuram aussi fort qu’ils ont défendu Griezman après son blackface qui est passé crème.Par contre Vikash Dhorasoo dont les parents venaient de l’île maurice et les grands parents d’Inde, a défendu totalement son ancien coéquipier en rappellant que l’histoire du racisme n’était pas enseignée à l’école. C’est tout à fait juste, et c’est l’une des raisons de notre existence en tant que plateforme. Il faut croire que le travail est encore long!

Team Elimu